Que faut-il savoir au sujet des associations loi 1901, en France ? première moitié du XXè siècle, elles se consacraient essentiellement aux activités sportives et à des dispositifs d’assurance. Dans l’après-guerre se développent les mouvements de jeunesse, d’éducation populaire et de tourisme social, les associations familiales et les associations caritatives. Plus récemment, ce sont les associations culturelles, de défense des minorités, des consommateurs et de l’environnement qui sont apparues en masse.
Aujourd’hui, les associations loi 1901 les plus souvent mentionnées dans les enquêtes du CREDOC sont les associations sportives, culturelles et de loisirs, de parents d’élèves, les syndicats, associations de défense de l’environnement et associations confessionnelles. L’essor des associations de loisirs provient pour l’essentiel de la participation des seniors. L’adhérent-type est un homme (Madame a déjà un « double emploi » à assurer), d’un ménage aisé. Bénévole, il s’implique dans une association sportive ou de loisirs (33% des bénévoles) ou dans un service social. Son foyer a un revenu dépassant les 15 000 F mensuels ; il a suivi des études supérieures et habite dans une petite commune.
Chaque année, de plus en plus d’associations se crééent (entre 60 000 et 70 000 créations par an) mais nombre d’entre elles sont éphémères. On estime à 700 000 le nombre d’associations réellement en activité en France. A la frontière entre la production du lien social et la production de services, les associations essaient tant bien que mal d’articuler leur recours au bénévolat et leur tendance à la professionnalisation. 120 000 associations emploient 1 200 000 salariés dont nombre d’emplois aidés ou atypiques. Moins de 21 000 associations regroupent 80% des emplois recensés. Et c’est le secteur associatif de la santé et de l’action social qui regroupe près de la moitié des effectifs salariés des associations. Dépendant essentiellement de subventions (20 milliards d’euros), les associations appuient tout de même un tiers de leur budget sur des recettes d’origine marchande (vente de services).
Archives pour la catégorie Innovation
Propriété intellectuelle ?
The New Economist du 25 janvier publie un article sur les problématiques de propriété intellectuelle dans le cadre de l’Internet. Cet article rappelle que la vocation du droit d’auteur a été d’établir un équilibre entre la garantie d’un accès public aux flux des idées et l’incitation à la création et la distribution de travaux intellectuels par la concession de monopoles économiques temporaires et limités sur l’exploitation de ces travaux. A l’heure de l’Internet, cet équilibre semble être rompu : les industriels du contenu prétendent être spoliés de leur propriété (intellectuelle) et les défenseurs des consommateurs et des libertés individuelles dénoncent l’asphyxie de créativité entraînée par le comportement des dits-industriels.
Pour rétablir le juste équilibre, The New Economist cite plusieurs suggestions de modifications substantielles du droit d’auteur :
- abandonner toute velléité de contrôle des copies de contenu et accorder, par la loi, aux créateurs de contenu, un droit exclusif pour l’exploitation commerciale de leurs travaux ; mais cette option pourrait entraîner de nombreux litiges portant sur la définition du caractère commercial d’une exploitation de travaux intellectuels et sur le caractère exclusif de ce droit
- garantir la gratuité de l’accès à tout contenu mais taxer l’accès à l’Internet et aux équipements électroniques, reverser cette taxe aux distributeurs de contenus et ajuster le montant de cette taxe à une évaluation globale de la consommation de ces contenus ; mais cette option impliquerait des mesures gouvernementales très importantes, l’impossibilité d’une différenciation des distributeurs par les prix et, surtout, une taxation importante des équipements qui rendent possibles la révolution numérique
- l’obligation pour les auteurs de déposer leur demande de droit d’auteur sur un nouveau contenu, de renouveler cette demande tous les cinq ans avec une limite du nombre de renouvellements et l’obligation d’exploiter ce droit par une distribution commerciale (faute de quoi il tombe dans le domaine public) ; cette option semble la plus réaliste, même si elle implique également une forte intervention des Etats, et est émise par un professeur de droit de l’université de Stanford, Mr Lessig.
Sept ans pour comprendre l’intelligence collective
Le Monde rapporte le nouveau projet du philosophe Pierre Lévy à qui l’université d’Ottawa vient d’accorder un programme de recherche de 7 ans dans le champ scientifique de l’étude de la coopération intellectuelle, sur son thème de prédilection : « l’intelligence collective ». « L’intelligence collective est une approche de la société qui considère les groupes humains […] comme des systèmes cognitifs qui créent, innovent et inventent. L’objectif de ce programme de recherche es de modéliser les processus d’intelligence collective pour les tester et les améliorer. » Parmi les sujets qui pourront être abordés, on trouve le « e-learning », les processus d’apprentissage collectif et les expériences de cyberdémocratie locale. Pierre Lévy se fixe également pour objectif, dans ce cadre, de créer un logiciel libre « que pourront s’approprier des communautés pour améliorer leurs processus de coopération intellectuelle ». Le Monde qualifie Pierre Lévy de prospectiviste, de « fondamentaliste d’Internet » voire d’utopiste et souligne que celui-ci aura « sept ans pour confronter ses thèses au terrain et convaincre qu’il a eu raison avant tout le monde ». Pierre Lévy est l’un des inventeurs des « arbres de connaissance » exploités par les logiciels de la société Trivium.
Animer un réseau de personnes
Valdis Krebs est un consultant spécialisé en analyse de réseaux humains grâce à des logiciels.
Selon lui, pour animer un réseau de personnes de manière à en tirer le meilleur, il faudrait :
1/ cartographier les relations « qui échange avec qui » qui constituent un réseau de workflow,
2/ cartographier les relations « qui apprend de qui » ou « qui explique à qui » qui constituent un réseau de savoir,
3/ identifier les groupes de personnes les plus connectées entre elles au sein du réseau de savoir, ce sont des communautés de savoir,
4/ développer les liens du réseau de workflow qui permettraient de connecter entre elles des communautés de savoir distinctes et qui n’existent pas encore fortement.
Ce type de liens permettraient de combler des « trous structurels » dans des réseaux de relations. C’est en comblant ces trous structurels qu’un acteur obtiendrait un avantage compétitif sur ses pairs, notamment pour créer des produits et des services innovants.
La cartographie de réseaux relationnels permettraient de distinguer des opportunités de gains de productivité par exemple en distinguant des groupes de collaborateurs distincts qui gagneraient à échanger entre eux de manière à constituer des communautés de pratiques. Toujours selon Valdis Krebs, les individus et les groupes les plus efficaces dans une organisation seraient ceux qui, par leurs relations avec d’autres groupes et individus, auraient une portée relationnelle la plus large possible dans le réseau pour un nombre minimum de relations directes.
Construire des communautés émergentes et des réseaux informels serait une activité proche de celle du jardinage : mettre des ressources à disposition, éliminer des obstacles et « attendre que ça pousse ». Les actions trop directives auraient peu d’effets ou des effets contre-productifs. Enfin, une représentation réticulaire du monde serait nécessaire pour pouvoir s’adapter au chaos et à la complexité de changements continuels. Valdis Krebs recommande donc aux professionnels des ressources humaines de se concentrer non plus sur l’individu (ou même le collectif) mais sur les réseaux relationnels entre individus et groupes.
Recommandation d’une architecture informatique pour le partage de connaissances
[Ceci est le résumé de l’une de mes réalisations professionnelles. Je m’en sers pour faire ma pub dans l’espoir de séduire de futurs partenaires. Plus d’infos à ce sujet dans le récit de mon parcours professionnel.]
En 2001, la direction scientifique de Saint-Gobain veut animer des communautés d’experts métiers pour mieux partager les connaissances et stimuler ainsi l’innovation. Ma hiérarchie, constatant que cette direction s’oriente vers une solution intranet limitée et non pérenne, me demande de formaliser ma vision des systèmes de partage de connaissances sur intranet. Je conçois et recommande une architecture informatique durable couvrant mieux ses besoins. La solution que j’avais préconisée est encore utilisée aujourd’hui avec une relative satisfaction.
Conduite d’un projet associatif pour l’appropriation de l’Internet par les jeunes des quartiers
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En tant que co-fondateur d’une association nationale pour l’insertion des jeunes des quartiers sensibles (1996)
Dans les quartiers en difficulté, l’Internet représente un objet motivant la curiosité des jeunes issus de l’immigration ainsi qu’un sujet possible d’animation et d’ouverture au-delà des frontières du quartier (lien avec le bled ? avec d’autres quartiers ?). En 1996, les petites associations créées dans les banlieues par des jeunes des quartiers n’ont ni les moyens ni les compétences pour organiser des activités Internet. Avec des amis, je monte un projet associatif national pour favoriser l’appropriation de l’Internet par les quartiers en difficulté. J’obtiens 1MF de financement. J’accompagne ainsi la mise en place d’activités Internet par des associations de jeunes dans 10 quartiers de banlieues françaises en difficulté.
Création d’un algorithme d’intelligence artificielle pour l’aide à la conduite des centrales EDF
[Ceci est le résumé de l’une de mes réalisations professionnelles. Je m’en sers pour faire ma pub dans l’espoir de séduire de futurs partenaires. Plus d’infos à ce sujet dans le récit de mon parcours professionnel.]
En tant que consultant-chercheur indépendant pour la direction R&D de E.D.F. (1995) :
En 1995, la direction Recherche et Développement de l’EDF construit un logiciel expérimental d’aide en temps réel à la conduite de centrales électriques. Ce logiciel s’appuie sur la capitalisation de la connaissance d’experts en fonctionnement des centrales. Mais ces connaissances sont tellement nombreuses et complexes que plus elles s’accumulent plus il devient difficile de s’y retrouver pour en ajouter de nouvelles. En tant que consultant-chercheur indépendant, je conçois un algorithme d’intelligence artificielle qui pioche automatiquement les connaissances qu’un expert peut vouloir enrichir sans qu’il aie besoin de fouiller la base par lui-même pour effectuer ce travail de capitalisation.
Création d’un hypermédia adaptatif pour la communication de proximité dans des quartiers en difficulté
[Ceci est le résumé de l’une de mes réalisations personnelles. Je m’en sers pour faire ma pub dans l’espoir de séduire de futurs partenaires. Plus d’infos à ce sujet dans le récit de mon parcours professionnel.]
Dans le cadre de mon projet d’études ingénieur, sur le développement local et l’intelligence artificielle (1994-1995) :
Les populations de quartiers en difficulté souffrent parfois d’une faiblesse du lien social de proximité. Dans le cadre d’un projet d’études de deux ans, je décide de mobiliser des acteurs associatifs d’un quartier en difficulté au Val Fourré (Mantes-la-Jolie, Yvelines). Je conçois et développe avec eux et trois camarades de promotion une borne interactive destinée à faciliter la communication de proximité grâce à la mise en relation de personnes sous la forme d’échanges de messages vidéo.