Défi wecena, 4ème étape = défoncer les portes des SSII

Nouvelle étape dans la préparation du mini-défi étudiants du mois de juin au profit de la bibliothèque numérique pour aveugles BrailleNet et nouveau point avec les élèves ingénieurs de l’ENSEIRB :

  • déjà 3 équipes ! Valentin, Christelle et Nicolas ont réussi leur mission : ils ont convaincus d’autres élèves de relever le mini-défi et ont constitué 3 équipes prêtes à rendre un maximum de livres lisibles par des aveugles via la bibliothèque numérique de BrailleNet. Il ne manque plus qu’au moins un volontaire en intercontrat prêté par une SSII pour que le défi puisse commencer
  • mais zéro SSII inscrite… Le volontaire de chez G………n, qui soutient Braillenet, termine son intercontrat aujourd’hui, zut ! (et aucun de ses collègues ne s’est porté volontaire pour le moment… bouh :(   ). Du côté de A….e à Bordeaux ils n’ont pas d’intercontrat mais sont intéressés. Leur directeur d’agence et leur directeur régional doivent donner leur feu vert sur le principe, en « espérant » (pas pour eux) un inter-contrat sur Bordeaux dans le courant du mois de juin. Chez G…………n, on attend la réponse de l’agence de Bordeaux pour savoir si une rencontre est organisable.
  • un mailing aux anciens de l’ENSEIRB : un premier mailing aux 18 anciens de l’ENSEIRB qui sont en SSII en Gironde est parti cette semaine mais pas encore de retour concret. Nous décidons d’élargir le mailing à toute la France et, pour cela, de demander à l’association des anciens de l’ENSEIRB un accès à l’annuaire sous forme électronique. Cette fois, ce seront les élèves qui enverront directement le mailing, de manière à améliorer le taux de retour (« Cher camarade, … ») en m’indiquant comme représentant de BrailleNet pour toute information sur le fonctionnement. Je leur envoie les critères de ciblage = travaille en SSII de plus de 30 personnes et une proposition de texte.
  • secouer les SSII : puisque les portes des SSII n’arrivent pas à s’ouvrir, on va tenter de les défoncer… en donnant un bon coup de bélier dans leur portefeuille. C’est l’idée de mon offre promotionnelle « prêtez au moins un intercontrat à BrailleNet d’ici fin juin et économisez jusqu’à 15% du salaire de vos intercontrats » (en fonction du volume de don de la société mécène : plus elle donne, plus elle gagne). On m’a trop souvent objecté « nous ne souhaitons pas faire du wecena car ça ne rapporte pas d’argent » et autres « améliorer les relations avec nos salariés ne fait pas partie de nos priorités, surtout si ils sont en intercontrat » (sauf chez Groupe Open, et les autres mécènes qui font du wecena, bien sûr). Donc, pour élargir le cercle des mécènes, on va tenter les soldes de printemps et voir si cela permet de faire avancer le  projet de BrailleNet et le mini-défi avec l’ENSEIRB.

Le comité d’organisation Wecena/ENSEIRB se donne rendez-vous jeudi prochain par Skype, en espérant avoir des nouvelles plus positives à partager du côté des SSII et de leurs volontaires.

Défi wecena: 3ème étape = ouvrir les portes des SSII

Suite de la préparation du défi étudiants Wecena pour la bibliothèque numérique pour aveugles de l’association BrailleNet. L’objectif de cette étape est de convaincre au moins une agence de SSII d’ouvrir ses portes aux équipes étudiantes de manière à ce que ceux-ci convainquent les salariés en intercontrat de faire du wecena dans leur équipe, pour BrailleNet.

L’organisation du défi se poursuit donc avec Valentin et Christelle, de l’ENSEIRB/MATMECA. Leur copain Nicolas les a rejoint. 1 ou 2 autres étudiants se sont dits prêts à relever le défi avec eux : rendre lisibles par des aveugles le plus grand nombre possible de livres d’ici le 26 juin. Nous aurons donc au moins 2 équipes étudiantes.

BrailleNet a donné son feu vert avec la règle suivante : chaque équipe étudiante intervient en « sous-traitance » d’un volontaire de SSII de manière à ce que ce soit ce volontaire (à temps plein et dispo aux heures de bureau) qui s’occupe de la coordination des travaux avec les étudiants (et non pas le chef de projet chez BrailleNet). Eric, le volontaire actuel de chez Groupe Open a confirmé que ce mode de fonctionnement lui conviendrait : il enverrait par email aux étudiants de son équipe un livre dont il faut relire/corriger l’orthographe/la grammaire puisqu’il s’agit de la tâche qui prend le plus de temps (avec la repagination). Donc une équipe = des étudiants + au moins un salarié en SSII.

Reste donc à « recruter » les salariés en intercontrats. Pour cela, il faut que les étudiants aillent les rencontrer dans les agences proches des écoles (donc à commencer par la région de Bordeaux). Pour cela, il faut que le directeur d’agence soit d’accord pour faire du wecena et donc pour ouvrir ses portes pour une réunion avec les étudiants. Convaincre les directeurs d’agence n’est pas du ressort d’élèves ingénieurs (ils n’oseraient pas faire du « démarchage » téléphonique, sauf peut-être ceux qui sont en Junior Entreprise). Je m’en chargerai.

Pour contacter les directeurs d’agence, l’équipe de l’ENSEIRB m’envoie une liste des coordonnées d’anciens de leur école qui sont salariés de SSII dans la région de Bordeaux. Je contacte ces anciens pour leur expliquer le wecena et tenter de convaincre leur dirigeant local d’organiser une réunion de rencontre entre étudiants et salariés en intercontrat.

Voila. Prochaine réunion de préparation (via Skype) prévue pour jeudi prochain à 13H.

Défi Wecena: 2ème étape = identifier des étudiants solidaires

La 1ère étape du défi wecena, c’était… d’imaginer faire quelque chose ensemble et de faire connaissance. Après nos premiers échanges par email, une importante SSII m’a signalé son intérêt pour aider des étudiants à relever ce défi. Et, ce soir, j’ai fait la connaissance en visioconférence de Christelle et Valentin, les 2 étudiants de l’école d’ingénieurs ENSEIRB/MATMECA à Bordeaux avec qui je monte le défi. Ensemble, nous avons défini une nouvelle étape préparatoire du défi : rejoignez-nous pour réussir cette étape !

Les objectifs de cette deuxième étape :

  1. trouver 2 étudiants : d’ici la fin de la semaine prochaine, identifier le plus grand nombre possible d’étudiants prêts à relever le défi wecena (c’est-à-dire au moins 2 autres étudiants !).
  2. trouver 1 SSII : trouver au moins une SSII prête à organiser d’ici fin mai une ou 2 réunions, entre midi et deux, entre les salariés en intercontrat dans l’une de ses agences et les étudiants participants, pour que ces étudiants tentent de les convaincre de les rejoindre pour relever ensemble le 1er défi Wecena

Voici la définition dont nous avons convenu pour le 1er défi Wecena :

  • L’équipe gagnante est celle qui aura réussi à ajouter le plus grand nombre de livres possibles à la bibliothèque numérique pour aveugles de l’association BrailleNet d’ici fin juin (date possible : le 26 juin).
  • Pour réussir le défi, les membres de chaque équipe inscrite peuvent d’une part essayer d’adapter eux-même sous traitement de texte les livres fournis par BrailleNet (environ 4H par livre) et d’autre part, pour démultiplier leur capacité de travail, convaincre des salariés de SSII en intercontrat de rejoindre leur équipe dans le cadre du wecena. Et je suis au service de ces étudiants pour les aider à convaincre des salariés en intercontrat et, si besoin, les mettre en relation avec les SSII potentiellement intéressés.
  • Pour pouvoir participer, chaque équipe doit être constituée d’une part d’au moins 2 étudiants d’écoles d’ingénieur, de commerce ou d’université (formations diplomantes en informatique si possible) et d’autre part d’au moins 1 salarié de SSII ou de cabinets de conseil.
  • Le prix sera constitué par de généreux donateurs dont les éventuelles SSII mécènes ; il pourra comporter une partie en nature telles que des propositions de stages, d’entretien avec des équipes recrutement, ou autre.
  • Le prix sera remis fin juin par un jury qui présentera l’utilité sociale immédiate du travail accompli par les équipes et désignera l’équipe qui aura fourni le plus de livres adaptés à BrailleNet !

L’esprit de ce défi n’est pas de proposer une invention technologique extraordinaire qui pourra peut-être, hypothétiquement, aider, peut-être, une ou quelques personnes dans un pays lointain. L’objectif est de se retrousser les manches ensemble pour produire un impact social ici et maintenant : offrir un accès immédiat à la lecture de romans et livres de qualité à des lecteurs aveugles.

Le 1er défi wecena commence maintenant. Trouvons des étudiants prêts à retrousser leurs manches pour BrailleNet aux côtés de professionnels de l’informatique ! (Inscrivez-vous en laissant un commentaire sur cet article).

Concours Wecena pour étudiants en informatique

Mardi soir, je reçois un email de Christelle et Valentin, deux étudiants en école d’ingénieur en informatique. Je leur réponds ici. A la fin de cette discussion, nous imaginons créer un concours wecena destiné aux étudiants en école d’informatique et aux SSII friandes de jeunes diplômés dynamiques (et pas chers ? :)   ).

Christelle a écrit :
Nous sommes deux étudiants en école d’ingénieur (spécialisée en informatique, électronique, télécommunications, modélisation mathématique et mécanique). Nous avons découvert votre site via Antropia et l’avons lu et parcouru avec beaucoup d’intérêt.

OK

Nous partageons les mêmes valeurs et sommes convaincus que les TIC peuvent apporter également une plus-value sociale en contribuant à l’action associative.

Oui.

Nous trouvons votre concept génial et nous en restons très admiratifs.

Merci ! Je vous nomme co-présidents de mon fan-club. ;-)

Nous souhaitons vous poser quelques questions par rapport à votre parcours et à votre idée :
– Comment vous est venue cette idée, quel a été votre cheminement jusqu’à Wecena ?

Ca remonte à loin :

Quand j’étais petit, ma maman animait bénévolement un centre pour jeunes en difficultés. Depuis que j’ai 8 ans, je suis scout (de France) même si je ne suis plus actif depuis la fin de mes études (mais je reprend bientôt avec mes enfants !). Puis je suis devenu bénévole successivement chez Ingénieurs Sans Frontières puis équipier secouriste à la Croix-Rouge. Via les scouts et un copain prêtre et travailleur social, j’ai découvert la vie dans les quartiers des banlieues « sensibles » puis
ai monté bénévolement une asso qui est intervenue dans 10 banlieues françaises auprès d’assos de quartier de type associations de grands frère, et je leur proposais l’Internet comme activité pour attirer les petits frères et monter des animations autour de ce prétexte. Je créais ainsi des petits espaces publics numériques de quartier avant que ça ne prenne ce nom.

Bref, je suis tombé dans la marmite des associations de solidarité quand j’étais petit. Etant aussi un geek, j’ai constaté qu’on pouvait y faire des choses intéressantes en informatique, qu’on trouvait facilement du logiciel (libre par exemple) et du matériel (notamment de récup) mais que la ressource rare restait le temps-homme et les compétences.

En prépa, je me demandais vraiment si c’était ma voie et si je ne devais pas plutôt faire Science-Po ou un truc du genre. A la sortie de l’école, je me demandais que faire : peut-être de la recherche ou du conseil en sciences des organisations voire en politiques publiques ? non, trop pipo pour moi et l’Etat ne peut pas vraiment innover… Alors avec un copain je me suis lancé dans une première création d’entreprise. Au moment de se lancer, je me demandais comment combiner démarche entrepreneuriale et désir d’utilité sociale. N’ayant pas trouvé de réponse, l’entreprise créé a été classique (prestations de conseil et de veille via Internet).

Elle a planté après 2 ans et, comme c’était le moment où je me mariais et voulais créer une famille, je me suis posé tranquillement dans la direction informatique d’une multinationale (Saint-Gobain). En continuant une veille active sur le Net, j’ai alors découvert le concept d’entrepreneuriat social via les podcasts d’Ashoka et de la Social Innovation Review de Stanford. Je me suis mis à lister des idées de création d’entreprise plus ou moins sociale sans rien trouver de convaincant en 2004/2005. 2005, je quitte Saint-Gobain où je ne me voyais pas de perspective d’avenir à moyen terme et où je m’ennuyais. Je saute sur un super job de recherche en informatique chez Motorola (un paradis pour geeks, avant que tout n’y soit détruit). J’y prends mon pied mais continue à être frustré de manque d’utilité sociale (et de manque d’utilité tout court, d’ailleurs). En continuant à lister des tas d’idées de création, je fais le lien entre le besoin de compétences
informatiques dans le monde associatif et le phénomène des intercontrats chez les SSII qui avaient été mes prestataires chez Saint-Gobain. En en parlant à un copain, il me parle du mécanisme fiscal du mécénat et c’est là que ça fait tilt : « j’ai mon modèle économique ! c’est viable (sur le papier) ! ». Dans les mêmes semaines, un plan social mondial est déclenché chez Motorola et mon voisin de bureau se trouve ciblé pour la « charette ». Il est pas content du tout car plus près de sa fin de carrière que du début, il s’inquiète pour son employabilité. Je négocie alors avec lui et ma direction pour qu’il prenne mon poste et qu’on accepte de me laisser partir avec un beau chèque pour me lancer.

C’était fin 2007. Et depuis ce moment, je suis à temps plein sur Wecena.

Avez-vous eu d’autres idées, correspondant aux valeurs que vous défendez, que vous avez tenté de mettre en place mais qui n’ont pas pu aboutir ?

Oui pour avoir des idées. Mais aucune qui ne me soit apparu aussi réaliste que le wecena. Or je n’ai toujours pas réussi à prouver la viabilité économique du wecena… Et je n’ai pas tenté de mettre en place d’idée d’entreprise sociale autre que Wecena, du moins pas aussi sérieusement.

En fait, je pense qu’une fois qu’on a pigé ce qu’est l’entrepreneuriat social, on peut assez facilement décliner des idées d’entreprises classiques en entreprises sociales.

En plus, l’entrepreneuriat classique lui-même peut devenir radicalement social en changeant peu de chose : par exemple en devenant entreprise de
l’économie de communion, ou bien en adoptant un modèle coopératif et/ou du social business.

D’après votre blog/site, vous évoquez la possibilité de communiquer au sein des écoles d’ingénieurs.

Oui, mais je n’ai pas réfléchi plus sérieusement que ça à cette piste qui me semble coûteuse en temps, longue à fournir des résultats et incertaine en résultat. Mais je suis prêt à le faire avec votre aide. Allons-y.

Pourquoi ne pas ouvrir les portes de Wecena aux étudiants en informatique ? Certes, ce serait du bénévolat, plus du mécénat.

Oui. La plupart des projets sur wecena.com sont déjà ouverts au bénévolat.

Sinon, pourquoi ne pas organiser un concours étudiant, sponsorisé par une/des entreprise(s) mécène(s), qui proposerait plusieurs types de sujets (Web, logiciel etc…) que des étudiants ou équipes d’étudiants devront réaliser puis présenter à l’association ?

Certaines SSII font déjà des choses de ce genre (je pense notamment à Solucom ou dans une moindre mesure à Altran), sur leur budget mécénat. Ca leur coûte un peu (quelques milliers d’euros en prix et quelques milliers d’euros en coût d’organisation) et leur rapporte en amélioration des relations avec les écoles et donc en qualité potentielle du recrutement. Le marché n’est sans doute pas suffisant pour que je puisse développer une offre du type « SSII, sous-traitez-moi l’organisation d’un concours étudiant ». Par contre, la forme « concours » peut effectivement être un bon moyen d’animation pour motiver des étudiants à participer à un mouvement.

Vous aurez la garantie d’avoir un outil fonctionnel à la fin. Les étudiants seront motivés par les prix promis par le concours, par l’expérience technique acquise et par la plus-value sociale à laquelle ils auront contribué.
En terme de communication, vous pourriez avoir des retombées intéressantes à court et long terme :

  • à court terme, l’évènement peut faire buzz au sein de l’école, via des réseaux types facebook ;
  • à long terme, les étudiants deviennent salariés de SSII puis directeurs, ils pourront ainsi plus aisément intégrer le concept d »inter-contrat.

Ce sont des retombées intéressantes mais trop indirectes pour permettre un investissement immédiat (en temps). La retombée qui m’intéresse, c’est qu’une SSII accepte de donner son temps d’intercontrat. Et qu’elle le fasse vite.  :)

Concernant les entreprises mécènes (qui sponsoriseraient le concours), vous leur donneriez l’opportunité de communiquer sur elle auprès des étudiants, dans un contexte attractif et utile, bien différent des salons de recrutement classiques.
Que pensez-vous de l’idée (peut-être y avez-vous déjà songé) ? Nous concevons qu’elle n’est pas si simple à mettre en place.

L’idée est très sympathique et généreuse mais elle a un gros inconvénient : elle pourrait apporter du bénéfice (= des volontaires en intercontrat) plusieurs mois voire carrément années après l’investissement alors qu’elle demande un investissement immédiat. Or, actuellement, les seuls investissements que je peux me permettre sont à court terme (= transformer une SSII en mécène d’ici fin juin). Les investissements à plus long terme sont toujours intéressants, mais uniquement si ils sont hyper-léger (du genre y consacrer une journée et basta).

Concrètement, au quotidien, je passe une bonne partie de mon temps à relancer par téléphone (puis de visu) les SSII avec qui je suis en contact pour les séduire avec les avantages liés au wecena. C’est de l’effort de « vente » qui peut payer à court terme si telle ou telle passe à l’acte. Pour que je puisse faire autre chose en ayant l’espoir que cela paye en quelques semaines, il faut que ce soit sacrément lié à l’espoir de faire bouger une SSII vite fait, ou bien que ça ne me coûte presque rien en temps.

Pour qu’un concours étudiant soit le plus utile et viable possible dans le cadre du wecena, je pense que son objectif essentiel ne devrait pas être de fournir une réalisation logicielle à une association. Son objectif essentiel devrait être d’impliquer très activement les SSII, de mobiliser des volontaires à temps plein pour l’association. L’objet du concours devrait être orienté plus directement sur l’implication des intercontrats des SSII. La réalisation pour l’association pourrait n’être qu’un moyen pour « amorcer la pompe » (des volontaires en intercontrat).

J’imagine la chose suivante (scénario à titre d’exemple) :

Christelle et Valentin, avec quelques copains, crééent l’équipe <MON-ECOLE> du concours Wecena. Leur objectif : rendre 120 nouveaux livres lisibles en braille ou en synthèse vocale par les lecteurs aveugles de la bibliothèque numérique BrailleNet. Pour réussir, une seule solution : mobiliser une armée de volontaires en intercontrats dans les SSII car ce travail est long et un peu fastidieux (compter 4 heures par livre ?). Jean fournit donc à Christelle et Valentin son carnet d’adresses des responsables RH de SSII. Christelle et Valentin choisissent de solliciter Julien, responsable communication et recrutement de la SSII IT Link (coucou IT Link, mon cobaye préféré !). En effet, Christelle connait un ancien de son école qui est consultant chez IT Link. Avec ce consultant, ils sollicitent Julien : « Pour remporter le concours Wecena, nous avons besoin de volontaires en intercontrat. Nous voulons que notre équipe devienne l’équipe <NOM DE L’ECOLE + NOM DE LA SSII> ! » Soucieux d’établir de bonnes relations avec les écoles d’ingé informatique, Julien obtient l’accord de son directeur général : 1 équivalent-temps-plein en intercontrat chez IT Link va bosser pour BrailleNet au nom de cette équipe. Wecena aide BrailleNet à le faire bosser. Christelle et Valentin font eux-même quelques livres pour bien maîtriser le process, accueillent par téléphone les nouveaux intercontrats fournis par IT Link (je vous expliquerai le process), leur servent de « coach » par email ou téléphone, participent à l’amélioration des supports d’autoformation en ligne des nouveaux volontaires, voire proposent des améliorations techniques dans le process BrailleNet. Par exemple, le process BrailleNet implique actuellement une tâche un peu longue (jusqu’à 1 heure) de repagination manuelle des livres alors que le logiciel OCR utilisé semble déjà insérer des « sauts de section » continus. Ne pourrait-on développer un petit script qui transforme ces sauts de section continue en sauts de page de manière à faire gagner du temps et volontaires et ajouter ainsi encore plus de livres en moins de temps ? Pendant que les intercontrats IT Link bossent pour BrailleNet, Christelle et Valentin développent donc ce script. Leur équipe devient la plus performante et le projet est un succès. Tout le monde y gagne : les étudiants en faisant un projet sympa, pour la bonne cause et « pour de vrai » (ce n’est juste faire un prototype pour s’amuser mais offrir un vrai service à une vraie association) ; les écoles et les SSII apprennent à mieux se connaître en bossant ensemble ; les assos ont non seulement des volontaires wecena sur leur chantier mais aussi des étudiants qui proposent des solutions innovantes pour rendre ces volontaires plus productifs ; et moi j’ai plus de volontaires sur mes chantiers !

Bon, voila…. Donc l’idée pourrait ne pas être de développer un logiciel pour une asso avec les SSII en simples rôles de sponsor mais carrément de monter des équipes école/SSII pour mobiliser des armées de volontaires wecena et les rendre plus performantes (petits scripts à développer par ci-par là). L’équipe qui abat le plus de travail en un minimum de temps pour l’association gagne le concours. L’un des principaux critères pour gagner le concours serait l’impact social du projet (au sens de l’entrepreneuriat social) = le bénéfice réel et mesuré qu’en tirent les personnes en difficulté.

Qu’en pensez-vous ?

Est-ce que vous vous sentez prêts à :

  1. constituer à vous deux une première équipe et choisir votre projet wecena,
  2. inviter des copains d’autres écoles à constituer une 2ème équipe et à choisir leur projet,
  3. solliciter directement des SSII avec mon aide pour leur demander de rejoindre votre équipe,
  4. amorcer votre chantier d’équipe auprès de l’asso choisie et y accueillir les volontaires de votre/vos SSII/s partenaire/s

?

A travers un premier coup d’essai (= 2 équipes d’étudiants qui mobilisent les SSII), j’organiserais ainsi notre concours wecena de manière itérative et collaborative. Tentés ?

Comment transformer les SSII en mécènes

Hier soir, grâce à Antropia et au club entrepreneuriat social de l’ESSEC, 10 personnes de bonne volonté sont venues me prêter main forte pour trouver les meilleurs moyens de transformer les SSII en mécènes.

Le problème

Depuis 2 ans, j’ai rencontré plusieurs dizaines de dirigeants de SSII pour tenter de les convaincre de faire don de leurs intercontrats aux associations d’intérêt général pour lesquelles je travaille. 4 SSII à l’avant-garde du mécénat sont passées à l’acte (Open, Neoxia, AMD et IORGA) : leurs salariés volontaires ont rejoint certains chantiers de ces associations, jusqu’à leur retour en mission lucrative. Mais, j’ai essuyé un grand nombre de refus ou de résistances. Les sociétés que j’ai essayé de convaincre mais que je n’ai pas encore réussi à amener jusqu’au passage à l’acte sont les suivantes :

  • Abylène, Accenture, Alpha Technologies, Alterway, Apside, Asset Technologies, Atos, Aubay, Bull, Devoteam, Euriware, Exakis, GFI, Groupe Helice, HP Services, IBM, Innovans, ITS Group, Logica, Maltem, Octo, Orange Business Services, Silicom, Solucom, Steria, STIME, Sungard/Cadextan, Thalès Services, T-Systems.

Voici les objections que j’ai entendu chez plusieurs d’entre elles :

  • Où est le cash ?
    • « Le mécénat ne nous rapporte pas d’argent ; il faudrait qu’on puisse garder une partie (ou toute) l’économie d’impôts pour nous et là ça pourrait commencer à nous intéresser. »
  • Déni d’intercontrat
    • « Il n’y a pas d’intercontrat chez nous, nous sommes suffisamment petits et agiles pour affecter intelligemment nos collaborateurs disponibles sur des projets internes. »
  • On a déjà donné
    • « Nous avons déjà une fondation et nos habitudes pour donner de l’argent ou du temps salarié aux associations. »
  • Le RH s’enlise
    • « En tant que responsable RH, je suis favorable à ce que ma SSII fasse du wecena mais je n’arrive pas à faire bouger la direction générale sur ce sujet. »
  • Nous n’avons pas les mêmes valeurs
    • « En tant que directeur d’agence, j’aimerais faire faire du wecena à mes troupes, mais la direction RH du siège pense que ce n’est pas compatible avec notre culture maison. »
  • Ce n’est pas le moment
    • « Nous sommes mobilisés sur une grosse affaire/une grosse réorganisation et il n’y a aucune urgence à faire du mécénat, revenez plus tard. »
  • Nos actionnaires ne comprendraient pas
    • « Nos actionnaires ne comprendraient pas qu’on abaisse notre résultat avant impôts à cause du wecena, même si c’est compensé à 100% dans la résultat net par une économie d’impôts. »
  • Nous ne payons pas d’impôts !
    • « Notre société est et sera déficitaire encore longtemps alors nous ne pourrons pas financer les chantiers wecena par nos économies d’impôts. »
  • Concurrence déloyale !
    • « Vous obtenez du temps ingénieur gratuit pour des associations caritatives ? Mais c’est de la concurrence déloyale ! »
  • C’est louche !
    • « Nous ne voulons pas financer la conduite de chantiers pour des associations caritatives si ces associations font appel à une société privée comme Wecena car nous vous soupçonnons de vouloir réaliser des profits. »
  • Laissons pourrir…
    • « Nous préférons que nos collaborateurs en intercontrat continuent à stresser et à tourner en rond puis finissent par démissionner d’eux-même. »
  • Terrain miné
    • « Nos relations avec les syndicats sont tellement conflictuelles qu’on ne veut pas prendre le risque d’aviver les tensions sociales en amenant un nouveau sujet sur la table. »

Comme tout bon vendeur en herbe, j’ai préparé des réponses à (presque) toutes ces objections. Malgré cela, je ne suis pas « vendeur dans l’âme » et convaincre une SSII de se transformer en mécène constitue une « vente » complexe et donc difficile à mener ! Il s’écoule donc fréquemment plus d’un an entre le premier entretien et la réponse définitive (acceptation ou refus) que j’obtiens, lorsque j’en obtiens une. Comment améliorer ma vente ?

Les solutions

Les participants à cet atelier/café ont donc planché sur ce problème et m’ont donné les conseils suivants.

Améliorer mes techniques de vente

  • Ne pas polluer le discours par la présentation du modèle économique (aspects fiscaux) ni par la question du statut (société vs. association), garder cela pour des entretiens ultérieurs et uniquement à la demande des SSII,
  • D’une manière générale, ne pas chercher à vendre mais à donner envie d’acheter (donner envie de donner)
  • Ne pas présenter le problème auquel répond le wecena par une phrase négative (« L’intercontrat nuit à la santé »)
  • Résumer le message à 2 (voire 3) points clefs synthétiques
  • Avoir une belle présentation à laisser (pour qu’ils la fassent circuler en interne) et en limiter la longueur à 5 diapositives max
  • Donner plus de rythme et de sens de l’urgence via les relances, quitte à introduire artificiellement des deadlines et des événements via la vie des projets associatifs (« j’ai un chantier extraordinaire qui commence demain », « l’association machin a besoin d’un nouveau volontaire avant le mois prochain à cause de … », …)

Améliorer mon marketing

  • Trouver un chantier plus « vendeur », plus « sexy » à mettre en exemple (« tête de gondole »)
    • par exemple en s’appuyant sur une grande marque de l’associatif (du style « Restos du coeur », « Croix-Rouge », …)
    • ou en ayant un sujet de travail valorisant ou « à la mode » (séïsme à Haïti, projet très hightech, projet environnemental, …)
  • Pour l’argumentaire RH, utiliser le vocabulaire métier et le découpage en 3 grandes cibles RH :
    • « attraction » (recrutement)
    • « fidélisation »
    • « engagement » (motivation, performance)

Développer des réseaux de prescripteurs

  • Les acheteurs dans les entreprises clientes des SSII
    • via les questionnaires développement durable/RSE des appels d’offres et opérations de référencement
    • est-il possible d’y introduire des questions orientées dans ces questionnaires pour suggérer le wecena comme solution aux SSII ?
  • Les écoles d’ingénieurs
    • oui mais en proposant quoi ?
  • Les syndicats
    • par exemple CFDT, CFTC, …. sachant que je suis déjà partenaire MUNCI (qui se rapproche du Specis/UNSA)
    • en vue d’une diffusion interne progressive de l’information vers les directions générales
      • via les CE
      • et via les CHSCT et la médecine du travail (question du stress au travail)
    • mais attention au risque d’image et à la mauvaise perception des syndicats par les directions générales
      • prendre contact avec ces syndicats pour mieux comprendre les enjeux et demander conseil, pas pour « vendre » les projets Wecena
  • Les informaticiens

Les conseils qui me sont donnés me semblent pertinents et plein de bon sens. Plus encore, ils ne me semblent pas trop compliqués à mettre en oeuvre, même si certains mettront du temps à porter leurs fruits (notamment les réseaux de prescripteurs). Mes économies familiales m’imposent de doubler mon volume d’activité dans les 3 mois qui viennent et ces conseils, plus toutes les opérations de « vente » que je mène actuellement, pourraient me permettre d’y arriver. Il ne manque plus qu’à me retrousser les manches !

Les bonnes surprises

Une bonne surprise de la soirée : le lieu de notre réunion a été le café associatif Z2C, tout juste inauguré la veille (au 11 rue des Tournelles, Paris Bastille). J’y ai découvert un concept sympa : les boissons sont vendues sous forme de carnets de tickets (comme des tickets de tombola), en vue d’être achetées par des organisations qui peuvent ainsi privatiser le café pour une soirée. Et 25% des ventes sont reversées à un collectif d’associations pour l’enfance et l’éducation ! J’ai acheté 5 tickets boisson au Z2C que j’offre aux 5 prochaines personnes que je rencontre et qui m’en font la demande.

Autre surprise, encore meilleure : grâce à mon buzz sur le Net (notamment via Twitter, Viadeo, Linked In), une ingénieure d’affaires en SSII a entendu parler de cette réunion et a convaincu son patron d’y venir. En arrivant, il ne me connaissait pas. En repartant, il m’a promis un volontaire en intercontrat !!! Ca, c’est de la SSII qui sait se transformer vite en mécène !

Voila pour mon compte-rendu. Je le modiferai/complèterai dès que Sophie m’enverra les notes qu’elle a prises. Et les participants à cette réunion, ainsi que vous, cher lecteur internaute, êtes invité à continuer la discussion via le formulaire « commentaire » ci-dessous (indiquez-y votre adresse email pour recevoir les commentaires suivants par email). Un immense merci à vous !

Economiquement, le wecena peut-il réussir ?

Je suis régulièrement contacté par des personnes réalisant des études sur le mécénat de compétences, l’entrepreneuriat social ou l’informatique en tant que levier d’innovation sociale, pour démultiplier la portée ou les effets de solutions à nos problèmes de société. Ces personnes sont parfois des étudiants qui réalisent un mémoire sur l’un de ces sujets, ou d’autres fois des personnes qui se lancent elles-mêmes dans l’entrepreneuriat social et ont des projets liés au mécénat de compétences.

Aujourd’hui, c’est une porteuse de projet qui engage la conversation avec moi par email et je choisis de lui répondre via ce blog dans l’espoir que vous vous joigniez à notre échange (via les commentaires en  bas de page) :

Je suis arrivée sur votre site par le biais du site de l’incubateur de l’ESSEC, Antropia. J’ai regardé votre vidéo et visité votre site. Votre concept très intéressant et très bien construit. Je réalise actuellement, une étude ( besoins / marché/ contexte) , en amont d’un projet […]

Je saute la description du projet puisqu’il s’agissait d’un email privé…

[Pour mon projet], j’accorde une place particulière à ce que les [systèmes d’information] peuvent et doivent apporter aux porteurs de projet en [économie sociale et solidaire]. Pour le moment la fracture m’apparait importante … Il se trouve que j’ai travaillé dans les SI comme consultante durant 5 ans ([assistance à maîtrise d’ouvrage] – accompagnement du changement) et pour le mécénat d’entreprise pendant 2 ans ( dans le monde de l’art). Je suis donc en mesure d’apprécier pleinement votre concept . Je partage de plus avec vous la conviction que l’on peut agir sur le plan social et dans l ‘intérêt général au sein d’une SARL classique. C’est une question de personne et de valeurs.

Ca fait toujours du bien de dialoguer avec quelqu’un qui ne confond pas statut juridique, gouvernance et utilité sociale. :)

Dans la mesure où vous êtes en plus, soutenu par l’ESSEC, je pense que votre modèle économique fonctionne mais j’avoue que j’aimerais savoir si les SSII sont vraiment mûres pour accueillir votre concept.

Si j’écoute la plupart des ingénieurs salariés en SSII que je rencontre, la réponse est plutôt non : nombre de leurs managers leur donnent l’image de personnes sclérosées par les oeillères du profit financier à court terme. Mais mon expérience au contact des dirigeants de quelques SSII ne les rejoint pas. A titre individuels, ces dirigeants ne sont pas tous aussi axés « fric » qu’on le pense ou qu’on veut bien le dire. Ca ne m’étonnerait pas, dans certains cas, de découvrir que certains mènent une double-vie : manager en SSII le jour et bénévole la nuit ! :)

Et les outils conceptuels comme le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises se sont suffisamment ancrés dans d’autres secteurs économiques pour que la culture managériale des SSII en ressente l’influence. Ne serait-ce que par la présence croissante de volets « développement durable »/RSE dans les appels d’offres et questionnaires référencements des grands acheteurs de prestations informatiques (banque, industrie, secteur public, …).

Moi aussi, j’aimerais être sûr que les SSII sont suffisamment « mûres » pour le wecena. J’en fais le pari mais cela demande encore beaucoup d’efforts d’information et de conviction.

En d’autres termes quel pourcentage de votre temps de manager, consacrez vous à convaincre, voire évangéliser ?

Je suis à temps plein sur ce projet depuis maintenant 2 ans. Ce n’est que depuis novembre 2009 que la gestion des opérations de wecena (avec les volontaires envoyés par Groupe Open pour Dyspraxique Mais Fantastique-DMF) me prend du temps. Avant cela (donc hors gestion des opérations), et pifométriquement, je dirais que mon temps s’est découpé ainsi :

  • 5% gestion administrative et financière courante
  • 20% relations avec les associations (sélection et préparation des projets)
  • 25% réalisation du système d’information wecena.com et maintenance
  • 50% évangélisation/ »marketing »/relations avec les sociétés mécènes

Ce temps vous semble-t-il très raisonnable au regard du CA généré pour votre société ou est-il objectivement trop lourd pour un développement économique satisfaisant?

Il ne me semble pas déraisonnable qu’un entrepreneur consacre 70% de son temps à développer et gérer les relations avec ses clients et fournisseurs. Et comme mon rôle pour mes associations clientes est accessoirement de leur trouver des mécènes (mon rôle principal est de les conseiller dans la conduite technologique de leurs projets et le management opérationnel de leurs volontaires), c’est normal que ces relations avec les SSII aient pris 50% de mon temps jusqu’à aujourd’hui.

Par contre, étant donné que le CA généré par mon premier exercice  (jusque fin septembre) était de l’ordre de 10 kEUR, il y a effectivement un problème ! Pour que le système wecena soit viable économiquement, il faut entre 3 et 4 équivalents-temps-plein volontaires en moyenne (envoyés par les mécènes) pour chaque consultant Wecena (moi) intervenant auprès des associations . Au mois de décembre, j’ai dépassé cet objectif et j’ai pu répartir mon temps de manière satisfaisante pour rôder cette première opération au profit de l’association DMF et envisager de continuer à ce rythme.

A condition d’obtenir cette quantité de volontaire, le système est viable.

Tout le problème est d’obtenir cette quantité de volontaires et ce de manière régulière. Deux facteurs me paraissent aujourd’hui limitants :

  1. le délai de passage à l’acte pour une SSII : combien de temps s’écoule entre le moment où un dirigeant (DRH, directeur communication) de SSII me dit « le wecena, c’est très intéressant pour ma société, je suis favorable à ce que nous en fassions » et le moment où, très officiellement, les salariés sont informés du dispositif et invités à se porter volontaires sur le ou les projets pré-sélectionnés par la direction,
  2. et, dans une moindre mesure, le taux de transformation de salariés en volontaires : une fois qu’une SSII appelle ses salariés au volontariat, quel pourcentage des salariés vont percevoir cet appel (tout le monde ne lit pas sa messagerie corporate dans le monde du service informatique, loin de là…), y faire attention sur le coup et y penser lors de leur prochain intercontrat ? et combien vont effectivement se porter volontaires ?

L’obstacle le plus dur à franchir est le 1er (le passage à l’acte) car le mécénat, même si il ne coûte rien à l’entreprise mécène, n’est jamais un dossier prioritaire pour une direction générale. En l’absence de sentiment d’urgence, chacune des directions à convaincre à l’intérieur de l’entreprise (finances, juridique, communication, RH, management opérationnel, …) aura toujours un dossier très-très-urgent à traiter avant de décider d’accorder de l’attention au wecena. Et, même dans le cas favorable où un responsable mécénat/développement durable/RSE a été nommé, il dépendra toujours de la disponibilité de ses collègues pour pouvoir conduire le changement dont il a la charge et, éventuellement, introduire le wecena dans les pratiques et les moeurs de son entreprise.

Pour revenir à la question posée : non, aujourd’hui le wecena n’est pas encore rentable et sa viabilité économique reste une affaire de foi personnelle (et de moyens financiers). Malheureusement pour nos économies familiales dirait ma moitié…

D’autre part, votre offre peut-elle s’appliquer aux petits porteurs de projets innovants pour lesquels un simple site et une base de données, de qualité, peuvent être un outil déterminant pour la réussite ?

En général non. Mais ça dépend de 2 facteurs principaux :

  1. Si les volontaires demandés ont pour vocation de concevoir et de réaliser un outil logiciel, le wecena n’est habituellement pas une bonne solution. En effet, à tout moment et sans préavis, le volontaire peut interrompre (définitivement) son intervention pour retourner en mission lucrative. Dans ces conditions, il est difficile de répartir entre plusieurs volontaires successifs des tâches intellectuelles à très forte valeur ajoutée et nécessitant une grande continuité de connaissance pour les mener à bien. Le volontaire suivant risque de devoir reprendre à zéro tout ce que son prédécesseur avait commencé quelques jours auparavant.
  2. Si, en plus, la technologie à employer est « moderne » (web, mobile…) alors il y a de fortes chances que les volontaires compétents soient plus difficiles à trouver et disponibles sur des durées plus courtes. En effet, ce genre de compétences « se vend bien » et les intercontrats sont plus rares et plus courts. Un consultant mainframe/COBOL a des intercontrats souvent plus longs que son confrère spécialiste J2EE.

Cependant, si le projet comporte une importante masse de travail découpable en petites tâches nombreuses et courtes (1 à 2 jours de travail chaque), en dehors de la conception d’un petit site web/base de données, alors le wecena est une bonne réponse : les volontaires s’occuperont des ces tâches sur lesquels ils peuvent être productifs et utiles dès leurs premiers jours de présence. Et Wecena SARL, dans son rôle de conseil et d’assistance technologique, peut prendre à sa charge les tâches de conception et de réalisation nécessitant de la continuité et des compétences « à la pointe de la technologie ».

D’ailleurs, même si le projet et la demande de volontaires se limitent à des tâches informatiques éloignées de la création d’outils, Wecena proposera probablement des améliorations technologiques à l’association bénéficiaire car c’est aussi sa mission que de faire progresser l’innovation technologique au service de l’innovation sociale.

Un questionnaire d’autodiagnostic est disponible pour permettre aux porteurs de projet de se poser ce genre de questions et de se faire une meilleure idée de l’adéquation de l’offre wecena à leur besoin.

J’espère que vous accepterez de me répondre.

Merci pour ces questions. :)

Je suis parfois taxée d’utopie et cela me ferait plaisir de savoir que votre excellent concept est bien perçu, voire soutenu par des managers mécènes sincères et éclairés.

Le monde de l’entrepreneuriat social est un monde d’utopistes pragmatiques. Bienvenue ! :)

Concernant les mécènes, j’ai donc réussi à faire passer à l’acte un cabinet de conseil de quelques dizaines de consultants (Neoxia) puis une société de services de quelques milliers de consultants (Open). Je m’attelle maintenant à transformer ces essais en pratiques durables. J’ai des rendez-vous prévus avec des managers de plusieurs autres sociétés qui me disent être « favorables » à l’adoption du wecena en leur sein, même si elles n’ont pas encore « acté » de décision, en interne. Et le syndicat patronal des SSII, Syntec Informatique, suit ces développements avec une bienveillance active en faisant occasionnellement la promotion de ce concept auprès de leurs adhérents. J’ai quelques bonnes fées mais est-ce que ce sera suffisant ? Pas sûr.

Après, tout est une question de rapidité de changement et de lutte contre l’inertie des organisations : aurai-je les moyens financiers de me consacrer au wecena jusqu’à ce que les pratiques changent suffisamment dans le secteur des SSII ? Il « suffirait » d’un flux moyen de 3 ou 4 ETP volontaires mais rien n’est joué… A suivre…

En retour, si je peux vous informer sur un domaine touchant à l’ESS ou à l’accompagnement du changement, n’hésitez pas.

Si vous avez des pistes d’idées pour accélérer le passage à l’acte des SSII que je rencontre, je suis plus que preneur ! Ne loupez pas non plus la rubrique « participer au wecena » sur le site.

Pixmania, ça craint [ou] pas [?] !

[Update du 11/02: j’ai mis à jour le titre car l’histoire se termine bien : Pixmania, ça craint pas.]

J’ai acheté un disque dur Samsung chez Pixmania et je le regrette maintenant.

En effet, après quelques heures, il tombe en panne. Conformément à ce qu’indique Pixmania, je le renvoie donc quelques jours après au SAV de Samsung. Plusieurs mois plus tard (!) Samsung me renvoie un disque neuf. Je l’installe. Quelques heures plus tard, il se révèle également défectueux !

Je contacte donc Pixmania pour leur demander un remboursement. Je n’ai pas envie d’attendre encore plusieurs mois pour que Samsung me renvoie encore un autre disque dur défectueux. Et voici la réponse de Pixmania :

Merci de nous avoir contactés.

Suite à votre email, j’accuse réception de votre demande, à savoir la panne de votre Samsung Disque dur HD154UI EcoGreen F2 – 1.5 To – 5400 rpm – 32 Mo – 3.5″ – SATA-300 (HD154UI) et voussouhaitez le remboursement.

Je vous rappelle que le délai légal pour vous rétracter est de 15 jours exceptionnellement dans notre enseigne PIXMANIA.COM

Or, vous êtes en possession de votre commande depuis le 08/09/2009, vous ne pouvez par conséquent prétendre à un remboursement ou un échange.

Je vous informe que celui-ci est actuellement dans la 1 ère année de garantie, donc pris en charge par le constructeur.

Je vous invite à contacter directement le fabricant, qui vous communiquera les coordonnées d’un distributeur agrée prés de chez vous, où vous pourrez éventuellement déposer votre appareil.

Hum. Ai-je demandé un remboursement au motif de mon délai de rétractation pour prise de commande à distance ? Non, pas du tout. Le problème n’est pas là et cette personne ne semble pas avoir lu avec attention ma demande de remboursement.

En achetant un produit chez Pixmania, j’espère également acheter un service après vente de qualité : j’attends que si le produit ne fonctionne pas, on m’en retourne un neuf (ou réparé). Et rapidement. Or le SAV de Pixmania (assuré par Samsung, certes) n’a pas été conforme aux engagements contractuels pour cet achat : non seulement il m’a fallu attendre plusieurs mois pour obtenir un produit de remplacement mais, en plus, ce produit était défectueux. Puisque Pixmania ne remplit pas ses engagements contractuels, il me semble normal de demander un remboursement. Et encore, je n’ai pas demandé de dédommagement.

Allez, je vais être bon client et envoyer cet article explicatif dans un nouveau message au service clientèle de Pixmania. Peut-être vont-ils comprendre et me proposer le remboursement que j’attends ? On peut rêver, non ?

Recherche grande marque du droit fiscal pour accélérer le mécénat informatique

Connaissez-vous un juriste, dans un grand cabinet de conseil juridique, qui serait prêt « pro bono » (gratuitement) à publier un mémo/ »white paper » portant sur le mécénat façon wecena ? Chez CMS Bureau Francis Lefebvre ? Ernst & Young ? quelles sont les vrais grandes marques du droit fiscal en France ?

En tant qu’entrepreneur social, mon objectif est de développer le mécénat en nature (compétences) des sociétés de conseil et de service en informatique (SSII). J’ai mis au point le wecena et j’ai réussi à convaincre certaines SSII de s’engager au bénéfice des associations d’intérêt général pour lesquelles je travaille. Mais pour aller plus vite et plus loin, je dois trouver tous les arguments pour convaincre les directeurs administratifs et financiers de toutes les SSII françaises que, oui, faire du wecena est une bonne chose pour l’entreprise : oui, on peut faire don de ses temps morts et de ses économies d’impôts en toute sécurité fiscale, du moment que c’est bien pour l’intérêt général. Je cherche donc une grande marque du droit fiscal pour m’aider de la manière suivante.

* L’objectif (résumé) :

Rassurer les directions générales des sociétés de conseil et de services en informatique (SSII) quant à la sécurité fiscale du dispositif dit « du wecena » de manière à les encourager à s’y engager. Pour cela, réaliser et publier une courte étude signée d’une grande marque faisant autorité en matière de droit fiscal.

* L’enjeu :

Le monde associatif a trop rarement accès aux compétences informatiques à la hauteur de leurs ambitions d’innovation sociale. Les consultants et ingénieurs informaticiens coûtent souvent trop cher pour leurs budgets. Or, chaque jour en France, de l’ordre de 10.000 consultants et ingénieurs salariés sont inoccupés car dans l’attente de leur prochaine mission lucrative (situations dites « d’intercontrat »). L’enjeu consiste à mettre cet énorme gisement de compétences au service de l’intérêt général et de l’innovation sociale grâce à une forme particulière de mécénat, le « wecena ».

Sans l’avis d’une grande marque du droit fiscal, la prudence fiscale (et parfois l’ignorance) n’incite pas les directions de société à passer à l’acte. Comment débloquer cette situation et donner confiance, pour que ces sociétés mettent leurs compétences au service de l’intérêt général ?

* Faire du wecena, qu’est-ce que c’est ?

Pour un cabinet de conseil ou une SSII, faire du wecena consiste à faire don du temps de travail de ses salariés en situation d’intercontrat. Ces dons s’effectuent sans engagement de durée : les volontaires interrompent leur intervention individuelle sans préavis, du jour au lendemain, dès leur affectation à une nouvelle mission lucrative. Ainsi, la société mécène ne souffre d’aucun manque à gagner.

De manière à rendre ces volontaires productifs malgré la durée réduite et imprévisible de leurs interventions, les associations organisent de manière professionnelle l’accueil, l’encadrement et l’exploitation de ces prestations. Pour cela, elles s’appuient sur Wecena, une société de conseil en conduite de projets informatiques participatifs. Le budget pour rémunérer les prestations de Wecena est fourni par les sociétés mécènes.

En effet, les sociétés mécènes s’engagent également à reverser à leur association bénéficiaire 100% de l’économie d’impôts « mécénat » correspondant à l’opération, soit un montant des deux tiers du coût de revient des prestations offertes.

* Résumé du montage contractuel (cf. ce schéma explicatif)

La société mécène est uniquement en contrat avec l’association bénéficiaire, via une convention de mécénat qui a pour objet un don en nature (prestation effectuée sur les temps d’intercontrat) et un don en numéraire (d’un montant des deux tiers du coût de revient de la prestation effectuée).

L’association bénéficiaire est en contrat avec Wecena, via un contrat de prestation. Ce contrat a pour objet une prestation de représentation (Wecena représente l’association auprès du secteur des SSII), de location de système d’information (le site sécurisé wecena.com permet d’automatiser la gestion administrative des transactions entre associations bénéficiaires et sociétés mécènes) et de conseil (en conduite de projets informatiques participatifs, pour professionnaliser l’accueil et l’encadrement des intervenants volontaires).

* La question posée par les SSIIs qui veulent faire du wecena :

 » En faisant don de 66,67% du coût de revient de la prestation offerte sur mes temps d’intercontrat, vais-je bien obtenir, en clôture d’exercice, une économie d’impôts d’un montant égal à celui des dons en numéraire ainsi effectués ? « 

La SSII effectue 2 dons :

  1. un don en nature donnant lieu à une économie nette de 26,67% (60% – la réintégration extra-comptable du coût de revient salarial qui n’est alors plus une charge déductible)
  2. un don en numéraire fixé contractuellement à 66,67% de la valeur du don en nature et donnant lieu à une économie nette de 60% (pas de déductibilité perdue donc pas de surplus d’IS)

L’économie d’impôts totale en fin d’année est donc de 26,67% + 60% * 66,67 % = 66,67% du montant du don en nature, soit un montant égal à celui des dons en numéraire.

Les conditions de validité sont celles, habituelles, du mécénat : activité bénéficiaire d’intérêt général, limite du plafond de 5 pour mille du chiffre d’affaires, report sur 5 ans, conformité des reçus fiscaux au modèle CERFA ad hoc, pas d’obligation de rescrit, disproportion des contreparties éventuelles, etc.

Pour accélérer leur engagement dans le mécénat de compétences, les DAF des SSII ont besoin qu’on les rassure en leur rappelant les conditions du régime fiscal du mécénat et leur application au cas de leur wecena. Il ne « manque plus » que d’avoir un argumentaire juridique synthétique de tout ceci, signé par une grande marque rassurante en matière de droit fiscal.

Bien évidemment, les SSII concernées ne sont pas prêtes à payer « pour voir » et je n’ai pas encore les moyens de m’offrir une telle étude… Y a-t-il un juriste compétent et intéressé dans la salle ?

Groupe Open fait du wecena

01 Informatique a offert la semaine dernière une double page au wecena de Groupe Open. Depuis fin novembre, Groupe Open, la 10ème SSII française (dont les sociétés anciennement TEAMLOG et Sylis), s’est en effet engagé dans cette forme innovante de mécénat qui consiste à offrir les compétences de ses ingénieurs en intercontrat à des associations d’intérêt général. Pour ma société, c’est un premier succès car cet engagement prouve aux associations pour lesquelles je travaille que je suis en mesure de leur trouver des mécènes puis de les aider à faire travailler, au quotidien, les informaticiens volontaires envoyés par ces mécènes. Il y avait déjà eu l’engagement du cabinet Neoxia en août-septembre 2009. Il y a maintenant aussi Groupe Open.

En décembre, l’association d’intérêt général Dyspraxique Mais Fantastique a ainsi pu accueillir les compétences de 5 volontaires Groupe Open : Stéphanie, Thomas et Ana, à Lyon, et Alain et Pascal à Paris. Ensemble et à distance (via l’extranet projet sur wecena.com), nous avons commencé à prendre le relais de Caroline dans son travail d’informatisation de manuels scolaires pour les enfants dyspraxiques.

En effet, les manuels scolaires papiers du CP au CM2, tels que nous les connaissons, sont très difficilement utilisables pour les 250.000 enfants qui, en France, souffrent de troubles de l’apprentissage (dyspraxie, dyslexie, dys-…). Leur ergonomie n’est pas adaptée. Caroline est chercheuse en sciences cognitives à l’INSERM. Elle est également maman d’une petite fille dyspraxique. Depuis l’an dernier, elle informatise les manuels de sa fille, chaque soir, de manière artisanale, dans sa cuisine… Sur ordinateur, l’ergonomie des contenus pédagogiques peut être adaptée : un seul exercice par écran, des polices de caractère de grande taille, des interlignages importants, des conventions de couleur pour distinguer centaines, dizaines et unités, etc. Ainsi adapté, le manuel devient utilisable malgré le handicap.

Avec les volontaires Groupe Open, nous avons donc pris le relais de Caroline à partir de la page 51 du manuel de mathématiques de sa fille en CE1. Chaque page contient 4 ou 5 exercices qu’il faut donc recomposer manuellement sur informatique, à l’aide d’un logiciel spécifique. Elle indique aux volontaires les adaptations à réaliser. Les volontaires adaptent. Je les assiste. Ensemble, nous avons adapté plus de 20 pages de ce manuel.

Mais surtout, nous avons commencé à rôder une méthode de travail à distance (c’est la plus grosse partie de mon boulot) : mise en place d’outils de travail collaboratif (mailing list, wiki, outil de partage et de suivi des tâches), mise au point du process pour partager les consignes d’adaptation (c’est le travail de Caroline) et pour que chaque volontaire puisse auto-contrôler la qualité des pages adaptées avant de les remettre à Caroline (mise au point d’une « checklist » d’adaptation), recueil du feedback de notre « enfant-beta-testeur » et de son enseignante, toujours via Caroline. Le logiciel utilisé, Didapages, ne nous donne pas satisfaction. Nous avons donc poursuivi la recherche d’une solution alternative. J’ai ainsi eu le plaisir de proposer un prototype de logiciel libre pour adapter les manuels scolaire mais celui-ci est encore à l’étude et notre choix définitif n’est pas fait pour ce projet.

Après plus d’un mois de travail, nous avons donc bien rôdé nos méthodes, même si nous avons encore des gisements importants de productivité à exploiter. L’objectif reste d’aller jusqu’au bout de ce manuel de maths de CE1 avant de passer aux auters manuels, et de soulager Caroline de manière à ce qu’elle puisse préparer la suite du projet et, pourquoi pas, organiser une expérimentation avec un plus grand nombre d’enfants dès la fin du printemps.

La plupart des volontaires ont terminé leur période d’intercontrat et sont repartis en mission lucrative, avec le souhait de poursuivre sur leur temps libre, à titre bénévole. Aujourd’hui, un seul volontaire poursuit son travail à temps plein. Nous attendons avec impatience que de nouvelles candidatures au volontariat nous parviennent de Groupe Open.

Parmi les dirigeants des sociétés que j’essaie de convaincre depuis déjà 2 ans, quels seront les prochains à franchir également le pas et à faire don des temps morts de leur consultants en attente de mission : Euriware ? Thalès Services ? IBM ? Apside ? Sungard ? Groupe Hélice ? GFI ? … La générosité leur plait (ainsi que l’idée d’offrir ainsi du sens et de la fierté à leurs troupes, le tout sans vraiment avoir à dépenser d’argent…). Mais de là à passer à l’acte… il n’y a que Neoxia et Groupe Open qui répondent à l’appel ? Ce lancement avec Groupe Open a été très prometteur. Que donnera la suite ?

Place de marchés pour SSII, et le mécénat ?

Mon job consiste à mobiliser (et superviser) les compétences de professionnels de l’informatique pour les mettre au service de projets informatiques d’intérêt général. Actuellement, j’assiste l’association Dyspraxique Mais Fantastique et l’INSERM dans la réalisation d’un projet d’informatisation de manuels scolaires pour les rendre utilisables par les 250.000 enfants handicapés en France qui ont des troubles de l’apprentissage (dyspraxie). Pour cela, certaines SSII, telles que Groupe Open et Neoxia, acceptent de « prêter » (gratuitement) des ingénieurs volontaires à temps plein, le temps pour eux de trouver leur prochaine mission lucrative (situations d’intercontrat). C’est nécessaire (et généreux) puisque le projet est réalisé en l’absence de tout budget (comme c’est souvent le cas dans le secteur associatif).

Afin de mobiliser le plus grand nombre de volontaires et de SSII possibles, j’essaie donc de voir si les places de marché Web destinées aux SSII pourraient m’aider à faire connaître ces besoins de compétences en mécénat. Voici les places de marché que j’ai repérées, en connaissez-vous d’autres ? Pensez-vous que ce soit un moyen pertinent pour faire connaître les besoins des associations en matière de compétences informatiques ?

Tout d’abord, les places de marchés pour lesquelles le dépôt d’appels d’offres (« recherche développeur JavaScript/jQuery en intercontrat ») est payant (par abonnement) :

  • Boondeo, à partir de 59 EUR HT/mois (gratuit pour les donneurs d’ordre non-SSII)
  • AB-Informatique, à partir de 75 EUR HT/mois
  • Freelance-info, à partir de 135 EUR HT/mois
  • SSIIMarket, à partir de 95 EUR HT/mois (et non pas 155 comme indiqué précédemment)
  • HiTechPros, à partir de 228 EUR HT/mois
  • Consulink, à partir de 245 EUR HT/mois

Du fait de son ancienneté, de sa présence dans la presse (et de son prix ?), le leader semble être HiTechPros. Mais je n’ai pas les moyens de souscrire à un abonnement de ce type pour un an (engagement minimum de rigueur, pour la plupart), n’ayant aucune idée de la probabilité que mes appels d’offres recueillent des réponses de commerciaux de SSII puisqu’il s’agit d’opérations de mécénat.

Passons donc aux places de marchés pour lesquelles le dépôt d’appels d’offres est gratuit :

  • Marches-TIC, j’envoie mon appel d’offres ; zut, je suis le seul appel d’offres et il n’y a « que » 186 prestataires inscrits,
  • Prestataires.com, filiale de Quotatis (qui propose également des devis dans un tas d’autres secteurs d’activités), très « pro » et « process » (un peu trop parfois ?) ; je m’inscris mais pas sûr que leur « service qualité » laissera passer mon annonce plutôt inhabituelle… on verra,
  • ePresta.com, 1120 prestataires (tous informatiques ? tous actifs), allez hop j’envoie mon appel à compétences,
  • 123presta, présentation agréable et conviviale ; je m’inscris et j’envoie mon appel à compétences,
  • prestataires-informatique, zut le site plante, je le signale au webmaster via leur formulaire de contact

J’ai repéré d’autres plates-formes avec dépôt gratuit, mais qui se rémunèrent par commission sur les transactions effectuées. Or, pour une opération de mécénat, la prestation est réalisée sans paiement donc la formule ne colle pas trop… Voici cependant les coordonnées de ces autres plate-formes qui fonctionnent par commission : APSIT, Outsoorce, ProgOnline, OpteamIS, Net-ITBusiness.

Certaines autres places de marchés semblent essentiellement destinées aux indépendants/freelance côté prestataires. Or ceux-ci n’ont pas de volumes d’intercontrat suffisants pour que je puisse les solliciter de manière utile et efficace dans le cadre du wecena. Il s’agit par exemple de Kalifeye, de Magazine-Enligne (étrange, ce site…).

Au final, et en attendant le jour où une place de marchés pour SSII participera au développement du mécénat informatique en diffusant mes appels à compétences en intercontrat, c’est sur des Hubs Viadeo que j’ai pu le plus facilement diffuser mon appel :

Côté Linked-In, j’ai diffusé mon appel sur le groupe IT Ile-de-France mais je ne trouve pas d’autres groupes pertinents.

Maintenant « yapluka » attendre que ça morde ? Vous connaissez d’autres bons spots de pêche à l’intercontrat ?

Je donne 20 PCs administrés à distance. Qui en veut ?

J’ai dans mon salon et dans la cave de ma grand-mère (si si) une grosse vingtaine de vieux PC (sans écrans) récupérés auprès de mon ancien employeur. Ils sont paramétrés pour être administrés et maintenus à distance par moi et mes copains via un logiciel d’installation automatique (logiciel FAI) et un logiciel de gestion de configuration à distance (logiciel BCFG2, similaire à puppet). C’est un linux Xubuntu qui est installé dessus. Il suffit qu’ils soient branchés à Internet pour que je puisse intervenir dessus sans avoir à me déplacer.

A l’origine, ils étaient destinés à une association de quartier au Val Fourré à Mantes-la-Jolie mais l’asso n’a pas réussi à se retrouver un local suite à une grosse opération de vandalisme dont ils ont été victimes et, depuis, les PC dorment et sont inutilisés. J’ai pensé un moment installer BOINC dessus et à les utiliser comme radiateurs électriques pour faire avancer la science mais je ne suis pas passé à l’acte. J’ai même imaginé essayer de convaincre des médecins et autres libéraux à chauffer leurs salles d’attente pour la recherche médicale, ou pour chauffer un local commercial. Mais trouver des libéraux ou commerçants prêts à adopter un radiateur pour la science n’est pas chose facile, surtout quand on a une entreprise à développer.

Alors voila, ces PC dorment chez moi et chez ma grand-mère. Ma grand-mère en a raz-le-bol que je squatte ainsi sa cave. Mon grand-père préfèrerait y mette des bouteilles à la place… Alors, cher lecteur, si jamais tu connais quelqu’un que ça intéresse de récupérer ces machines pour les rendre utiles, je suis prêt à les donner :

  • soit, idéalement, pour qu’ils soient utilisés dans un cadre associatif/solidaire/social auquel cas je suis prêt à continuer à les administrer/maintenir/configurer à distance à titre bénévole depuis mon serveur associatif (nous avions même préparé une charte pour expliquer cela, disponible par email),
  • soit pour les garder comme radiateurs et je leur fait faire du calcul distribué pour contribuer à la recherche scientifique,
  • soit, au pire, pour qu’ils soient réinstallés et utilisés comme bon semblera ou récupérés « pour pièces » parce que c’est vraiment idiot de garder ces machines inutilisées chez moi.

Du point de vue performance, il s’agit de machines avec de l’ordre de 512 Mo de RAM et moins de 10 Go de disque, avec carte ethernet mais pas toujours de carte son. Grâce à Xubuntu, ils sont très rapides pour utiliser le web, le mail, du tchat et de la bureautique. Vous pourriez vous dire « ce sont des vieilles machines donc lentes » mais je vous assure que, comparées à la rapidité d’une machine sous Windows Vista, vous apprécierez la légèreté de Xubuntu pour faire du web ou du mail. Ceci dit, ils ne sont pas assez puissants pour faire des jeux videos modernes ou du montage video par exemple.

Les machines sont à récupérer en région parisienne ou près de Bordeaux.

Les personnes intéressées peuvent me contacter directement par email ou via mes autres coordonnées.

SVG as an alternative to Flash, here comes bliotux

As a follow-up to my SMIL-animated SVG for accessible textbooks article, here is a copy of the README file of wecena.bliotux. I currently have 4 full-time wecena volunteers currently making accessible textbooks for children with cognitive disabilities (mainly dyspraxia) under the supervision of an INSERM medical research lab and of a dyspraxia-related non-profit organization, Dyspraxique Mais Fantastique. They currently use Didapages, a Flash-powered proprietary authoring tool to make these would-be accessible textbooks. But we are not satisfied by this tool and I wanted to propose an open-standards free software alternative. So I wrote wecena.bliotux as a proof-of-concept of such an alternative technological framework.

Beyond dyspraxia and children with disabilities, I think bliotux may be of some use for any developer looking for an alternative to Flash as a technology to make highly-graphical, ineractive and animated offline or online applications. The source code is available under the wecena subversion repository (until I create a dedicated repository). Here is a full copy of the README file :

wecena.bliotux

This software package is a framework for building web applications having the following buzzwords

  • web
    apps: run in your web browser
  • offline
    apps: no web server, no Internet connection required
  • rich
    applications : highly graphical user interfaces, using SVG
  • animated
    applications : pages can include (interactive) animations using (SMIL-powered) animated SVG templates
  • interactive
    : interaction/behaviour is defined in a simple Javascript file corresponding to a given page
  • with persistence
    of user data and application state : using local storage with persistence engines such as Google Gears (or HTML5 localstorage when it’s mature enough in Firefox)
  • template-based
    : pages sharing a common layout/structure are based on template files
  • document-oriented: a simple data structure in a data.js file defines the data used to populate the corresponding SVG template for any given page
  • free software: distributed under the Affero GPL License (even though I am not 100% sure of the exact meaning of the Affero version for offline applications BTW…)
  • based on open standards: SVG now (Daisy Profile for SMIL+SVG, CSS and WAI-ARIA in the roadmap) rather than based on proprietary technologies such as Microsoft Silverlight or Adobe Flash
  • highly accessible
    even though using JavaScript (see open standards…)
  • as cross-browser
    compatible as possible: apps should run on any web browser as long as they offer some support for SVG and Javascript; and bliotux users should not have to care much about browser compatibily.

The original aim of this package is to build a non-Flash interactive animations management framework so thataccessible
textbooks can be made for children with cognitive disabilities (mainly dyspraxia)
.
But it could be used to produce any set of interactive animations
such as books, websites, interactive animations or I don’t know what.
You imagine.
You experiment.
You tell me what it may be useful for !

The following JavaScript libraries are used

Disclaimer with regards to JavaScript as a programming language :
Ahemm… Javascript was selected because we wanted to have one and only one language to be used both for the making
of bliotux-powered templates and pages and for their execution.
And their execution should not require any
prior installation of software : the web browser should be the only required stuff.
And Javascript seems to be the only open-standards-oriented way to offer rich interactivity to SVG in web browsers.
Too bad.

How to use wecena.bliotux ?

At the moment wecena.bliotux is nothing but a proof-of-concept.
More will come in case the project I’m working on selects this technology
as a viable alternative to the Flash-based proprietary product we are
currently using in order to make accessible textbooks for children
with cognitive disabilities.

Download and install bliotux

It’s in a subversion repository.
There is some subversion documentation available in
case you don’t know how to download software from a subversion repository
. Bliotux is stored
in the wecena repository but it will get its own repository some day.

Create a template

Bliotux pages are based on templates.
Let’s create a first template.

Name your template

Choose a name for your template. In this example,
the name is

simpleOperation

because it is a template page for textbooks
for children learning additions and other simple mathematical operations.

Name a template folder accordingly.
For instance, I have

wecena.bliotux/templates/simpleOperation/

Define the layout of your template

This part is the job of a graphics designer.

The layout of a template is defined by a SVG file.
(Download, install and) use any SVG editor to create such a file.
I personnally use Inkscape, which is free software.

Your SVG template should be named

layout.svg

and
should be stored under the template folder.
Here it goes:

wecena.bliotux/templates/simpleOperation/layout.svg

The next version of Inkscape should allow you to use its new timeline-based animation editor capabilities to add
animation to your template.
At the moment, you will have to have an XML developer edit the source code of your SVG
template and add animation (animated SVG) instructions « by hand » if needed.

Here is a clue about how to possibly accelerate the development of such SVG animations without waiting for the
next version of Inkscape :

  1. Download and install Open Office Impress
  2. Make a (duplicate) sketch of your layout in Impress
  3. Add the desired animation effects to it using the rich set of animation features Impress offers
  4. Save your animated Impress presentation in its native .ODP format
  5. Open this file using an archive handler (such as winzip under windows) :
    Open Office files are nothing but ZIP archives containing XML and graphics
  6. Edit the source code of the main XML file this .ODP archive contains.
  7. Ask your XML developer to copy, paste and adapt the animations instructions therein
    into your

    layout.svg

    file.
    (The animation instructions can easily be located : they use the

    anim:

    namespace).

Define the interactivity of your template

This part is the job of a Javascript developer.

This is the hardest part if you are not a developer.
It should be easy if you have any experience in web development.

In the case of a children textbook for teaching additions and other simple mathematical operations,
we’d like our « simpleOperation » template to display a simplified virtual keyboard with numbers.
When the child clicks on a number, this number is added to a « result » text element in the template layout.
So we need to know how to use an SVG element (the number we want to click on) as an interactive button
which will display some text result as the content of an other SVG element.

The interactivity of your template is first prepared in your

layout.svg

file.
Using Inkscape XML Editor (Ctrl + Shift + X), you add event attributes
to the SVG elements you want to add some interactivity to. This involves accessing
the XML source code of the SVG file, which you should not be afraid of thanks to
Inkscape XML Editor.

For instance, let’s say you have a SVG group of elements which you want to
act as a button. You select this group using Inkscape. You press Ctrl+Shift+X. The
XML Editor opens. There you see the group of elements as a <g … > element.
You then want to add interactivity to this group. You have to add a

onclick

attribute.
The value of this attribute should be « clickButton(evt) ». This means that whenever the
user mouse clicks on this button, a MouseEvent event called « evt » will be fired and
some Javascript function called « clickButton » will have to handle this event so that
something special happens.

Now you have injected some interactivity attributes into the XML source code of
the SVG file of your template. This source code now includes things like this :

<g onclick="clickButton(evt)" ...

Let’s develop this clickButton Javascript function so that you define what should
happen whenever the button is clicked. This definition is written in a Javascript file
you have to name « interaction.js » and which sits under the template folder:

wecena.bliotux/templates/simpleOperation/interaction.js

For instance, this file could contain the code below (see included examples, too, if needed) :

function clickButton(evt){
    alert('You clicked the button !');
    $('.whereResultShouldBeDisplayed', svg.root()).html('Clicked !');
    $('.someSVGElementsWhichShouldBeEmptiedWhenButtonGetsClicked', svg.root()).html('');
    storageSave('.whereResultShouldBeDisplayed', 'Clicked !');
    storageSave('.someSVGElementsWhichShouldBeEmptiedWhenButtonGetsClicked, '');
}

If you are as unfamiliar with Javascript as I am, you need some more explanations here.
What does this function says ?

It says that it takes an input parameter called « evt ». But it won’t use it in this case.

It first displays a popup alert window with a message (‘You clicked…’)

Then it changes the content of the SVG displayed in the web browser. It writes the text ‘Clicked !’ in
every SVG (or HTML BTW) element which has an attribute called « class » (the same attribute which can be used
for CSS files) including the value « whereResultShouldBeDisplayed ».

For instance, let’s say you have this text element in your layout.svg file :

<text
  id="text4790"
  y="386.98224"
  x="454.43787">
  <tspan
    y="386.98224"
    x="454.43787"
    id="tspan4786"
    class="whereResultShoudlBeDisplayed someOtherClass">Not clicked yet.</tspan>
</text>

Then, once the user clicks the button, your interaction.js file will have this text element changed into this :

<text
  id="text4790"
  y="386.98224"
  x="454.43787">
  <tspan
    y="386.98224"
    x="454.43787"
    id="tspan4786"
    class="whereResultShoudlBeDisplayed someOtherClass">Clicked !</tspan>
</text>

Can you see the difference ?

For more information about how Javascript can have the web browser manipulate
the content of the page at runtime, please see jQuery API documentation. Just remember to
apply jQuery selectors to the root of the SVG document (

svg.root()
) and you should be fine.

There is also this call to storageSave in your interactivity function. What does it mean ?


storageSave

is a function defined by bliotux.
It takes 2 input parameters : a key and its value.
It will have this pair of (key, value) made persistent in the local web browser.
Even if the browser (and possibly computer) is closed (shutdown), this (key, value) pair is still available
and can be later retrieved using another bliotux function :

storageLoad(key)
.
Next time the same page is displayed, any SVG element which corresponds to key (as a jQuery selector) will have
its content filled with value.

In this example, storing the text

"Clicked !"

as
the value of the key

.whereResultShouldBeDisplayed

means 2 things:

  1. this text

    "Clicked !"

    can be further retrieved with any Javascript call to

    storageLoad('.whereResultShouldBeDisplayed')
  2. next time this page is displayed using the same web browser, the

    "Clicked !"

    text will be added to all SVG elements which have the

    whereResultShouldBeDisplayed

    class attribute in their source code.

As a result of this, the state of each page can be made persistent
so that when the user returns to a given page he already interacted with
this page displays the exact same info/aspect/behaviour as before.

Now you have your

interaction.js

file which defines the full interactivity of your template document.

Create a page

Creating a page is much easier than creating the template a page is based on.
But it requires writing some (extremely simple) code using any text editor (Windows notepad…).
Any brave user should be enabled to do so.

You have a full bliotux template, including an SVG layout (possibly including animation) and Javascript interactivity.
Now let’s create a page based on this template.

Name the folder with the page name

In this example, let’s name a first page

Sesamath_CP_page-094_exercice-001

along the name of a French free (as in free speech) textbook vendor.
In order to do so, we create this folder:

wecena.bliotux/pages/Sesamath_CP_page-094_exercice-001/

When we want to access this page, we’ll have to direct our web browser to such an URL as

file:///home/jean/wecena.bliotux/index.xhtml?page=Sesamath_CP_page-094_exercice-001

Define the template this page uses

Which template will this page use ?
The answer comes as a Javascript file we have to create:

wecena.bliotux/pages/Sesamath_CP_page-094_exercice-001/data.js

This file contains the declaration of variables describing this page.
The variable called template defines the template to be used for this page:

var template = 'simpleOperation';

Populate the template

The next variable in this

data.js

file define data which will get injected into the template so that
the page is built :

var data = {
  '.pageCentaine':'',
  '.pageDizaine':'9',
  '.pageUnite':'4',
  '.exerciceCentaine':'',
  '.exerciceDizaine':'',
  '.exerciceUnite':'2',
  '.operande1Centaine':'',
  '.operande1Dizaine':'',
  '.operande1Unite':'7',
  '.operateur':'-',
  '.operande2Centaine':'',
  '.operande2Dizaine':'',
  '.operande2Unite':'5',
  '.resultatCentaine':'',
  '.resultatDizaine':'',
  '.resultatUnite':'',
};

This data associative array lists (key, value) pairs which define which content should be injected where.
The key (for instance

.pageCentaine

) is a jQuery selector to be applied to the root of the SVG template.
The value is some SVG code which is to be inserted as the content of any SVG element matching the key.

Rather than using

id

attributes as selectors (

#pageCentaine

), it seems preferable to use

class

attributes (

.pageCentaine

) which carry the meaning (semantics) of the corresponding SVG element and can be reused
several times in the same template (whereas IDs should be unique, I suppose).
Anyway, the SVG template should be edited so that the corresponding

class

attribute are present where needed.

Include some page-specific graphics

Using the mechanism of templates and the data.js file, you may have your SVG template include some areas where
pages could have specific bitmap (JPEG, PNG) files displayed.
This is just the matter of including such a JPEG file in the

layout.svg

file,
giving the corresponding SVG element an appropriate class attribute (using Inkscape XML editor for instance)
and then defining in

data.js

the name of the picture file to insert in this area of your layout for this specific page.

But you can also have given pages include full SVG files.
For instance, the left part of

simpleOperation/layout.svg

is meant to display a funny but didactic illustration
where characters (such as Tux the penguin) invite the child to perform the mathematical operation at hand.
Such an illustration could contain page-specific animations.
Adding an animated GIF file would not be enough.
The full power of SVG for animations may be required.
In such cases, you can define an svgParts variable in the data.js file of the page :

var svgParts = {
  '#illustration': 'illustration.svg'
}

This variable says : « Hey, bliotux, please look at my template
and find the SVG element with

illustration

as the value of its

id

attribute.
Then replace this full SVG element with the first

g

element (SVG group) you will find
in the

illustration.svg

file sitting under this page folder. Thanks. »

That’s it

You can access and test your page at a URL which should look a bit like that (the exact path depends on the folder hierarchy
on your hard drive):

file:///home/jean/wecena.bliotux/index.xhtml?page=Sesamath_CP_page-094_exercice-001

Side note : Now I realize I can’t use doctestjs for this document so it’s pretty useless to me.
It would have been much useful if only I had figured out a way to have some Javascript code generate
a template document in the filesystem during the doctest so that I can further test bliotux on it
using doctestjs. Maybe later…

The « social horror stories » prize

« Technologie et Innovation Sociale » is a French initiative which aims at having more technology-based solutions available to solve major social issues. It’s a would-be incubator for hightech social enterprises. As a first step, Technologie et Innovation Sociale wants to identify those major social issues : which ones are real stakes ? which ones are to be prioritized ? which ones are the most urgent ones ? How to proceed ? If plain surveys are to be published on the Internet, then we will identify social issues for geeks and internauts, for the information haves. What about the information have-nots ? How to leverage the power of Web 2.0 technologies and have online volunteers sort, classify and prioritize those issues ? How to gain some legitimity and to preserve some representativeness ? Here are my suggestions.

Let’s launch a « social horror stories » prize and website. It’s an open and collaborative website where any user can register and publish any social horror story : « John Doe is a bank employee. He is also homeless. This week, it’s snowing and it’s -12°C at night. The homeless shelters are full and John Doe could not find any bed yesterday. It was so cold he stuffed his coat with personal papers before trying to sleep in the park. He died of hypothermia. One of the papers he was using in his coat was his last last paysheet. Read the full story « Homeless dying without bonus » in the Coldcity New Tribune Dec 10, 2009. » The more they propose such stories the higher their « storytelling » score.

The story (and any data published on the site) is published under a share-alike Creative Commons license. All content and data can be fully downloaded, copied, aggregated, analyzed, criticized and redistributed by anyone under the same license. Hence users get the guarantee that their contributions are kept from being owned and controlled by some editors for their sole interest.

The user adds any available reference in order to check the facts.

Further contributors read this story as a blog post. They tag this story with freely chosen keywords (selecting from or added to a search-as-you-type list) :  « homeless, weather, death, cold, bank, shelters, urgent, revolting, astonishing, fact-checked, important, life-or-death, so-modern, poverty, … ». The more they tag, the higher their « tagging » score. Some tags are worth a higher increase in score : these are tags selected by the site editor for special purposes (« worth-donating-my-money, worth-petitioning, worth-more-attention-by-the-government, illustrative-of-a-very-common-issue, unsolvable, … »).

The story itself can be edited by any reader (wikipedia-style), and the record of subsequent changes are being kept and displayed with a click. Comments allow users to self-regulate these changes through discussion. If needed, controversial stories can be locked by a group of power-contributors and displayed as such, following a (hopefully rare) vote by commenters about the « controversiness » of editions for this stories by commenters.

The site proeminently displays a list of tags : « urgent, important, incredible, imaginary, cheesy, …« . Clicking on the « revolting » tag (or any other tag) displays an (almost-randomly-picked) pair of stories sharing this tag. The user is presented with a simple question : In your opinion, which one of these stories and the underlying social issues they illustrate is the most « revolting » one ? The user clicks their answer and is given another pair of horror storie/social issues to compare in a given dimension. The more they click such story-fights, the higher their « ranking » score. Stories are also ranked along tags according to the number of pair-fights they win.

The higher a story gets ranked on a tag, the higher the « tagging » score of the person who put this tag on the story and the higher the « storytelling » score of the authors of this story.

The site is invite-only. Each user has a single sponsor (the person who sent them the invitation). The higher a score for a person (+1), the higher the score for their sponsor (+1/2), the higher the score of the sponsor of this sponsor (+1/4), etc. This multi-level scoring gives a strong incentive for users to recruit good storytellers, good rankers, good recruiters and so on.

What can are these scores used for ? First, it’s like a game : there is a hall of fame for best taggers, best storytellers, best recruiters, best rankers, best overall user and so on. In each category and for the overall ranking, the top best gamers/users win the prize. What’s the prize ? It’s money of course !

Not usual money users can save in their bank accounts though. It’s money donated to the NGO of their choice (proabably selected in a huge pre-filtered list). There will be money donated to some NGOs. But which ones ? The winner choose.

How much money is to be donated ? There is a jauge on the home page displaying the amount of donation at stake. The initial amount may be low. But any user can donate to the game (paypal or similar micropayment systems). Corporate sponsors can bid on special category prizes (check the « Hilton Hotels prize for the most revolting homeless story »). Philanthropists money is donated to the NGOs picked by the users.

In the end what do we get ? Much fun. Better awareness and illustration of a wide variety of more or less common and revolting social issues. A huge and free (as in « free speech », not as in « free beer ») base of content and data which can be used as a rich and stimulating source of inspiration for would-be social entrepreneurs and social innovators. Some insights about the perception people have of social issues and topics. Further data analysis can nourish a democratic debate about these issues and their relative importance and prioritization by public policy makers and social innovators. The site can act as a specialized social news aggregators platform as well as an advertising platform for social innovators proposing solutions in their respective field of action (along the corresponding tag).

That’s it.

At the moment, my best source of inspiration for a somehow similar implementation of such ideas (beyond the wikipedia) is Stack Overflow (which is still far from implementing all aspects of this though).

In fact I first had this whole idea for Wecena, my own social venture. I think such a scheme could be used to have volunteer contributors collaboratively rank and analyze the potential social impact of nonprofit projects. This would not be a « social horror stories prize » but a « social innovation project » prize in my very case. Some sort of a collaborative alternative to Social Return On Investment (SROI) analysis. And the multilevel-scoring-coupled-with-donations scheme could be used by me in order to recruit additional IT corporations as philanthropists for the nonprofits organizations I serve. I remixed my initial idea for the purpose of stimulating the conversation at Technologie et Innovation Solidaire. I hope this can be useful.

Please tell me what you think.

SMIL-animated SVG for accessible textbooks

Dyspraxia is a serious learning disability for 250.000 children in elementary schools in France. Not that French children are particularly disadvantaged. It just happens that it seems to be a very wide spread kind of disability and the proportion of dyspraxic children should roughly be the same from country to country. In order to overcome this obstacle, the nonprofit organization I currently work for is leading the way toward adapting the ergonomy of existing paper textbooks and helping textbook editors creating the accessible (and digital) textbook of the future. Maybe you’ve heard of any similar initiatives ?

Their first attemps were made using a French e-learning authoring tool called Didapages. Up to version 1.1 it was free for non-commerciale uses. Version 2 is much more commercially oriented. And closed-source. And only runs on Windows. And despite its ease of use for educators and non-IT specialists, it has several drawbacks and limitations, partly due to the technology it uses, Flash, and partly because its developer does not think he can build a sustainable business model using free software licensing. Too bad. I am looking for an alternative solution, as some part of its user community does.

Free software packages such as Xerte, eXe, Scenari, Docebo and others look attractive. But none is the ideal solution : either they are also based on Flash, or their community is almost non-existant and their development may have stopped some time ago. Educators are not developers. And the crowd of educators might be missing a critical mass of developers in order for a very striving free software community to have developped around any elearning authoring tool. The bells and whistles of proprietary products have much more appeal to the average teacher.

From a technology perspective, I had a look at open standards for acessible, animated and interactive contents. W3C, please show me the way. The relevant standards seem to be :

  • HTML 5 for content, with its Javascript-animated « canvas » element for sprite-based animations (for bitmaps graphics) ;
  • SMIL for animated documents and for limited interactivity, possibly also combined/extended with Ecmascript for more interactivity ;
  • CSS for styling, possibly some day with Webkit-like CSS animation but this option does not excite me much ; CSS animation may require Javascript or SMIL
  • SVG for graphics : there is such a thing as SVG Animation, and Ecmascript can be embedded in a SVG file in order to provide more interactivity and to overcome some current interactivity limitation of SMIL ; SVG is for vector graphics but could also embed (and animate) bitmap graphics (used as sprites).

The advantage of SMIL and SMIL-animated SVG over Flash seems to be that SMIL is a declarative technology. This « document » model allows less dependency on scripting and more flexibility through earlier or further transformations (with templating, XSLT or content management engines). This allows the animation and, to a lesser extent, interactivity aspects of educational content to be a native part of the content itself and not to be an afterthought. It facilitate later and looser coupling with further technologies. It allows more ReSTfullness (restafari !). It does not cause cancer. Well, I don’t know. It tastes good. (note to myself : consider discarding this whole paragraph) :)

Flash applets, on the other hand, can be made somewhat accessible but this may not be an easy task for the average Flash developer, and SMIL sounds like a much more accessibility-friendly technology. There even is a DAISY profile for SMIL documents. I should have a deeper look into these profiles.

But interactivity with specific application logic seems to require a bit of scripting anyway, doesn’t it ? Here comes Ecmascript with SMIL, which should probably be limited to a minimum. Can you always provide accessibility-safe fallback mechanisms for a SMIL document if you introduce scripting for interactivity ? I am not sure. I will have to figure this out. Maybe the DAISY SMIL profile tells me more about this.

After a first glance at these standards and being an non-expert in animated contents, it seems to me that there ARE available and mature open standards which cover most of the accessible and digital textbook related concerns. There should be no need to develop any addiction for Flash authoring systems.

But the problem is that these standards are still « emerging ». They were proposed several years ago, are slowly maturing and their support in modern web browsers only starts to become a reality. The most advanced support for SMIL-animated SVG comes with Opera. And is said to be available in Firefox 3.6 as far as I understood. I’ll test this stuff with Opera until Firefox 3.6 comes to ubuntu. The lack of consistent support for SMIL and SVG animation can be overcome with the use of free software SDK or Javascript libraries which take SMIL elements as input and generate equivalent Javascript instructions as output. For instance, the RaphaelJS Javascript library allows browsers to support animated SVG even if such a support is not built-in for them. As far as I understand, the Ample SDK allows SMIL animations to be supported by non SMILable browsers, too.

The main problem is not in web browser support, though. The main problem is that there is almost no (free software) authoring tools for such animation and interactivity technologies. Limsee2 is a code editor/development environment for SMIL (does it support SVG animation ?) but its INRIA authors stopped working on it some time ago. And there seems to be no real community behind it. Limsee3 is not a further version of Limsee 2 (despite the name). It is a WYSIWYG SMIL authoring tool but it does not seem to support SVG animation (does it ?). And it may also probably stop being developed as soon as the governmental subsidies behind the corresponding research project end. Yet another research package soon to be dying on the labs shelves ?

This sends me back to my above observation about the non-existence of a sufficiently-big or proficient-enough community of educators who can use AND develop such advanced authoring tools with accessibility in mind. Too bad…

Madswatter and Ajax animator are very early prototypes for animation authoring environments. There are other free software attempts currently aiming at proposing a proper animation editor: clash/geesas (which is a fork of pencil) and moing… Maybe you’ve heard of other projects ? Inkscape has some plan for introducing SMIL authoring capabilities. There even is a mockup of the user interface for the timeline-based authoring of animations. This is work in progress. Well, maybe this is more than just a work on blueprints : the Inkscape roadmap mentions simple and limited animation authoring as a feature for their next release (version 0.48) ! The 0.49 version should focus on much more support for animated SVG. Exciting ! This topic is hot right now. Itches are starting to be scratched a lot !

That being said, I realize I already have a tool for authoring animations. It’s Open Office Impress. And the Impress wiki tells me that its animation are based on SMIL ! When I have a look at the xml file saved by Impress (inside its ODP zipped archive), I can indeed see SMIL element names and attribute names mixed with Open Office specific elements and attributes, even though the resulting document may not be SMIL compliant, strictly speaking. A limited effort (XLST or a custom extension) may allow to produce real SMIL documents.

Instead of using elearning-specific authoring tools (think Xerte, eXe, …), what if futur editing software for educational contents were tools I (or any educator) already have on my desk : Inkscape for the creation of bits of animated graphics and/or Open Office Impress for the layout and animation of the overall animated document? In Inkscape, the « properties » window of any object even reveals some event fields for Ecmascript/Javascript instructions (onclick, onmouseover, etc.). Too bad Impress can’t properly import SVG content. But maybe this is not required. In the end, e-learning specific tools would be required anyway for the packaging of the resulting animated and interactive content into Learning Management Systems such as Moodle. Such content packages would need to be made SCORM or AICC compatible so that they expose their navigational and educational structure to these platforms via a standard API. I read the SCORM is not ideal as such an API from an accessibility perspective because it heavily relies on Javascript (it is a Javascript API). But does the use of a scripting language always prevent accessibility ? I don’t know. SCORM may be nice for portability from LMS to LMS. But so nice for accessibility.

At the moment, I feel like the ideal authoring chain of tools for educational content / textbooks would be as follows :

  1. Inkscape in order to create the graphism, layout and animation of individual educational « applets » : cross words, coloring books, simulations, geometry tools, … the result being saved as an animated (and partial SMIL-interactivity) SVG file with event-hooks being defined so that we can go to the next step
  2. an ECMAscript code editor (I am not into this emacs thing… Eclipse anyone ?) in order to transform this animated SVG file into an animated AND interactive SVG piece of content
  3. Open Office Impress in order to create the layout, structure and general content of your course/manual/textbook chapter/whatever, inserting the SVG file and adding further animations as well as individual multimedia items (sound clips, videos, hyperlinks), the result being saved as a SMIL/HTML document
  4. More scripting edition of this document if needed (but would it be needed at this stage ? I can’t tell)
  5. CSS styling would be made ready for the document at this stage or earlier (can Open Office make any use of existing CSS stylesheets or would it always mix them into its own content format ?)
  6. a SCORM packager such as Reload Editor would import this content and allow the author to specify the SCORM relevant bits of information, the result being saved as a Moodle-ready package
  7. Your favority Moodle-like LMS platform would serve the content to users, possibly running on their laptop in an offline fashion

This whole chain of tools would probably benefit from being powered by a web content management system (Plone ? Drupal ?) so that the assembly line is smoother and allows widespread collaboration, with workflows, access control and so on. No need to get stuck back to the Dreamweaver era of the I-am-waiting-for-the-Dreamweaver-guy-to-update-my-textbook.

Now it’s your turn. What do you think ?

La téléconférence du geek

Une grande SSII a enfin signé avec l’une des associations qui bénéficie du wecena. Le communiqué de presse est prêt. L’appel au volontariat destiné aux 4000 salarié est prêt à être envoyé. Il ne me manquait plus qu’une chose pour faire nickel : avoir une solution de téléconférence gratuite pour accueillir les volontaires à distance, répondre aux questions des personnes intéressées (managers, volontaires en puissance, etc.). J’ai donc dû mettre au point un système de téléconférence spécial geek dont j’espère bientôt faire la démo. Voici mes notes de travail, prenez-en soin !

Sous ubuntu 9.04, j’ai installé webcamstudio, téléchargeable via http://www.ws4gl.org/, installable depuis un dépôt ou bien depuis les sources, facile à compiler avec NetBeans sous Ubuntu (installer le paquet NetBeans). Webcamstudio est un logiciel en Java qui permet de créer une webcam virtuelle qui peut capture l’image de votre bureau, des animations, du texte, un canal IRC, une vidéo Youtube, le flux video d’une vraie webcam branchée sur le PC…
Mettre la sortie en 320×240 pour éviter tout risque d’incompatibilité avec le site qui va diffuser la vidéo (ustream.tv par exemple).
WCS créé un device « Video loopback » de type « Video 4 Linux » (et pas Video 4 Linux 2).
Lancer l’utilitaire gstreamer-properties pour vérifier que ubuntu arrive à lire cette webcam et informe ubuntu de la webcam par défaut. Video / entrée / Video for linux 1, device = Video Loopback 1. Faire un test pour vérifier que ubuntu détecte bien la webcam virtuelle créée par webcamstudio.
Aller sur ustream.tv et y créer son compte utilisateur.
Sur le site de webcamstudio, il y a une explication pour savoir comment faire en sorte que flashplayer accepte d’utiliser comme il se doit la webcam virtuelle : fait aller sur un site macromedia.com pour y régler les paramètres de sécurité du flashplayer de votre navigateur : « toujours autoriser www.ustream.tv, cdn1.ustream.tv » (et aussi quantserve. com ?).
Puis se logger dans ustream et aller dans l’interface de broadcast. Y sélectionner son périphérique vidéo (video loopback) et son périphérique audio (« linux microphone »).
Ensuite, il y a un certain nombre de réglages à faire pour avoir du son diffusé. On lance donc l’utilitaire « pavucontrol » de pulseaudio sur ubuntu (à partir de la 9.04). Cet utilitaire permet de :

  • régler chaque périphérique audio d’entrée (les sources) et de sortie (les sinks)
  • régler aussi les « moniteurs » qui sont des genres de périphériques virtuels créés par pulseaudio ; notamment, pulseaudio créée un « moniteur » associé à votre périphérique de sortie son (vos hauts-parleurs) ; ce moniteur se comporte comme une sorte de microphone virtuel qui serait branché sur vos hauts-parleurs et vous permet de capturer tout son émis par votre PC pour pouvoir l’enregistrer à nouveau ou le diffuser en streaming par exemple,
  • relier chaque logiciel qui produit du son (lecture) ou en capture (enregistrement) à un périphérique de sortie son de son choix, y compris aux « moniteurs » ; en l’occurence avec une seule carte son en sortie (pas de casque audio USB), vous n’avez qu’un seul choix pour les logiciels de lecture. Par contre, pour les logiciels de capture, vous pouvez choisir de capturer ce qui entre dans le microphone ou bien ce qui entre dans le moniteur de la sortie de votre carte son, à savoir ce qui sort de la carte son… Vous suivez ? J’explique…

En pratique, le périphérique de sortie par défaut, c’est la sortie carte son (un casque dans mon cas). Et le périphérique d’entrée par défaut, c’est mon microphone du casque audio. Je mets en sourdine le microphone de ma webcam.
De plus, le site ustream.tv qui diffuse votre video et votre son est utilisé via votre navigateur web, firefox dans mon cas. Firefox apparaît donc dans pavucontrol de 2 manières :

  1. en tant que logiciel de lecture (c’est le son joué par firefox), je le relie à la sortie de ma carte son mais je le mets en sourdine le temps de mon broadcast (sinon, ça pourrait faire de l’écho).
  2. mais aussi et surtout en tant que logiciel d’enregistrement (c’est l’applet flash de ustream.tv qui capture mon son) que je relie au moniteur pulseaudio de ma carte son de manière à enregistrer tout le son qui sort de ma carte et pas seulement ma voix captée par mon microphone mais aussi les MP3 joués en local, les conversations téléphoniques via un softphone, etc.

Le problème, c’est que ma voix qui entre dans le microphone ne ressort pas dans la sortie de ma carte son. Sinon, ça me ferait de l’écho dans les oreilles. Donc ma voix n’est plus capturée par l’applet flash de firefox/ustream puisque celle-ci est maintenant associée au moniteur de la sortie son.
Pour contourner ce problème, on créé une loopback audio grâce à 2 utilitaires de pulseaudio. Ouvrez une fenêtre de terminal et tapez-y parec | pacat.
parec apparaît dans pavucontrol en tant que logiciel de capture son à qui on demande de capter l’entrée son du microphone. Il envoie ce son (ma voix) vers pacat via un pipe. pacat, lui, apparaît dans pavucontrol comme logiciel de lecture. Et il envoie forcément sa sortie (ma voix) vers la carte son. Donc ya de l’écho. Tant pis, on diminue le son dans le casque (physiquement), si ça gêne.
Mais on obtient le résultat recherché : à savoir permettre à firefox/ustream de capturer non seulement ma voix mais également tout ce qui sort des logiciels audio du PC.
Maintenant, l’audioconférence. Pour cela, j’utilise un softphone, en l’occurence Twinkle (ou parfois Ekiga). J’ai un compte SIP chez un opérateur de voix sur IP. Je recommande ippi.fr, c’est gratuit. Ippi.fr offre (gratuitement via SIP) des salles d’audioconférence. J’appelle donc avec twinkle cette salle d’audioconférence. Twinkle apparaît dans pavucontrol à la fois comme logiciel de lecture et comme logiciel d’enregistrement. En tant que logiciel d’enregistrement, je lui demande simplement d’enregistrer ma voix. En tant que logiciel de lecture, je lui demande juste de faire son travail, c’est-à-dire d’envoyer le son produit par les interlocuteurs de l’audioconférence vers la sortie de ma carte son, de manière à ce qu’il puisse être capté, comme ma voix à travers le moniteur pulseaudio de cette sortie, sur lequel est branché la capture audio de firefox/ustream.
Et voila.
Les inconvénients actuels :

  • ça bouffe un max de CPU tout ça : twinkle, webcamstudio, firefox avec l’applet flash de ustream, pulseaudio en plus. C’est tout juste tenable sur mon laptop dual core 2×1,2 GHz. On peut rendre les choses vivables grâce à un ajustement des priorités via « sudo htop ». pulseaudio tourne d’office à haute priorité (-11). Je mets manuellement twinkle à -2 (prioritaire). Et firefox à -1 et on laisse webcamstudio à 0. Toutes les applis non prioritaires (applets Gnome par exemple) peuvent être passées à 1 (non prioritaires). Faute de ce type de réglages, l’audioconférence peut être ingérable ou la capture sur ustream de trop mauvaise qualité (y compris des pertes de trames entraînant une désynchronisation de la voix et de l’image si on demande à ustream d’enregistrer le broadcast pour la postérité). Autre possibilité de contournement : faire tourner le tout sur un PC plus puissant. Autre possibilité de contournement, faire une conférence main libre avec un téléphone normal. On évite ainsi le softphone mais le son capté le sera via un microphone près du téléphone.
  • j’entends de l’écho quand je parle (à cause de parec|pacat). Possibilités de contournement : est-ce qu’utiliser le module-loopback de pulseaudio règlerait ce problème (pacmd load-module module-loopback) ? a priori non. Autre possibilité de contournement : le téléphone main libre à côté du PC. Autre possibilité : baisser le son du casque quand je parle et le remonter quand j’ai fini de parler. Autre possibilité : trouver un moyen pour dire à pulseaudio qu’un logiciel de capture devrait combiner 2 périphériques d’entrées au lieu d’un seul : le microphone qui capte ma voix et le moniteur de la sortie son qui ne capterait plus ma voix (on se passerait de parec|pacat).
  • ma webcam est une caméra sur batterie, il faut que je pense à la brancher sur secteur sinon… elle se vide.
  • il faudrait voir si on ne peut pas diffuser une meilleure qualité d’image (640×480) et ce que ça implique en terme de CPU.

Au final, je me dis qu’il faut que je remette la main sur mon téléphone SIP matériel (Gigaset de Siemens) et ça simplifera mon problème de CPU. Mais ça ne donne pas une solution « portable »…

Sauvegardes à distance pour associations ou PME

Mercredi dernier, j’ai rencontré Reporters d’Espoir, une association d’intérêt général qui a une activité d’agence de presse diffusant des informations et actualités positives au sujet de solutions innovantes pour des problèmes majeurs de société. Reporters d’Espoir emploie quelques permanents et journalistes et dispose d’une dizaine de PC, comme une petite PME ou de nombreuses autres petites associations employeur. Quand on a ce type d’organisation et que l’on n’a aucun informaticien sous la main, on manque cruellement de solutions informatiques basiques telles que, par exemple, un système de sauvegarde fiable.

Idéalement, une telle association aurait pu trouver un geek linuxien qui leur aurait installé un vieux PC sur le réseau local, sous Ubuntu, et qui aurait paramétré BackupPC pour que le problème des sauvegardes soit réglé.

A défaut d’avoir accès à ce type de compétences, je leur ai plutôt recommandé d’avoir recours à un fournisseur de sauvegarde à distance, via Internet. Voici donc quelques indications pour les aider à sélectionner le fournisseur de sauvegarde à distance (« remote backup », « online backup ») le plus adéquat.

Avec ce type de service, le principe est d’installer un logiciel client sur chaque PC à sauvegarder. A intervalles réguliers, ce logiciel se connecte à un serveur du fournisseur de sauvegarde et y copie les nouvelles données repérées sur le disque dur (sauvegarde incrémentale). De temps en temps, il fait aussi une sauvegarde complète. Bien sûr, il faut pour cela paramétrer ce logiciel sur chaque PC. A moins, encore mieux, que le fournisseur ne propose une page Web sécurisée qui permet de piloter de manière centrale le paramétrage de sauvegarde de tous les logiciels clients de sauvegarde installé sur les PC de l’organisation. Une interface Web permet également de déclencher des restaurations de données en cas de crash (avec accès à un historique complet de ces données). Le fournisseur fait payer soit au nombre de PC à sauvegarder soit à la quantité de données à conserver (espace disque) soit une combinaison des deux.

Pour comprendre ce dont il s’agit, avec d’autres mots, lisez ceci. Plus précisément, mais en anglais, voici un article d’introduction. Et une liste de fournisseurs possibles (les fonctionnalités indiquées dans la colonne « commentaire » peuvent avoir leur importance). Un petit sondage pour repérer quelques noms de fournisseurs parmi les plus populaires. Enfin, quelques autres articles peut-être intéressants pour repérer le bon fournisseur :

Le mieux à faire est de :

  1. lire les 1ers articles ci-dessus pour comprendre ce qui fait la différence entre un bon service de sauvegarde et un service inadéquat
  2. repérer les 3 services les plus populaires
  3. les essayer pendant quelques temps (y compris essayer les fonctionnalités de restauration)
  4. après essai, en piocher un et s’y abonner

Bonne chance.
Et vous, avez-vous déjà essayé ce type de service de sauvegarde à distance ? Qu’en avez-vous pensé ?

Cartes microdon : l’extrajob scout ultime ?

J’ai été scout (de France) depuis mes 8 ans. Chez les scouts, entre 14 ans et 21 ans, on est souvent amenés à réaliser des missions ou chantiers d’été, parfois à l’étranger. Pour financer ce genre de missions, les jeunes scouts font des « extrajob« , des petits boulots payés selon le bon vouloir et la générosité des gens qui en bénéficient : ventes de calendriers, jardinage, emballage de papiers cadeaux près des caisses des supermarchés du coin au moment des fêtes, nettoyages, vide-greniers… Or, cette semaine, j’ai rencontré Pierre-Emmanuel et Olivier, l’équipe de Microdon et ça m’a donné une idée d’extrajob que j’aurais bien aimé faire quand j’étais ado chez les scouts… l’extrajob ultime ? Jugez un peu… l’idée est la suivante.

Une équipe de jeunes scouts de 15 ans se lance. Elle rencontre les responsables des associations de solidarité locales, de leur ville. Les jeunes aident ces responsables à se connecter sur le site microdon pour y réaliser des genres de cartes de visite de chaque association, les « cartes microdon » : un logo, un visuel, le nom d’un projet solidaire à soutenir, l’adresse d’un mini-site web qui décrit le projet plus en détails, sur le site microdon. Pour des jeunes agiles avec le web, c’est facile et rapide à réaliser : tout est expliqué sur le site. Et c’est un vrai service rendu aux associations locales qui ne sont pas forcément à l’aise avec la manipulation de ce genre de sites Web interactifs.

Ensuite, l’équipe scoute démarche les responsables des petites et grandes surfaces de la ville. Là aussi, le « comment faire » est entièrement expliqué sur le site. Les supermarchés qui acceptent de parrainer ces opérations prennent à leur charge les frais d’impression et de gestion des cartes microdon des associations locales. Le logo du supermarché figure sur les cartes et ça lui fait un peu de pub avec une image sympa de solidarité locale. L’équipe scoute place alors des présentoirs avec les cartes près des caisses du supermarché, au moment des fêtes de Noël (au moment où il y a le plus de clients, donc). L’équipe se relaie pour « animer » ce présentoir, interpeller (gentiment) les clients et leur expliquer le principe.

Ce sont les clients du supermarché qui décident (ou non) d’acheter ces cartes au supermarché, pour 1, 3 ou 5 euros. Ces quelques euros sont intégralement reversés à l’association dont la carte a été achetée.

Voila pour l’opération. L’équipe scoute y gagne en rendant service aux associations locales (avec ou sans rétribution, plutôt avec…), en faisant la connaissance des commerçants locaux (ce qui peut donner d’autres idées d’extrajob) et en créant les cartes Microdon de ses propres projets qui seront présentées aux clients du supermarché. Bien sûr, le tout peut être combiné avec une opération « papiers cadeaux » mais ça peut faire un peu beaucoup à gérer.

D’après les premières expériences réalisées par Microdon, une collecte peut rapporter entre quelques centaines et quelques milliers d’euros, selon le dynamisme que mettent les bénévoles dans l’animation autour des présentoirs.

Qu’en pensez-vous ? Acheteriez-vous une carte microdon à 1 euro à la caisse de votre supermarché pour soutenir un projet solidaire de jeunes de votre ville ? Si vous étiez scouts, aimeriez-vous aider les associations locales à s’approprier cette technologie pour se faire connaître et collecter des dons ? Si vous étiez patron d’une superette, accepteriez-vous de payer une petite opération de pub sur des cartes vendues en caisse et présentant votre magasin comme parrain des projets de solidarité des associations de votre ville ? Si vous étiez une petite asso de quartier et qu’une équipe scoute débarquait et vous proposait un moyen de collecter quelques dons faiclement, seriez-vous intéressée ?

Encore une idée astucieuse proposée et développée par un entrepreneur social ! Ai-je précisé que Pierre-Emmanuel, l’entrepreneur social en question, est un ancien scout ?

Mobile health applications for Africa

My friends at Pesinet are building a mobile health technology and system which will save the life of thousands of babies in poor countries such as Mali, in Africa. It happens that I identified several similar solutions and I want to share these pointers with them (and with you !).

The open mobile consortium (OMC) is definitely an organization Pesinet should get to know in details and consider joining. RapidSMS is a mobile, SMS-based, data collection solution promoted by the OMC.Rapid Android is a mobile, Android-based system also by the OMC. The Open Data Kit is another OMC solution for mobile data collection and exploitation. Mesh4X, yet another OMC solution, for information sharing. CommCare aims at supporting mobile health workers. The OMC does not only provide technology but also access to expertise and insights from other social innovators.

LittleFish is another open source initiative which aims (aimed until 2002 ?) at providing  technologies for mobile health workiers. Why do they seem to have stopped ? Maybe there are some interesting lessons to learn from their experience for Pesinet ?

The Grameen Foundation runs an « AppLab » program which aims at creating applications and technologies for social development. One of their project builds technology for community health workers in Ghana (also funded by the Bill and Melinda Gates Foundation).

Do you know any other similar initiatives ?

How to record VoIP calls from your PC ?

Beyond having low and flat rates, beyond allowing mobility without a mobile phone, voice-over-IP has another advantage : it allows calls to be recorded. Here is how to proceed (assuming you are geeky enough…).

For instance, this week, I could not physically join an interesting meeting between French NGO leaders and IT professionnals considering how to best volunteer for these NGOs. So I gave the organizer of the meeting a VoIP phone (Siemens Gigaset) and asked him to call the Asterisk-powered SIP call conference system our nonprofit has (thank you Fred and JML  for this !). It allowed me to join the meeting as a distant caller and… to record a big MP3 file of the 3-hours long discussion.

For recording this voice-over-IP conference, here is my setup. I was calling from a linux PC, 2GB of RAM and a great free software SIP-compatible softphone called Twinkle (greater than Ekiga IMHO). My voice-over-IP provider was our Asterisk server. I could have used any other free SIP provider, such as ippi. Ippi is great and I am a happy customer of their service.

I was also running the Wireshark packet sniffer as root. After the call, I had to post-process the VoIP packets Wireshark captured. Wireshark decoded them and extracted the audio content of the conversation. Then I used Audacity to normalize, level and compress the audio and to save it as a big podcast-ready MP3 file.

The tricky parts :

– The Siemens Gigaset can’t (easily ?) be configured to call an SIP address which does not have the same domain as the SIP account it is using. For instance, if the audioconference system is at sip:conference@sipprovider.org then you’d better configure the phone to use a sip:mygigaset@sipprovider.org account rather than a sip:mygigaset@anotherprovider.org Too bad… :(

– You should warn the participants they are being recorded. Not only can this be required by your local laws but it also gives them another incentive to think of speaking close to the phone which is recording them in the meeting room.

– During the conversation, people in the meeting room would sometimes forget the presence of the phone and speak too far from its microphone. Hence I had to say « Can’t hear you ! » from time to time and participants would take the phone in their hand as if it were a microphone. Local participants (in the meeting room) would even call the distant participants « the phone » and say « Hello, phone, how are you ? » and stuff like that. It was a bit as if the phone was yet another participant speakers had to take into their hand in order to be heard and recorded. Quite funny. Having the phone close to the speaker is also a matter of discipline and habit for the meeting organizer.

– Distant participants like me would use the « mute » feature of  their local (soft-) phone so that they can’t be heard when not talking, so that there is less background noise in the conversation.

– I would have preferred to have at least one local participant available in a text-based chatroom (think IRC channel) or at least in some instant-messaging system. This would have allowed me to remind the phone has to be kept close to the current speaker and stuff like that without having to loudly say « Can’t hear you ». Unfortunately, the only IM-available participant was the main organizer who quickly forgot his screen and keyboard so that he could focus on the discussion going on.

– A 3-hours call required a lot of RAM for wireshark, even though the captured packets were being saved on the hard-drive ; when post-processing the packets, I had to split the session into 4 smaller parts so that wireshark would not crash when doing its audio extraction.

– When post-processing one of these smaller packet captures, wireshark would sometimes not detect the accurate nature of the packets : instead of seeing them as Real-Time Protocol (RTP) packets which they indeed were, it detected them a « OICQ » packets. So I had to force wireshark into considering them as RTP files (using its « Decode… » command).

– In order to have wireshark decode and save an audio file from the RTP streams, the command to be used is « RTP / Show all streams » from its « Statistics » menu. Then you use the « Analyze » button and then the « Save Payload » button. I had to select the « .raw » (vs. « .au ») format for the audio file because of the codec used by the VoIP phones.

– When saving the audio file, I decided to save distinct files for the forward (my voice, sent from my softphone to the audioconference service) and reversed stream (the meeting voices, sent from the audioconference service to my softphone). This allows distinct and finer audio postprocessing (the audio levels were different).

– In audacity, I chose to first normalize the audio tracks, then level them (it adjusts the audio level when the speaker changes or talks to far from the phone) then audio-compress them a bit. I would then merge the parts and tracks into a single mono audio file. Stereo does not make much sense in the case of a many-participants call but can be useful if you record a 2-participants conversation.

That’s it. Now I have to finish the audio-postprocessing of my MP3 and find some place on the Net where to upload it for the participants. What do you think ? Do you have some tricks to share on this topic ?

Propales de sortie de crise

Rien à voir avec des propositions à faire à des clients… Je prends le temps, aujourd’hui, de réfléchir aux propositions que l’économie de communion pourrait inspirer à notre gouvernement et au G20 pour nous aider à sortir transformés de la crise économique actuelle. Vous vous souvenez peut-être d’une allocution télévisée de Nicolas Sarkozy fin 2008 : « et si on partageait autrement les bénéfices des entreprises : un tiers pour être réinvesti, un tiers pour les salariés, un tiers (seulement) pour les actionnaires ? ». A l’époque, ça avait marqué plusieurs entrepreneurs qui pratiquaient depuis plusieurs années un partage un peu différent : « un tiers pour être réinvesti, un tiers pour promouvoir la culture du don et de l’amour de son prochain dans les entreprises, un tiers pour les plus pauvres ». C’est en effet l’une des bonnes pratiques de l’économie de communion.

Aujourd’hui, le gouvernement s’interroge et consulte ces entrepreneurs : que pourrait-on proposer au G20 pour aller plus loin vers une « refonte du capitalisme » comme disent certains auteurs ?

Alors je jette ici en vrac mes idées. La dernière est celle que je préfère car c’est celle qui est le plus directement inspirée de l’économie de communion.

1) Promouvoir le capital altruiste :

Une entreprise qui entre dans ce système dédie X% de son capital à des organismes d’intérêt général qu’elle choisit et ce pourcentage reste constant à chaque variation de capital. Les organismes d’intérêt général n’ont pas forcément les droits de vote correspondant, il s’agit essentiellement d’un moyen de les financer sans interférer avec la gestion de l’entreprise. C’est différent de l’esprit de l’économie de communion dans la mesure où une entreprise en capital altruiste peut être pourrie jusqu’à l’os mais, du moment qu’elle rapporte des dividendes, ses « actionnaires » d’intérêt général peuvent en profiter.

Plus d’infos sur http://www.capital-altruiste.org/fr/.

L’objectif est non seulement de financer directement les organismes d »intérêt général mais également d’indexer ce financement sur la croissance économique. Des avantages fiscaux pourraient être consentis à ces entreprises en
fonction de leur indice de capital altruiste ?

2) Introduire un statut juridique inspiré des L3C américaines :

L’administration Obama s’intéresse à un nouveau statut de société à profit modérés qui permet, si je comprends bien, d’institutionnaliser des sortes de joint ventures entre sociétés et organismes d’intérêt général, avec un fonctionnement fiscal proche des GIE : la L3C elle-même ne paie pas d’impôs mais c’est à chaque participant de prendre en charge la fiscalité de la L3C selon les règles qui s’appliquent à lui et selon son pourcentage de participation.

http://en.wikipedia.org/wiki/L3C
http://www.fredcavazza.net/2009/05/10/vers-un-nouveau-modele-daffaire-avec-lentreprise-a-profit-modere/

L’objectif est de faciliter les partenariats (et donc le dialogue et la coopération) entre entreprises et ONG, de faire un pont entre non-profits et for-profits.

3) Introduire en France les social businesses à la Yunus

Je n’ai pas lu le bouquin mais, à ce que je comprends, la principale différence juridique entre un social business à la Yunus et une association loi 1901, c’est que les investisseurs peuvent retirer leur capital à la fin alors que, pour l’asso loi 1901, le capital reste consacré ad vitam eternam à l’objet social de l’asso et, même si l’asso
est liquidée, il doit être transféré à une asso à objet équivalent.
L’avantage éventuel d’un tel statut serait d’encourager le développement de l’entrepreneuriat social.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Social_business

Dans mon cas perso, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat social en créant une SARL. Je n’ai pas créé une association car il s’agit d’un projet individuel et non collectif. Je n’avais donc pas vocation à m’entourer d’associés. Pour une entreprise individuelle de ce type, le statut juridique le plus naturel est la SARL à associé unique. Pour autant, je vise avant tout un objectif social d’intérêt général et non l’idée de faire fortune.

Ce qui manque vraiment pour développer l’entrepreneuriat social, ce serait un statut juridique adapté qui permet :

  • de se lancer seul, comme une SARL à associé unique,
  • de bénéficier de la protection d’une SARL,
  • de rémunérer du capital financier mais avec un plafond,
  • de bénéficier du régime fiscal du mécénat sans pour autant interdire à l’entrepreneur de se rémunérer, et donc en proposant une alternative au critère de gestion désintéressée ; ce critère de bénévolat des dirigeants est une condition sine qua non pour pouvoir bénéficier du régime fiscal du mécénat, alors qu’il devrait pouvoir être remplacé par des critères de contrôle exercés par des organismes d’intérêt général à gestion désintéressée, comme c’est indirectement le cas pour des SARL filiales de groupes associatifs d’intérêt général

Cela mériterait un truc un peu plus français que les social business à la Yunus mais en restant à peu près dans le même esprit. L’objectif serait d’encourager davantage de créations d’entreprises visant directement à résoudre des problèmes de société.

4) Renforcer encore le régime fiscal du mécénat

La France est déjà le paradis fiscal du mécénat. Mais plusieurs choses pourrraient être faites pour s’appuyer sur cet atout français :

  • relever le plafond fiscal du mécénat pour les PME (actuellement c’est 0,5% du CA pour tous) de manière à encourager toutes les entreprises à faire du mécénat et pas uniquement celles qui ont des compétences de communication institutionnelle suffisantes pour rentabiliser leur politique de mécénat,
  • allonger le délai d’exercice du droit à l’économie d’impôts au titre du mécénat ; actuellement, si vous faites un don mais n’êtes pas assez bénéficiaire sur les 5 années suivantes, alors l’économie d’imôts est perdue (ce n’est pas un crédit d’impôt remboursable) ; or on est embarqué pour une crise qui risque de durer bien plus que 5 ans (plutôt de l’ordre de 10 ans si on regarde l’évolution du PIB pour les crises de 1873 et de 1929, je crois) ; comment encourager les entreprises à se montrer solidaires au plus fort de la crise si on ne leur octroye pas leur avantage fiscal au moins jusqu’à la fin de la crise ?
  • la France pourrait encourager plus activement les autres pays de l’UE et du G20 à répliquer son régime fiscal du mécénat ; en particulier, là où il y a le plus de gisement de ressources d’entreprises à transformer en dons, c’est dans les ressources en nature qui restent inexploitées voire son gaspillées, (non pas dans les comptes en banque) ; par exemple, les industries agro-alimentaires peuvent donner des invendus aux banques alimentaires ; les industriels peuvent donner leurs invendus à des organisations humanitaires ; les sociétés de service en informatique peuvent donner leurs temps morts sous forme de wecena (pub !) ; le régime français encourage le don en nature bien plus que les régimes équivalents à l’étranger ; voila un axe de progression pour le G20.

5) Rendre transparentes les méthodes de notation et d’évaluation des risques

Il s’agit de forcer les agences de notation à publier leurs méthodologies de notation. Autrement dit, interdire l’exercice de l’activité de notation du risque de défaillance des entreprises et des emprunteurs à tout organisme qui ne divulgue pas ses méthodes de calcul dans le détail. En effet, ce n’est qu’en divulgant ces méthodes d’ingénierie d’évaluation du risque qu’on peut espérer capitaliser sur ces méthodes, en évaluer la fiabilité et la performance, les améliorer et progresser collectivement en la matière. La recherche scientifique ne peut progresser que parce que les affirmations des scientifiques sont appuyées par des publications complètes, reproductibles dans des conditions expérimentales similaires et donc que l’on peut contredire ou améliorer. Loin des rigueurs de la science, les agences de notation reflètent plutôt l’abitraire, la réputation et les illusions collectives. Nous souffrons tous du manque de fiabilité des systèmes actuels d’évaluation des risques financiers, sociaux et environnementaux. Il faudrait donc que ces systèmes soient soumis aux même impératifs de publicité que ceux des sciences pour qu’ils gagnent en fiabilité et donc nous en sécurité. Un groupe américain de chercheurs et d’entrepreneurs travaille d’arrache-pied sur ce sujet et propose déjà des outils et méthodes pour rendre ce champ d’activité public, transparent et fiable.

cf. le site http://freerisk.org et leur vidéo de présentation.

6) Représenter l’intérêt général des entreprises via les dons consentis par leurs parties prenantes, comptabiliser la solidarité autour de l’entreprise

Le point fort de la proposition de l’économie de communion, c’est d’introduire une démarche libre, désintéressée et volontaire de don, un don qui vient du coeur ; mais jusqu’ici ce don est personnel (c’est l’actionnaire qui donne à titre individuel) alors que, ici et maintenant, on parle des moyens d’inscrire ce don dans une démarche collective d’entreprise et de société, pour sortir transformés de la crise.

Mon idée serait donc de trouver un moyen pour pouvoir promouvoir et célébrer collectivement la culture du don autour de chaque entreprise. De célébrer (ou, au contraire, de sanctionner par le silence) l’entreprise comme vecteur d’avancement de l’intérêt général, de la société comme outil solidaire de redistribution des richesses.

Il s’agirait donc que l’Etat oblige l’entreprise à poser officiellement la question d’un don individuel, libre, volontaire et désintéressé  à chaque partie prenante : l’actionnaire, le mandataire social, le salarié, le client, le fournisseur… et à publier la réponse qu’elle en obtient. Plus précisément, il s’agirait que l’entreprise propose à chaque partie prenante d’affecter à un don d’intérêt général une partie de sa dette envers cette partie prenante (les dividendes qui doivent lui être versés, sa prime de fin d’année, l’abondement sur son épargne salariale, son avoir, le réglement de sa facture…) et à rendre des comptes quant à la générosité que l’entreprise inspire. Concrètement, voila comment cela pourrait se passer :

  1. C’est l’entreprise qui propose aux parties prenantes un ou des bénéficiaires possibles, forcément d’intérêt général (art. 238 bis du CGI), par exemple en vue de sa prochaine AG. Faire cette proposition devient une obligation légale et sanctionnée en cas de manquement (amende et surtout publicité de la sanction). Le bénéficiaire proposé peut être la fondation éventuelle de l’entreprise ou son fonds de dotation d’intérêt général.
  2. Chaque partie prenante peut ensuite librement, et en toute confidentialité, répondre à l’entreprise : « non merci, je garde pour moi ce que l’entreprise me doit » (mes dividendes, ma prime, mon épargne salariale, le réglement de ma facture, mon avoir…) auquel cas il n’y a aucune conséquence particulière, sa dette lui est réglée. Au contraire, elle peut librement répondre « oui, je décide d’en donner x euros à tel bénéficiaire » et ces dons ont leurs conséquences fiscales habituelles. L’entreprise verse ce montant au(x) bénéficiaire(s) choisi(s) par le donateur dans la liste proposée par l’entreprise. Mais c’est le donateur, comme d’habitude, qui reçoit le reçu fiscal émis par le bénéficiaire. Le donateur aurait pu choisir d’empocher ce que l’entreprise lui devait et ne pas faire de don (« je garde tout pour moi car l’entreprise ne me paie déjà pas beaucoup, alors…« , « je suis un fonds de pension bête et méchant et mes actionnaires ne veulent pas que je fasse du mécénat »). Ou bien faire un don direct sans passer par l’intermédiaire de l’entreprise (« je ne vois pas pourquoi je me montrerai comme solidaire de mon entreprise pour verser mon don annuel aux restos du coeur alors que mon entreprise ne mérite pas cela »). En acceptant de faire un don via ce mécanisme de solidarité d’entreprise, il accepte simplement que l’entreprise en question rende compte que l’un de ses actionnaires (ou l’un de ses salariés, ou de ses clients) a fait ce don « en tant qu’actionnaire » (ou en tant que salarié, …).
  3. Dans tous les cas, le résultat final est obligatoirement rendu public: « au total, cette année, nos parties prenantes ont donné tant d’euros« . La répartition de ce résultat par catégorie de partie prenante devrait également être rendue obligatoire (les salariés ont donné tant, les mandataires sociaux ont donné tant, les actionnaires ont donné tant, …) ce qui donne aux dirigeants un outil de management et de dialogue social sacrément intéressant. L’obligation de publication de répartition de ces dons par catégorie de partie prenante pourrait éventuellement ne s’appliquer qu’au-delà d’une certaine taille d’entreprise de manière à camoufler l’identité des donateurs personnes physiques (vie privée). Eventuellement, on pourrait imaginer que cette publication soit limitée aux seuls parties prenantes et à l’Etat lorsqu’on a affaire à une petite entreprise familiale…
  4. C’est la publication au sujet de ces dons associés à l’entreprise qui donne son sens au mécanisme. Ensuite, au moment de l’AG, on annonce donc combien chaque catégorie a donné et on célèbre collectivement les dons consentis (libre aux donateurs de s’identifier individuellement ou non, c’est à chacun de voir) ou bien on prend simplement acte que personne n’a rien donné cette année (« chacun pour soi ! ») ; on peut compter sur les services communication des entreprises pour mettre en scène l’annonce des dons (façon Téléthon-maison…). De manière optionnelle, certaines entreprises pourraient choisir d’abonder les dons consentis par certaines de ces parties prenantes : « pour chaque euro que nos clients donneront aux bénéficiaires que nous proposons, l’entreprise donnera un euro supplémentaire au titre de son mécéant d’entreprise« .

Les dons restent personnels, libres et volontaires comme dans l’économie de communion. Le seul changement, c’est que l’Etat forcerait les entreprises à poser cette question lors de leurs AG et à comptabiliser les résultats, l’Etat « interpellerait » ainsi la bonne volonté de toutes les parties prenantes de toutes les entreprises (et non les entreprises elles-mêmes). Il y a un coût pour l’entreprise (choisir des bénéficiaires, demander à chacun son avis, verser les dons aux bénéficiaires et faire parvenir les reçus fiscaux aux donateurs) mais celui-ci est minime eu égard aux bénéfices en termes d’images et de management que l’entreprise solidaire peut en tirer.
La conséquence attendue est de promouvoir la culture du don par le biais des individus parties prenantes de l’entreprise, autour de l’entreprise comme lieu collectif de don de soi ; autrement dit, l’Etat insère une nouvelle condition dans le fait d’octroyer à des groupes d’individus la protection du statut juridique de société. Cette condition consiste à rendre la société plus transparente et plus responsable quant à l’usage qui en est fait par chacune de ses catégories de parties prenantes en tant que vecteur d’avancement de l’intérêt général. Les sociétés qui seront le plus utilisées comme vecteurs de don pour l’intérêt général gagneront un avantage en termes de réputation et d’image. Les sociétés qui seront les moins utilisées comme vecteurs collectifs de don individuels pour l’intérêt général ne bénéficieront pas de cet avantage. On donne la possibilité à chaque partie prenante d’associer ou non sa générosité personnelle et individuelle à l’image de l’entreprise, et de changer d’avis d’une année sur l’autre, pour exprimer ce qu’il/elle ressent quant au niveau de responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise en question.

Voila. Qu’en pensez-vous ? Et vous, quelles sont vos pistes ?