Archives pour la catégorie Informatique

Développement, développement, développement

Développement local grâce à la microfinance, développement durable parce que c’est triplement bien, développement informatique parce que c’est efficace pour transférer des connaissances, tout y est : visitez le nouveau site de la microfinance pour l’Asie du Sud-Est. Leur site est tout neuf, il sent encore la peinture fraîche mais on imagine déjà le potentiel d’un tel site : devenir une plate-forme d’échange et d’animation entre acteurs de la microfinance dans le Sud-Est asiatique. A noter : l’existence d’une newsletter dédiée à l’informatique au service du microcrédit. Cette initiative est soutenue par l’O.N.G. Planet Finance.

Informatique et économie sociale

L’an passé, le jury des Trophées du Monde Informatique a récompensé des entreprises du secteur de l’économie sociale pour leur informatique. De plus en plus, les OSBL (Organismes Sans But Lucratif) prennent conscience du rôle de support rempli par l’informatique dans leur fonctionnement. C’est Jean-François Pépin, délégué général du Cigref et membre du jury, qui le souligne. A noter que Jean-François Pépin est également enseignant en DESS management des associations et entreprises de l’économie sociale. Est-ce vraiment une coincidence ? Sans doute pas.
Les vainqueurs et nominés de ces trophées de 2003 sont la DSI de 6 personnes de Médecins du Monde, pour la mise en place d’un PGI, Addica pour son réseau de santé dynamisé grâce à l’Internet et TSF qui a fait de l’enseignement de l’informatique son cheval de bataille dans le désenclavement des ghettos sud-africains.
Jean-François Pépin souligne que les OSBL doivent rémunérer leurs salariés informaticiens aux conditions du marché et qu’ils ne diffèrent pas, en cela, des employeurs plus classiques. Il cite les associations de parents d’élèves et la Croix Rouge comme exemples de réseaux associatifs mobilisant de nombreux bénévoles pour lesquels les besoins en systèmes d’informations sont cruciaux. Enfin, il conclut par l’annonce d’un projet de création d’une association ouverte à l’ensemble des informaticiens des OSBL et dont le but serait de « favoriser la rencontre, permettre les échanges de bonnes pratiques, faciliter les contacts avec l’Europe ».

La réification, RDF et les Topic Maps

La réification est un concept qui peut être difficile à assimiler. La réification désigne l’opération qui consiste à transformer une relation entre deux choses en une troisième chose. Considérons par exemple la phrase : « Jean beurre une tartine ». Il y a là deux choses : [Jean] et [tartine] qui sont liées par une relation : [beurrer]. La réification consiste à créer une troisième chose à partir de cette phrase : le [beurrage de tartine par Jean].
Un spécialiste du beurrage de tartine évoque la réification pour expliquer une différence importante (essentielle) entre la technologie RDF et la technologie des Topic Maps : en RDF, c’est à vous de gérer la réification alors qu’avec les Topic Maps, tout est systématiquement réifié. Par conséquent, RDF est une technologie de plus bas niveau : plus d’expressivité mais une moindre utilisabilité. Il invite donc les partisans de RDF à considérer les Topic Maps comme un domaine d’application privilégié de RDF et les partisans des Topic Maps à ne pas oublier qu’ils ont besoin de s’appuyer sur RDF pour assurer le succès de leur technologie.

LAMP pour les projets critiques

Le modèle L.A.M.P. (Linux + Apache + MySQL + PHP/Python/Perl) a maintenant acquis de solides références auprès de grands comptes et ce, sur des projets critiques. C’est ce que commence à rapporter la presse informatique, malgré l’intérêt que les gros du conseil ont à promouvoir des technologies concurrentes. LAMP serait positionné non pas comme un concurrent de J2EE et .Net mais comme une solution idéale pour « la couche de présentation de projets critiques d’envergure tout en couvrant tous les besoins des projets départementaux ».

Devriez-vous confier à l’un des « Gros Cinq » l’implémentation de votre système de gestion de contenu ?

Devriez-vous confier à l’un des « Gros Cinq » l’implémentation de votre système de gestion de contenu ? La plupart du temps, la réponse est : NON, vous ne devriez pas confier ce genre de projet à des sociétés telles que Accenture, Bearing Point, CGEY, Deloitte ou IGS.

Mon premier projet en tant que consultant chez un « Big Five » m’a placé auprès d’un des plus gros opérateurs télécoms au monde. […] J’ai demandé une copie du business case et, après avoir passé une nuit à le parcourir, j’ai trouvé une manière simple de réaliser le projet en dépensant peu d’argent grâce à une solution open source. Ensuite, j’ai très rapidement compris quelque chose : jamais un « Gros 5 » ne vous proposera une telle solution car les plus gros éditeurs logiciels leur offrent des commissions sur les ventes […] pour avoir recommandé leurs produits. Ces commissions s’élèvent fréquemment à 25-35% des prix publics des logiciels voire parfois plus.
C’est une sorte de cercle vicieux. Les partenaires ont peu d’intérêt (voire pas du tout) ne serait-ce qu’à envisager des solutions ne rapportant pas de commissions. C’est pourquoi les solutions de gestion de contenu à coût réduit ou bien open source, davantage « out-of-box », sont très rarement proposées comme des solutions envisageables. En fait, d’après mon expérience, la plupart du temps, le partenaire au sein d’un Gros 5 savait exactement quelle solution de CMS il allait introduire chez le client avant même de franchir la porte de celui-ci. C’est quelque chose qui n’a jamais cessé de me fasciner, mais la leçon à retenir est surtout de se méfier de toute recommandation logicielle provenant de l’un des gros 5.

Différence entre approche orientée-objet et approché orientée-message

Parmi les trois technologies fondamentales du génie logiciels (relationnel, objets et message), Uche Ogbuji souligne les différences entre orienté-objet (incarné notamment par Java) et langages de programmation « agiles » pour XML (incarné notamment par Python). Il évoque, pour une approche orientée message (XML), des méthodologies de développements dites « D4 » comme Dynamique, Déclaratif et Dirigé par les Données. Pour lui, l’absolutisme objet a de effets pervers paradoxaux : moindre maintenabilité et moindre réutilisabilité du code. Il ne présente pas la modélisation orientée message comme une panacée mais comme une approche distincte de l’approche objet, et qui se révèle plus efficace pour traiter certains types de problèmes. Bref, à chaque cas sa bonne approche de modélisation : parfois relationnel, parfois objet, parfois message.

Les trois technologies fondamentales du génie logiciel

Trois technologies fondamentales sont nécessaires à l’architecte qui prétend maîtriser le génie logiciel : l’orienté-objet, le relationnel et l’orienté-message. Si l’une de ces trois compétences vous fait défaut, vous risquez de vous casser la figure. Et aujourd’hui, les technologies orientées message (XML) manquent encore un peu de maturité.

Authentification pour Atom

Atom est un protocole de syndication de contenu concurrent de RSS. Il s’agit d’une invention bien pensée (quoique la méfiance de ses concepteurs à l’égard de RDF me laisse perplexe) mais dont le succès reste à mesurer. Toujours est-il qu’il fallait bien accompagner ce protocole d’une solution convenable pour assurer l’authentification des agents aggrégateurs de contenu. Et comme l’authentification HTTP basique ne pouvait pas convenir, Atom recourt à une extension de cette authentification appuyée sur la technologie WSSE. Résultat : une authentification HTTP qui ne requiert ni installation de modules Apache, ni accès aux fichiers .htaccess et permet une utilisation en environnement mutualisé, via des CGIs, le tout avec un bon niveau général de sécurité.

Carnets Web en entreprise

Les carnets Web font progressivement leur apparition dans le monde de l’entreprise. Ils viennent notamment prendre la place des « cahiers de labo » et autres carnets à spirale qui ne quittent pas les mains des ingénieurs et autres cadres en réunion et dans lesquels ceux-ci prennent note de l’avancement de leurs travaux, de leurs idées, des questions qu’ils se posent, des points restant à travailler. L’émergence de ce type d’outils se ferait « en douce », de la même manière que la messagerie instantanée est arrivée sur le poste de M. Tout le Monde avant que les responsables informatiques ne se saisissent du sujet.

Qu’est-ce que le couplage faible ?

Qu’est-ce que le « couplage faible » ? Le couplage faible, c’est « comme la pornographie » : tout le monde en parle, mais c’est bien difficile à définir :

Je n’essaierai pas aujourd’hui de définir ce qu’est la pornographie… mais je sais que c’en est lorsque j’en vois.

Citation du juge Potter Stewart de la Cour Suprême des USA dans l’affaire Jacobellis contre l’Etat d’Ohio, en 1964.

REST vs. RPC ou REST + SOAP ?

Sur Interwingly, on a essayé de réconcilier le style architectural « REST » et les technologies d’appel à des procédures distantes (RPC). Les arguments d’une possible réconciliation sont les suivants :

  • croire que faire du HTTP GET suffit pour faire du REST, c’est une erreur
  • croire qu’avec SOAP, on ne peut faire que du RPC, c’est une erreur
  • si vous êtes un RESTafarien, vous devriez vous demander pourquoi la plupart des systèmes de bases de données relationnelles modernes incluent un mécanisme de procédure stockée (l’équivalent du RPC)
  • tout serait question d’enveloppe : qu’est-ce que je mets dessus (la référence de ce que j’invoque) ? qu’est-ce que je mets dedans (les paramètres…?)
  • si vous êtes dans le cas d’une application pour laquelle il faut privilégier l’évolutivité (« scalabilité ») et pour laquelle les données sont davantage en lecture qu’en écriture (tiens, ça fait penser aux annuaires LDAP, ça), alors l’approche REST s’impose
  • si vous êtes dans le cas d’une application pour laquelle il convient de gérer des écritures/mises à jour non atomiques, alors c’est peut-être dans SOAP que réside votre solution
  • un point fort de REST par rapport à SOAP + WSDL, c’est la facilité avec laquelle on peut lier des ressources entre elles
  • un point fort de SOAP par rapport à REST serait un gain de performance similaire à celui-ci qui résulte de l’emploi de procédures stockées dans le cas d’une base relationnelle

Bloguons le marché

Le cluetrain manifesto annonçait avec les mots de l’ancienne nouvelle économie que le marketing nouveau prenait la forme de conversations, que les nouvelles technologies permettaient d’abattre la façade commerciale « langue de bois » des entreprises telles qu’on les connaît, que demain, le ciel serait plus bleu et l’herbe plus verte. Dans le même esprit mais de manière plus pragmatique, « Blogging the market » fait le point sur l’émergence des carnets web en tant que support privilégié de la « relation client ».

SolutionsLinux 2004

Ouhla, la, quel salon que Solutions Linux 2004 ! Rien de que des gens très intéressants :

  • le directeur d’une SS2L qui a atterri à ce poste après de nombreuses années de bons et loyaux services au sein d’un groupe du CAC40 qui m’emploie actuellement et qui est réputé pour sa gestion « bon père de famille », ou comment reprendre une société qui a été mal en point en nommant à sa tête une personne incarnant l’idée de « croissance durable »,
  • un réseau d’ « entreprises agiles » (Ingeniweb, Pilot Systems, Blue Dynamics, …), les Zope Service Providers de l’EuroZope Association, animé par le gourouisé Paul Everitt
  • Paul Everitt lui-même, qui non seulement déniche grâce à son réseautage permanent des projets commerciaux qui me font baver d’envie, mais prophétise également avec conviction un bel avenir pour les ZSP
  • d’autres spécialistes Zope mais qui n’ont pas rejoint le courant Plone ; je retiens notamment le travail de la société Emencia sur le léger Zwook ; Zwook cible la gestion de contenu plus bas de gamme que Plone (ce n’est pas péjoratif) : morale de l’histoire, bien que moins flexible et moins puissant, Zwook offre des fonctionnalités intuitives (quoique d’ergonomie moyenne) qui permettent par exemple de créer/modifier des skins via le Web sans avoir à toucher une ligne de code (sans bidouilles les ZPT ni même les CSS). Mais ce n’est sans doute qu’une question de temps avant que Plone propose quelque chose d’équivalent.
  • la SS2L (Société de Services en Logiciels Libres) Linagora qui m’a impressionné par son expérience autour de la gestion d’annuaires ; ils semblent avoir développé une approche open source de la problématique de la gestion des droits ainsi que de l’intégration de données d’annuaires (méta-annuaires) qui semble empreinte de pragmatisme, mais si elle manque de maturité pour donner lieu à la distribution de produits bien packagés pour y répondre.
  • des copains d’école ! Chez Nexen, on fait aussi dans la « croissance durable » et leur réputation dans le monde PHP francophone n’est plus à faire ; on annonce la publication d’un magazine ciblant les usages de PHP dans le monde de l’entreprise… prometteur !
  • une preuve vivante que le monde est petit : sur le stand de mes copains d’école, j’ai croisé un type qui a eu le culot de me prétendre que l’offre de Gitoyen était pourrie et que les gens de Globenet étaient tous des nazes incompétents alors que primo ce sont aussi des copains à moi et secondo j’admire leur présence au sein le monde associatif ; il m’a suffit de l’entendre pour comprendre qu’il s’agissait du dévoué Benjamin, maître des systèmes de Globenet ! heureux d’avoir enfin pu mettre un visage sur ton nom Benjamin.
  • le Monsieur Linux d’IBM pour l’Europe de l’Ouest avec qui j’ai eu une discussion très intéressante sur l’avenir de l’open source vu par LE géant de l’informatique : linux est un standard incontournable pour qui veut maintenir son leadership sur le marché. Par contre, autant les solutions open source pour l’infrastructure et la sécurité ont fait leurs preuves, autant l’offre open source sur la couche applicative n’est pas encore assez visible sur le marché pour retenir l’attention des titans. Et c’est délibérément qu’IBM ne veut pas anticiper les choses en la matière et se contente de se concentrer sur l’infra, en lorgnant un peu du côté du poste de travail histoire de suivre les initiatives de Novell et de SUN. D’où la juste prophétie de Paul Everitt :
    I picked a deal size (50-250k) that excludes the Sapients and IBMs. That’s just too small for their radar. Which is good, because (sadly) as open source crosses the chasm into the mainstream market, the new customers are going to want a cathedral on the supplier side to balance the bazaar on the software side.
    I say sad, because it means spectators will show up, after all the small companies did all the work, and these big boys will take all the money. I think this is unfair. But, so what, life is unfair, and this happens all the time.

  • des gens de chez Jouve, tiens, tiens… mais eux aussi intéressés sans doute avant tout par les offres pour l’infrastructure plus que pour l’applicatif

Bref, un salon stimulant et qui promet des années à venir riches en rebondissements pour l’avenir de l’open source dans la couche applicative.