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Groupe Open fait du wecena

01 Informatique a offert la semaine dernière une double page au wecena de Groupe Open. Depuis fin novembre, Groupe Open, la 10ème SSII française (dont les sociétés anciennement TEAMLOG et Sylis), s’est en effet engagé dans cette forme innovante de mécénat qui consiste à offrir les compétences de ses ingénieurs en intercontrat à des associations d’intérêt général. Pour ma société, c’est un premier succès car cet engagement prouve aux associations pour lesquelles je travaille que je suis en mesure de leur trouver des mécènes puis de les aider à faire travailler, au quotidien, les informaticiens volontaires envoyés par ces mécènes. Il y avait déjà eu l’engagement du cabinet Neoxia en août-septembre 2009. Il y a maintenant aussi Groupe Open.

En décembre, l’association d’intérêt général Dyspraxique Mais Fantastique a ainsi pu accueillir les compétences de 5 volontaires Groupe Open : Stéphanie, Thomas et Ana, à Lyon, et Alain et Pascal à Paris. Ensemble et à distance (via l’extranet projet sur wecena.com), nous avons commencé à prendre le relais de Caroline dans son travail d’informatisation de manuels scolaires pour les enfants dyspraxiques.

En effet, les manuels scolaires papiers du CP au CM2, tels que nous les connaissons, sont très difficilement utilisables pour les 250.000 enfants qui, en France, souffrent de troubles de l’apprentissage (dyspraxie, dyslexie, dys-…). Leur ergonomie n’est pas adaptée. Caroline est chercheuse en sciences cognitives à l’INSERM. Elle est également maman d’une petite fille dyspraxique. Depuis l’an dernier, elle informatise les manuels de sa fille, chaque soir, de manière artisanale, dans sa cuisine… Sur ordinateur, l’ergonomie des contenus pédagogiques peut être adaptée : un seul exercice par écran, des polices de caractère de grande taille, des interlignages importants, des conventions de couleur pour distinguer centaines, dizaines et unités, etc. Ainsi adapté, le manuel devient utilisable malgré le handicap.

Avec les volontaires Groupe Open, nous avons donc pris le relais de Caroline à partir de la page 51 du manuel de mathématiques de sa fille en CE1. Chaque page contient 4 ou 5 exercices qu’il faut donc recomposer manuellement sur informatique, à l’aide d’un logiciel spécifique. Elle indique aux volontaires les adaptations à réaliser. Les volontaires adaptent. Je les assiste. Ensemble, nous avons adapté plus de 20 pages de ce manuel.

Mais surtout, nous avons commencé à rôder une méthode de travail à distance (c’est la plus grosse partie de mon boulot) : mise en place d’outils de travail collaboratif (mailing list, wiki, outil de partage et de suivi des tâches), mise au point du process pour partager les consignes d’adaptation (c’est le travail de Caroline) et pour que chaque volontaire puisse auto-contrôler la qualité des pages adaptées avant de les remettre à Caroline (mise au point d’une « checklist » d’adaptation), recueil du feedback de notre « enfant-beta-testeur » et de son enseignante, toujours via Caroline. Le logiciel utilisé, Didapages, ne nous donne pas satisfaction. Nous avons donc poursuivi la recherche d’une solution alternative. J’ai ainsi eu le plaisir de proposer un prototype de logiciel libre pour adapter les manuels scolaire mais celui-ci est encore à l’étude et notre choix définitif n’est pas fait pour ce projet.

Après plus d’un mois de travail, nous avons donc bien rôdé nos méthodes, même si nous avons encore des gisements importants de productivité à exploiter. L’objectif reste d’aller jusqu’au bout de ce manuel de maths de CE1 avant de passer aux auters manuels, et de soulager Caroline de manière à ce qu’elle puisse préparer la suite du projet et, pourquoi pas, organiser une expérimentation avec un plus grand nombre d’enfants dès la fin du printemps.

La plupart des volontaires ont terminé leur période d’intercontrat et sont repartis en mission lucrative, avec le souhait de poursuivre sur leur temps libre, à titre bénévole. Aujourd’hui, un seul volontaire poursuit son travail à temps plein. Nous attendons avec impatience que de nouvelles candidatures au volontariat nous parviennent de Groupe Open.

Parmi les dirigeants des sociétés que j’essaie de convaincre depuis déjà 2 ans, quels seront les prochains à franchir également le pas et à faire don des temps morts de leur consultants en attente de mission : Euriware ? Thalès Services ? IBM ? Apside ? Sungard ? Groupe Hélice ? GFI ? … La générosité leur plait (ainsi que l’idée d’offrir ainsi du sens et de la fierté à leurs troupes, le tout sans vraiment avoir à dépenser d’argent…). Mais de là à passer à l’acte… il n’y a que Neoxia et Groupe Open qui répondent à l’appel ? Ce lancement avec Groupe Open a été très prometteur. Que donnera la suite ?

Place de marchés pour SSII, et le mécénat ?

Mon job consiste à mobiliser (et superviser) les compétences de professionnels de l’informatique pour les mettre au service de projets informatiques d’intérêt général. Actuellement, j’assiste l’association Dyspraxique Mais Fantastique et l’INSERM dans la réalisation d’un projet d’informatisation de manuels scolaires pour les rendre utilisables par les 250.000 enfants handicapés en France qui ont des troubles de l’apprentissage (dyspraxie). Pour cela, certaines SSII, telles que Groupe Open et Neoxia, acceptent de « prêter » (gratuitement) des ingénieurs volontaires à temps plein, le temps pour eux de trouver leur prochaine mission lucrative (situations d’intercontrat). C’est nécessaire (et généreux) puisque le projet est réalisé en l’absence de tout budget (comme c’est souvent le cas dans le secteur associatif).

Afin de mobiliser le plus grand nombre de volontaires et de SSII possibles, j’essaie donc de voir si les places de marché Web destinées aux SSII pourraient m’aider à faire connaître ces besoins de compétences en mécénat. Voici les places de marché que j’ai repérées, en connaissez-vous d’autres ? Pensez-vous que ce soit un moyen pertinent pour faire connaître les besoins des associations en matière de compétences informatiques ?

Tout d’abord, les places de marchés pour lesquelles le dépôt d’appels d’offres (« recherche développeur JavaScript/jQuery en intercontrat ») est payant (par abonnement) :

  • Boondeo, à partir de 59 EUR HT/mois (gratuit pour les donneurs d’ordre non-SSII)
  • AB-Informatique, à partir de 75 EUR HT/mois
  • Freelance-info, à partir de 135 EUR HT/mois
  • SSIIMarket, à partir de 95 EUR HT/mois (et non pas 155 comme indiqué précédemment)
  • HiTechPros, à partir de 228 EUR HT/mois
  • Consulink, à partir de 245 EUR HT/mois

Du fait de son ancienneté, de sa présence dans la presse (et de son prix ?), le leader semble être HiTechPros. Mais je n’ai pas les moyens de souscrire à un abonnement de ce type pour un an (engagement minimum de rigueur, pour la plupart), n’ayant aucune idée de la probabilité que mes appels d’offres recueillent des réponses de commerciaux de SSII puisqu’il s’agit d’opérations de mécénat.

Passons donc aux places de marchés pour lesquelles le dépôt d’appels d’offres est gratuit :

  • Marches-TIC, j’envoie mon appel d’offres ; zut, je suis le seul appel d’offres et il n’y a « que » 186 prestataires inscrits,
  • Prestataires.com, filiale de Quotatis (qui propose également des devis dans un tas d’autres secteurs d’activités), très « pro » et « process » (un peu trop parfois ?) ; je m’inscris mais pas sûr que leur « service qualité » laissera passer mon annonce plutôt inhabituelle… on verra,
  • ePresta.com, 1120 prestataires (tous informatiques ? tous actifs), allez hop j’envoie mon appel à compétences,
  • 123presta, présentation agréable et conviviale ; je m’inscris et j’envoie mon appel à compétences,
  • prestataires-informatique, zut le site plante, je le signale au webmaster via leur formulaire de contact

J’ai repéré d’autres plates-formes avec dépôt gratuit, mais qui se rémunèrent par commission sur les transactions effectuées. Or, pour une opération de mécénat, la prestation est réalisée sans paiement donc la formule ne colle pas trop… Voici cependant les coordonnées de ces autres plate-formes qui fonctionnent par commission : APSIT, Outsoorce, ProgOnline, OpteamIS, Net-ITBusiness.

Certaines autres places de marchés semblent essentiellement destinées aux indépendants/freelance côté prestataires. Or ceux-ci n’ont pas de volumes d’intercontrat suffisants pour que je puisse les solliciter de manière utile et efficace dans le cadre du wecena. Il s’agit par exemple de Kalifeye, de Magazine-Enligne (étrange, ce site…).

Au final, et en attendant le jour où une place de marchés pour SSII participera au développement du mécénat informatique en diffusant mes appels à compétences en intercontrat, c’est sur des Hubs Viadeo que j’ai pu le plus facilement diffuser mon appel :

Côté Linked-In, j’ai diffusé mon appel sur le groupe IT Ile-de-France mais je ne trouve pas d’autres groupes pertinents.

Maintenant « yapluka » attendre que ça morde ? Vous connaissez d’autres bons spots de pêche à l’intercontrat ?

Je donne 20 PCs administrés à distance. Qui en veut ?

J’ai dans mon salon et dans la cave de ma grand-mère (si si) une grosse vingtaine de vieux PC (sans écrans) récupérés auprès de mon ancien employeur. Ils sont paramétrés pour être administrés et maintenus à distance par moi et mes copains via un logiciel d’installation automatique (logiciel FAI) et un logiciel de gestion de configuration à distance (logiciel BCFG2, similaire à puppet). C’est un linux Xubuntu qui est installé dessus. Il suffit qu’ils soient branchés à Internet pour que je puisse intervenir dessus sans avoir à me déplacer.

A l’origine, ils étaient destinés à une association de quartier au Val Fourré à Mantes-la-Jolie mais l’asso n’a pas réussi à se retrouver un local suite à une grosse opération de vandalisme dont ils ont été victimes et, depuis, les PC dorment et sont inutilisés. J’ai pensé un moment installer BOINC dessus et à les utiliser comme radiateurs électriques pour faire avancer la science mais je ne suis pas passé à l’acte. J’ai même imaginé essayer de convaincre des médecins et autres libéraux à chauffer leurs salles d’attente pour la recherche médicale, ou pour chauffer un local commercial. Mais trouver des libéraux ou commerçants prêts à adopter un radiateur pour la science n’est pas chose facile, surtout quand on a une entreprise à développer.

Alors voila, ces PC dorment chez moi et chez ma grand-mère. Ma grand-mère en a raz-le-bol que je squatte ainsi sa cave. Mon grand-père préfèrerait y mette des bouteilles à la place… Alors, cher lecteur, si jamais tu connais quelqu’un que ça intéresse de récupérer ces machines pour les rendre utiles, je suis prêt à les donner :

  • soit, idéalement, pour qu’ils soient utilisés dans un cadre associatif/solidaire/social auquel cas je suis prêt à continuer à les administrer/maintenir/configurer à distance à titre bénévole depuis mon serveur associatif (nous avions même préparé une charte pour expliquer cela, disponible par email),
  • soit pour les garder comme radiateurs et je leur fait faire du calcul distribué pour contribuer à la recherche scientifique,
  • soit, au pire, pour qu’ils soient réinstallés et utilisés comme bon semblera ou récupérés « pour pièces » parce que c’est vraiment idiot de garder ces machines inutilisées chez moi.

Du point de vue performance, il s’agit de machines avec de l’ordre de 512 Mo de RAM et moins de 10 Go de disque, avec carte ethernet mais pas toujours de carte son. Grâce à Xubuntu, ils sont très rapides pour utiliser le web, le mail, du tchat et de la bureautique. Vous pourriez vous dire « ce sont des vieilles machines donc lentes » mais je vous assure que, comparées à la rapidité d’une machine sous Windows Vista, vous apprécierez la légèreté de Xubuntu pour faire du web ou du mail. Ceci dit, ils ne sont pas assez puissants pour faire des jeux videos modernes ou du montage video par exemple.

Les machines sont à récupérer en région parisienne ou près de Bordeaux.

Les personnes intéressées peuvent me contacter directement par email ou via mes autres coordonnées.

La téléconférence du geek

Une grande SSII a enfin signé avec l’une des associations qui bénéficie du wecena. Le communiqué de presse est prêt. L’appel au volontariat destiné aux 4000 salarié est prêt à être envoyé. Il ne me manquait plus qu’une chose pour faire nickel : avoir une solution de téléconférence gratuite pour accueillir les volontaires à distance, répondre aux questions des personnes intéressées (managers, volontaires en puissance, etc.). J’ai donc dû mettre au point un système de téléconférence spécial geek dont j’espère bientôt faire la démo. Voici mes notes de travail, prenez-en soin !

Sous ubuntu 9.04, j’ai installé webcamstudio, téléchargeable via http://www.ws4gl.org/, installable depuis un dépôt ou bien depuis les sources, facile à compiler avec NetBeans sous Ubuntu (installer le paquet NetBeans). Webcamstudio est un logiciel en Java qui permet de créer une webcam virtuelle qui peut capture l’image de votre bureau, des animations, du texte, un canal IRC, une vidéo Youtube, le flux video d’une vraie webcam branchée sur le PC…
Mettre la sortie en 320×240 pour éviter tout risque d’incompatibilité avec le site qui va diffuser la vidéo (ustream.tv par exemple).
WCS créé un device « Video loopback » de type « Video 4 Linux » (et pas Video 4 Linux 2).
Lancer l’utilitaire gstreamer-properties pour vérifier que ubuntu arrive à lire cette webcam et informe ubuntu de la webcam par défaut. Video / entrée / Video for linux 1, device = Video Loopback 1. Faire un test pour vérifier que ubuntu détecte bien la webcam virtuelle créée par webcamstudio.
Aller sur ustream.tv et y créer son compte utilisateur.
Sur le site de webcamstudio, il y a une explication pour savoir comment faire en sorte que flashplayer accepte d’utiliser comme il se doit la webcam virtuelle : fait aller sur un site macromedia.com pour y régler les paramètres de sécurité du flashplayer de votre navigateur : « toujours autoriser www.ustream.tv, cdn1.ustream.tv » (et aussi quantserve. com ?).
Puis se logger dans ustream et aller dans l’interface de broadcast. Y sélectionner son périphérique vidéo (video loopback) et son périphérique audio (« linux microphone »).
Ensuite, il y a un certain nombre de réglages à faire pour avoir du son diffusé. On lance donc l’utilitaire « pavucontrol » de pulseaudio sur ubuntu (à partir de la 9.04). Cet utilitaire permet de :

  • régler chaque périphérique audio d’entrée (les sources) et de sortie (les sinks)
  • régler aussi les « moniteurs » qui sont des genres de périphériques virtuels créés par pulseaudio ; notamment, pulseaudio créée un « moniteur » associé à votre périphérique de sortie son (vos hauts-parleurs) ; ce moniteur se comporte comme une sorte de microphone virtuel qui serait branché sur vos hauts-parleurs et vous permet de capturer tout son émis par votre PC pour pouvoir l’enregistrer à nouveau ou le diffuser en streaming par exemple,
  • relier chaque logiciel qui produit du son (lecture) ou en capture (enregistrement) à un périphérique de sortie son de son choix, y compris aux « moniteurs » ; en l’occurence avec une seule carte son en sortie (pas de casque audio USB), vous n’avez qu’un seul choix pour les logiciels de lecture. Par contre, pour les logiciels de capture, vous pouvez choisir de capturer ce qui entre dans le microphone ou bien ce qui entre dans le moniteur de la sortie de votre carte son, à savoir ce qui sort de la carte son… Vous suivez ? J’explique…

En pratique, le périphérique de sortie par défaut, c’est la sortie carte son (un casque dans mon cas). Et le périphérique d’entrée par défaut, c’est mon microphone du casque audio. Je mets en sourdine le microphone de ma webcam.
De plus, le site ustream.tv qui diffuse votre video et votre son est utilisé via votre navigateur web, firefox dans mon cas. Firefox apparaît donc dans pavucontrol de 2 manières :

  1. en tant que logiciel de lecture (c’est le son joué par firefox), je le relie à la sortie de ma carte son mais je le mets en sourdine le temps de mon broadcast (sinon, ça pourrait faire de l’écho).
  2. mais aussi et surtout en tant que logiciel d’enregistrement (c’est l’applet flash de ustream.tv qui capture mon son) que je relie au moniteur pulseaudio de ma carte son de manière à enregistrer tout le son qui sort de ma carte et pas seulement ma voix captée par mon microphone mais aussi les MP3 joués en local, les conversations téléphoniques via un softphone, etc.

Le problème, c’est que ma voix qui entre dans le microphone ne ressort pas dans la sortie de ma carte son. Sinon, ça me ferait de l’écho dans les oreilles. Donc ma voix n’est plus capturée par l’applet flash de firefox/ustream puisque celle-ci est maintenant associée au moniteur de la sortie son.
Pour contourner ce problème, on créé une loopback audio grâce à 2 utilitaires de pulseaudio. Ouvrez une fenêtre de terminal et tapez-y parec | pacat.
parec apparaît dans pavucontrol en tant que logiciel de capture son à qui on demande de capter l’entrée son du microphone. Il envoie ce son (ma voix) vers pacat via un pipe. pacat, lui, apparaît dans pavucontrol comme logiciel de lecture. Et il envoie forcément sa sortie (ma voix) vers la carte son. Donc ya de l’écho. Tant pis, on diminue le son dans le casque (physiquement), si ça gêne.
Mais on obtient le résultat recherché : à savoir permettre à firefox/ustream de capturer non seulement ma voix mais également tout ce qui sort des logiciels audio du PC.
Maintenant, l’audioconférence. Pour cela, j’utilise un softphone, en l’occurence Twinkle (ou parfois Ekiga). J’ai un compte SIP chez un opérateur de voix sur IP. Je recommande ippi.fr, c’est gratuit. Ippi.fr offre (gratuitement via SIP) des salles d’audioconférence. J’appelle donc avec twinkle cette salle d’audioconférence. Twinkle apparaît dans pavucontrol à la fois comme logiciel de lecture et comme logiciel d’enregistrement. En tant que logiciel d’enregistrement, je lui demande simplement d’enregistrer ma voix. En tant que logiciel de lecture, je lui demande juste de faire son travail, c’est-à-dire d’envoyer le son produit par les interlocuteurs de l’audioconférence vers la sortie de ma carte son, de manière à ce qu’il puisse être capté, comme ma voix à travers le moniteur pulseaudio de cette sortie, sur lequel est branché la capture audio de firefox/ustream.
Et voila.
Les inconvénients actuels :

  • ça bouffe un max de CPU tout ça : twinkle, webcamstudio, firefox avec l’applet flash de ustream, pulseaudio en plus. C’est tout juste tenable sur mon laptop dual core 2×1,2 GHz. On peut rendre les choses vivables grâce à un ajustement des priorités via « sudo htop ». pulseaudio tourne d’office à haute priorité (-11). Je mets manuellement twinkle à -2 (prioritaire). Et firefox à -1 et on laisse webcamstudio à 0. Toutes les applis non prioritaires (applets Gnome par exemple) peuvent être passées à 1 (non prioritaires). Faute de ce type de réglages, l’audioconférence peut être ingérable ou la capture sur ustream de trop mauvaise qualité (y compris des pertes de trames entraînant une désynchronisation de la voix et de l’image si on demande à ustream d’enregistrer le broadcast pour la postérité). Autre possibilité de contournement : faire tourner le tout sur un PC plus puissant. Autre possibilité de contournement, faire une conférence main libre avec un téléphone normal. On évite ainsi le softphone mais le son capté le sera via un microphone près du téléphone.
  • j’entends de l’écho quand je parle (à cause de parec|pacat). Possibilités de contournement : est-ce qu’utiliser le module-loopback de pulseaudio règlerait ce problème (pacmd load-module module-loopback) ? a priori non. Autre possibilité de contournement : le téléphone main libre à côté du PC. Autre possibilité : baisser le son du casque quand je parle et le remonter quand j’ai fini de parler. Autre possibilité : trouver un moyen pour dire à pulseaudio qu’un logiciel de capture devrait combiner 2 périphériques d’entrées au lieu d’un seul : le microphone qui capte ma voix et le moniteur de la sortie son qui ne capterait plus ma voix (on se passerait de parec|pacat).
  • ma webcam est une caméra sur batterie, il faut que je pense à la brancher sur secteur sinon… elle se vide.
  • il faudrait voir si on ne peut pas diffuser une meilleure qualité d’image (640×480) et ce que ça implique en terme de CPU.

Au final, je me dis qu’il faut que je remette la main sur mon téléphone SIP matériel (Gigaset de Siemens) et ça simplifera mon problème de CPU. Mais ça ne donne pas une solution « portable »…

Sauvegardes à distance pour associations ou PME

Mercredi dernier, j’ai rencontré Reporters d’Espoir, une association d’intérêt général qui a une activité d’agence de presse diffusant des informations et actualités positives au sujet de solutions innovantes pour des problèmes majeurs de société. Reporters d’Espoir emploie quelques permanents et journalistes et dispose d’une dizaine de PC, comme une petite PME ou de nombreuses autres petites associations employeur. Quand on a ce type d’organisation et que l’on n’a aucun informaticien sous la main, on manque cruellement de solutions informatiques basiques telles que, par exemple, un système de sauvegarde fiable.

Idéalement, une telle association aurait pu trouver un geek linuxien qui leur aurait installé un vieux PC sur le réseau local, sous Ubuntu, et qui aurait paramétré BackupPC pour que le problème des sauvegardes soit réglé.

A défaut d’avoir accès à ce type de compétences, je leur ai plutôt recommandé d’avoir recours à un fournisseur de sauvegarde à distance, via Internet. Voici donc quelques indications pour les aider à sélectionner le fournisseur de sauvegarde à distance (« remote backup », « online backup ») le plus adéquat.

Avec ce type de service, le principe est d’installer un logiciel client sur chaque PC à sauvegarder. A intervalles réguliers, ce logiciel se connecte à un serveur du fournisseur de sauvegarde et y copie les nouvelles données repérées sur le disque dur (sauvegarde incrémentale). De temps en temps, il fait aussi une sauvegarde complète. Bien sûr, il faut pour cela paramétrer ce logiciel sur chaque PC. A moins, encore mieux, que le fournisseur ne propose une page Web sécurisée qui permet de piloter de manière centrale le paramétrage de sauvegarde de tous les logiciels clients de sauvegarde installé sur les PC de l’organisation. Une interface Web permet également de déclencher des restaurations de données en cas de crash (avec accès à un historique complet de ces données). Le fournisseur fait payer soit au nombre de PC à sauvegarder soit à la quantité de données à conserver (espace disque) soit une combinaison des deux.

Pour comprendre ce dont il s’agit, avec d’autres mots, lisez ceci. Plus précisément, mais en anglais, voici un article d’introduction. Et une liste de fournisseurs possibles (les fonctionnalités indiquées dans la colonne « commentaire » peuvent avoir leur importance). Un petit sondage pour repérer quelques noms de fournisseurs parmi les plus populaires. Enfin, quelques autres articles peut-être intéressants pour repérer le bon fournisseur :

Le mieux à faire est de :

  1. lire les 1ers articles ci-dessus pour comprendre ce qui fait la différence entre un bon service de sauvegarde et un service inadéquat
  2. repérer les 3 services les plus populaires
  3. les essayer pendant quelques temps (y compris essayer les fonctionnalités de restauration)
  4. après essai, en piocher un et s’y abonner

Bonne chance.
Et vous, avez-vous déjà essayé ce type de service de sauvegarde à distance ? Qu’en avez-vous pensé ?

Cartes microdon : l’extrajob scout ultime ?

J’ai été scout (de France) depuis mes 8 ans. Chez les scouts, entre 14 ans et 21 ans, on est souvent amenés à réaliser des missions ou chantiers d’été, parfois à l’étranger. Pour financer ce genre de missions, les jeunes scouts font des « extrajob« , des petits boulots payés selon le bon vouloir et la générosité des gens qui en bénéficient : ventes de calendriers, jardinage, emballage de papiers cadeaux près des caisses des supermarchés du coin au moment des fêtes, nettoyages, vide-greniers… Or, cette semaine, j’ai rencontré Pierre-Emmanuel et Olivier, l’équipe de Microdon et ça m’a donné une idée d’extrajob que j’aurais bien aimé faire quand j’étais ado chez les scouts… l’extrajob ultime ? Jugez un peu… l’idée est la suivante.

Une équipe de jeunes scouts de 15 ans se lance. Elle rencontre les responsables des associations de solidarité locales, de leur ville. Les jeunes aident ces responsables à se connecter sur le site microdon pour y réaliser des genres de cartes de visite de chaque association, les « cartes microdon » : un logo, un visuel, le nom d’un projet solidaire à soutenir, l’adresse d’un mini-site web qui décrit le projet plus en détails, sur le site microdon. Pour des jeunes agiles avec le web, c’est facile et rapide à réaliser : tout est expliqué sur le site. Et c’est un vrai service rendu aux associations locales qui ne sont pas forcément à l’aise avec la manipulation de ce genre de sites Web interactifs.

Ensuite, l’équipe scoute démarche les responsables des petites et grandes surfaces de la ville. Là aussi, le « comment faire » est entièrement expliqué sur le site. Les supermarchés qui acceptent de parrainer ces opérations prennent à leur charge les frais d’impression et de gestion des cartes microdon des associations locales. Le logo du supermarché figure sur les cartes et ça lui fait un peu de pub avec une image sympa de solidarité locale. L’équipe scoute place alors des présentoirs avec les cartes près des caisses du supermarché, au moment des fêtes de Noël (au moment où il y a le plus de clients, donc). L’équipe se relaie pour « animer » ce présentoir, interpeller (gentiment) les clients et leur expliquer le principe.

Ce sont les clients du supermarché qui décident (ou non) d’acheter ces cartes au supermarché, pour 1, 3 ou 5 euros. Ces quelques euros sont intégralement reversés à l’association dont la carte a été achetée.

Voila pour l’opération. L’équipe scoute y gagne en rendant service aux associations locales (avec ou sans rétribution, plutôt avec…), en faisant la connaissance des commerçants locaux (ce qui peut donner d’autres idées d’extrajob) et en créant les cartes Microdon de ses propres projets qui seront présentées aux clients du supermarché. Bien sûr, le tout peut être combiné avec une opération « papiers cadeaux » mais ça peut faire un peu beaucoup à gérer.

D’après les premières expériences réalisées par Microdon, une collecte peut rapporter entre quelques centaines et quelques milliers d’euros, selon le dynamisme que mettent les bénévoles dans l’animation autour des présentoirs.

Qu’en pensez-vous ? Acheteriez-vous une carte microdon à 1 euro à la caisse de votre supermarché pour soutenir un projet solidaire de jeunes de votre ville ? Si vous étiez scouts, aimeriez-vous aider les associations locales à s’approprier cette technologie pour se faire connaître et collecter des dons ? Si vous étiez patron d’une superette, accepteriez-vous de payer une petite opération de pub sur des cartes vendues en caisse et présentant votre magasin comme parrain des projets de solidarité des associations de votre ville ? Si vous étiez une petite asso de quartier et qu’une équipe scoute débarquait et vous proposait un moyen de collecter quelques dons faiclement, seriez-vous intéressée ?

Encore une idée astucieuse proposée et développée par un entrepreneur social ! Ai-je précisé que Pierre-Emmanuel, l’entrepreneur social en question, est un ancien scout ?

Propales de sortie de crise

Rien à voir avec des propositions à faire à des clients… Je prends le temps, aujourd’hui, de réfléchir aux propositions que l’économie de communion pourrait inspirer à notre gouvernement et au G20 pour nous aider à sortir transformés de la crise économique actuelle. Vous vous souvenez peut-être d’une allocution télévisée de Nicolas Sarkozy fin 2008 : « et si on partageait autrement les bénéfices des entreprises : un tiers pour être réinvesti, un tiers pour les salariés, un tiers (seulement) pour les actionnaires ? ». A l’époque, ça avait marqué plusieurs entrepreneurs qui pratiquaient depuis plusieurs années un partage un peu différent : « un tiers pour être réinvesti, un tiers pour promouvoir la culture du don et de l’amour de son prochain dans les entreprises, un tiers pour les plus pauvres ». C’est en effet l’une des bonnes pratiques de l’économie de communion.

Aujourd’hui, le gouvernement s’interroge et consulte ces entrepreneurs : que pourrait-on proposer au G20 pour aller plus loin vers une « refonte du capitalisme » comme disent certains auteurs ?

Alors je jette ici en vrac mes idées. La dernière est celle que je préfère car c’est celle qui est le plus directement inspirée de l’économie de communion.

1) Promouvoir le capital altruiste :

Une entreprise qui entre dans ce système dédie X% de son capital à des organismes d’intérêt général qu’elle choisit et ce pourcentage reste constant à chaque variation de capital. Les organismes d’intérêt général n’ont pas forcément les droits de vote correspondant, il s’agit essentiellement d’un moyen de les financer sans interférer avec la gestion de l’entreprise. C’est différent de l’esprit de l’économie de communion dans la mesure où une entreprise en capital altruiste peut être pourrie jusqu’à l’os mais, du moment qu’elle rapporte des dividendes, ses « actionnaires » d’intérêt général peuvent en profiter.

Plus d’infos sur http://www.capital-altruiste.org/fr/.

L’objectif est non seulement de financer directement les organismes d »intérêt général mais également d’indexer ce financement sur la croissance économique. Des avantages fiscaux pourraient être consentis à ces entreprises en
fonction de leur indice de capital altruiste ?

2) Introduire un statut juridique inspiré des L3C américaines :

L’administration Obama s’intéresse à un nouveau statut de société à profit modérés qui permet, si je comprends bien, d’institutionnaliser des sortes de joint ventures entre sociétés et organismes d’intérêt général, avec un fonctionnement fiscal proche des GIE : la L3C elle-même ne paie pas d’impôs mais c’est à chaque participant de prendre en charge la fiscalité de la L3C selon les règles qui s’appliquent à lui et selon son pourcentage de participation.

http://en.wikipedia.org/wiki/L3C
http://www.fredcavazza.net/2009/05/10/vers-un-nouveau-modele-daffaire-avec-lentreprise-a-profit-modere/

L’objectif est de faciliter les partenariats (et donc le dialogue et la coopération) entre entreprises et ONG, de faire un pont entre non-profits et for-profits.

3) Introduire en France les social businesses à la Yunus

Je n’ai pas lu le bouquin mais, à ce que je comprends, la principale différence juridique entre un social business à la Yunus et une association loi 1901, c’est que les investisseurs peuvent retirer leur capital à la fin alors que, pour l’asso loi 1901, le capital reste consacré ad vitam eternam à l’objet social de l’asso et, même si l’asso
est liquidée, il doit être transféré à une asso à objet équivalent.
L’avantage éventuel d’un tel statut serait d’encourager le développement de l’entrepreneuriat social.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Social_business

Dans mon cas perso, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat social en créant une SARL. Je n’ai pas créé une association car il s’agit d’un projet individuel et non collectif. Je n’avais donc pas vocation à m’entourer d’associés. Pour une entreprise individuelle de ce type, le statut juridique le plus naturel est la SARL à associé unique. Pour autant, je vise avant tout un objectif social d’intérêt général et non l’idée de faire fortune.

Ce qui manque vraiment pour développer l’entrepreneuriat social, ce serait un statut juridique adapté qui permet :

  • de se lancer seul, comme une SARL à associé unique,
  • de bénéficier de la protection d’une SARL,
  • de rémunérer du capital financier mais avec un plafond,
  • de bénéficier du régime fiscal du mécénat sans pour autant interdire à l’entrepreneur de se rémunérer, et donc en proposant une alternative au critère de gestion désintéressée ; ce critère de bénévolat des dirigeants est une condition sine qua non pour pouvoir bénéficier du régime fiscal du mécénat, alors qu’il devrait pouvoir être remplacé par des critères de contrôle exercés par des organismes d’intérêt général à gestion désintéressée, comme c’est indirectement le cas pour des SARL filiales de groupes associatifs d’intérêt général

Cela mériterait un truc un peu plus français que les social business à la Yunus mais en restant à peu près dans le même esprit. L’objectif serait d’encourager davantage de créations d’entreprises visant directement à résoudre des problèmes de société.

4) Renforcer encore le régime fiscal du mécénat

La France est déjà le paradis fiscal du mécénat. Mais plusieurs choses pourrraient être faites pour s’appuyer sur cet atout français :

  • relever le plafond fiscal du mécénat pour les PME (actuellement c’est 0,5% du CA pour tous) de manière à encourager toutes les entreprises à faire du mécénat et pas uniquement celles qui ont des compétences de communication institutionnelle suffisantes pour rentabiliser leur politique de mécénat,
  • allonger le délai d’exercice du droit à l’économie d’impôts au titre du mécénat ; actuellement, si vous faites un don mais n’êtes pas assez bénéficiaire sur les 5 années suivantes, alors l’économie d’imôts est perdue (ce n’est pas un crédit d’impôt remboursable) ; or on est embarqué pour une crise qui risque de durer bien plus que 5 ans (plutôt de l’ordre de 10 ans si on regarde l’évolution du PIB pour les crises de 1873 et de 1929, je crois) ; comment encourager les entreprises à se montrer solidaires au plus fort de la crise si on ne leur octroye pas leur avantage fiscal au moins jusqu’à la fin de la crise ?
  • la France pourrait encourager plus activement les autres pays de l’UE et du G20 à répliquer son régime fiscal du mécénat ; en particulier, là où il y a le plus de gisement de ressources d’entreprises à transformer en dons, c’est dans les ressources en nature qui restent inexploitées voire son gaspillées, (non pas dans les comptes en banque) ; par exemple, les industries agro-alimentaires peuvent donner des invendus aux banques alimentaires ; les industriels peuvent donner leurs invendus à des organisations humanitaires ; les sociétés de service en informatique peuvent donner leurs temps morts sous forme de wecena (pub !) ; le régime français encourage le don en nature bien plus que les régimes équivalents à l’étranger ; voila un axe de progression pour le G20.

5) Rendre transparentes les méthodes de notation et d’évaluation des risques

Il s’agit de forcer les agences de notation à publier leurs méthodologies de notation. Autrement dit, interdire l’exercice de l’activité de notation du risque de défaillance des entreprises et des emprunteurs à tout organisme qui ne divulgue pas ses méthodes de calcul dans le détail. En effet, ce n’est qu’en divulgant ces méthodes d’ingénierie d’évaluation du risque qu’on peut espérer capitaliser sur ces méthodes, en évaluer la fiabilité et la performance, les améliorer et progresser collectivement en la matière. La recherche scientifique ne peut progresser que parce que les affirmations des scientifiques sont appuyées par des publications complètes, reproductibles dans des conditions expérimentales similaires et donc que l’on peut contredire ou améliorer. Loin des rigueurs de la science, les agences de notation reflètent plutôt l’abitraire, la réputation et les illusions collectives. Nous souffrons tous du manque de fiabilité des systèmes actuels d’évaluation des risques financiers, sociaux et environnementaux. Il faudrait donc que ces systèmes soient soumis aux même impératifs de publicité que ceux des sciences pour qu’ils gagnent en fiabilité et donc nous en sécurité. Un groupe américain de chercheurs et d’entrepreneurs travaille d’arrache-pied sur ce sujet et propose déjà des outils et méthodes pour rendre ce champ d’activité public, transparent et fiable.

cf. le site http://freerisk.org et leur vidéo de présentation.

6) Représenter l’intérêt général des entreprises via les dons consentis par leurs parties prenantes, comptabiliser la solidarité autour de l’entreprise

Le point fort de la proposition de l’économie de communion, c’est d’introduire une démarche libre, désintéressée et volontaire de don, un don qui vient du coeur ; mais jusqu’ici ce don est personnel (c’est l’actionnaire qui donne à titre individuel) alors que, ici et maintenant, on parle des moyens d’inscrire ce don dans une démarche collective d’entreprise et de société, pour sortir transformés de la crise.

Mon idée serait donc de trouver un moyen pour pouvoir promouvoir et célébrer collectivement la culture du don autour de chaque entreprise. De célébrer (ou, au contraire, de sanctionner par le silence) l’entreprise comme vecteur d’avancement de l’intérêt général, de la société comme outil solidaire de redistribution des richesses.

Il s’agirait donc que l’Etat oblige l’entreprise à poser officiellement la question d’un don individuel, libre, volontaire et désintéressé  à chaque partie prenante : l’actionnaire, le mandataire social, le salarié, le client, le fournisseur… et à publier la réponse qu’elle en obtient. Plus précisément, il s’agirait que l’entreprise propose à chaque partie prenante d’affecter à un don d’intérêt général une partie de sa dette envers cette partie prenante (les dividendes qui doivent lui être versés, sa prime de fin d’année, l’abondement sur son épargne salariale, son avoir, le réglement de sa facture…) et à rendre des comptes quant à la générosité que l’entreprise inspire. Concrètement, voila comment cela pourrait se passer :

  1. C’est l’entreprise qui propose aux parties prenantes un ou des bénéficiaires possibles, forcément d’intérêt général (art. 238 bis du CGI), par exemple en vue de sa prochaine AG. Faire cette proposition devient une obligation légale et sanctionnée en cas de manquement (amende et surtout publicité de la sanction). Le bénéficiaire proposé peut être la fondation éventuelle de l’entreprise ou son fonds de dotation d’intérêt général.
  2. Chaque partie prenante peut ensuite librement, et en toute confidentialité, répondre à l’entreprise : « non merci, je garde pour moi ce que l’entreprise me doit » (mes dividendes, ma prime, mon épargne salariale, le réglement de ma facture, mon avoir…) auquel cas il n’y a aucune conséquence particulière, sa dette lui est réglée. Au contraire, elle peut librement répondre « oui, je décide d’en donner x euros à tel bénéficiaire » et ces dons ont leurs conséquences fiscales habituelles. L’entreprise verse ce montant au(x) bénéficiaire(s) choisi(s) par le donateur dans la liste proposée par l’entreprise. Mais c’est le donateur, comme d’habitude, qui reçoit le reçu fiscal émis par le bénéficiaire. Le donateur aurait pu choisir d’empocher ce que l’entreprise lui devait et ne pas faire de don (« je garde tout pour moi car l’entreprise ne me paie déjà pas beaucoup, alors…« , « je suis un fonds de pension bête et méchant et mes actionnaires ne veulent pas que je fasse du mécénat »). Ou bien faire un don direct sans passer par l’intermédiaire de l’entreprise (« je ne vois pas pourquoi je me montrerai comme solidaire de mon entreprise pour verser mon don annuel aux restos du coeur alors que mon entreprise ne mérite pas cela »). En acceptant de faire un don via ce mécanisme de solidarité d’entreprise, il accepte simplement que l’entreprise en question rende compte que l’un de ses actionnaires (ou l’un de ses salariés, ou de ses clients) a fait ce don « en tant qu’actionnaire » (ou en tant que salarié, …).
  3. Dans tous les cas, le résultat final est obligatoirement rendu public: « au total, cette année, nos parties prenantes ont donné tant d’euros« . La répartition de ce résultat par catégorie de partie prenante devrait également être rendue obligatoire (les salariés ont donné tant, les mandataires sociaux ont donné tant, les actionnaires ont donné tant, …) ce qui donne aux dirigeants un outil de management et de dialogue social sacrément intéressant. L’obligation de publication de répartition de ces dons par catégorie de partie prenante pourrait éventuellement ne s’appliquer qu’au-delà d’une certaine taille d’entreprise de manière à camoufler l’identité des donateurs personnes physiques (vie privée). Eventuellement, on pourrait imaginer que cette publication soit limitée aux seuls parties prenantes et à l’Etat lorsqu’on a affaire à une petite entreprise familiale…
  4. C’est la publication au sujet de ces dons associés à l’entreprise qui donne son sens au mécanisme. Ensuite, au moment de l’AG, on annonce donc combien chaque catégorie a donné et on célèbre collectivement les dons consentis (libre aux donateurs de s’identifier individuellement ou non, c’est à chacun de voir) ou bien on prend simplement acte que personne n’a rien donné cette année (« chacun pour soi ! ») ; on peut compter sur les services communication des entreprises pour mettre en scène l’annonce des dons (façon Téléthon-maison…). De manière optionnelle, certaines entreprises pourraient choisir d’abonder les dons consentis par certaines de ces parties prenantes : « pour chaque euro que nos clients donneront aux bénéficiaires que nous proposons, l’entreprise donnera un euro supplémentaire au titre de son mécéant d’entreprise« .

Les dons restent personnels, libres et volontaires comme dans l’économie de communion. Le seul changement, c’est que l’Etat forcerait les entreprises à poser cette question lors de leurs AG et à comptabiliser les résultats, l’Etat « interpellerait » ainsi la bonne volonté de toutes les parties prenantes de toutes les entreprises (et non les entreprises elles-mêmes). Il y a un coût pour l’entreprise (choisir des bénéficiaires, demander à chacun son avis, verser les dons aux bénéficiaires et faire parvenir les reçus fiscaux aux donateurs) mais celui-ci est minime eu égard aux bénéfices en termes d’images et de management que l’entreprise solidaire peut en tirer.
La conséquence attendue est de promouvoir la culture du don par le biais des individus parties prenantes de l’entreprise, autour de l’entreprise comme lieu collectif de don de soi ; autrement dit, l’Etat insère une nouvelle condition dans le fait d’octroyer à des groupes d’individus la protection du statut juridique de société. Cette condition consiste à rendre la société plus transparente et plus responsable quant à l’usage qui en est fait par chacune de ses catégories de parties prenantes en tant que vecteur d’avancement de l’intérêt général. Les sociétés qui seront le plus utilisées comme vecteurs de don pour l’intérêt général gagneront un avantage en termes de réputation et d’image. Les sociétés qui seront les moins utilisées comme vecteurs collectifs de don individuels pour l’intérêt général ne bénéficieront pas de cet avantage. On donne la possibilité à chaque partie prenante d’associer ou non sa générosité personnelle et individuelle à l’image de l’entreprise, et de changer d’avis d’une année sur l’autre, pour exprimer ce qu’il/elle ressent quant au niveau de responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise en question.

Voila. Qu’en pensez-vous ? Et vous, quelles sont vos pistes ?

Le wecena sur Planète Terra : qui sera le premier mécène ?

Planète Terra, c’est le site Web d’actualité du développement durable, petit frère du magazine Terra Economica. Planète Terra consacre un article à Wecena dans le cadre de sa présentation des projets soutenus par l’incubateur social Antropia (ESSEC/Caisse d’Epargne).

J’en profite pour rebondir sur la fin de l’article :

Mais aucune SSII n’a encore signé avec Wecena. Les circuits de décision sont longs. « Je les travaille au corps » assure Jean Millerat.

En effet, ça fait bientôt 2 ans que je me consacre à temps plein à ce projet. Environ 9 mois pour amorcer le dispositif, identifier les premiers projets associatifs et atteindre les premiers contacts sérieux avec des directions de moyennes et grosses SSII. Puis 1 an de travail avec ces directions pour les préparer à franchir le pas. Faut-il s’étonner qu’aucune SSII n’ait encore signé ?

Je vous avoue que, moi aussi, je commence à trouver le temps long… Après tout, il faudra bien que, d’une manière ou d’une autre, je nourisse ma famille nombreuse lorsque j’aurai épuisé mon financement actuel ! A force de croiser les doigts pour un démarrage « dans les semaines qui viennent », je me demande si je ne vais pas me faire des noeuds et avoir quelques difficultés pour taper au clavier.

D’un côté, il y a des raisons de douter du succès et je vais partager avec vous 3 histoires de SSII qui hésitent et n’arrivent pas (encore) à passer à l’acte :

La 1ère SSII emploie quelques milliers de consultants. Après plusieurs mois de préparation avec la responsable communication et mécénat, nous arrivons en septembre 2008 et avons obtenu l’accord de principe des principales directions de la boîte : managers de business units, direction financière, direction développement durable du Groupe, direction RH… Le DG est bienveillant. On envisage une signature « pour octobre, novembre ou décembre, le temps de prendre le DG entre 4-zyeux pour lui demander son feu vert final ». Mais la crise éclate, un gros projet interne prend du retard et bloque les nouvelles initiatives, le DG se met à douter (ne devrait-on pas plutôt essayer de faire faire de la recherche à nos intercontrats pour obtenir du crédit d’impôts recherche ?)… Le projet de signature est repoussé aux calendes grecques alors que j’y avais cru pour fin 2008. Glurps.

Deuxième SSII, deuxième histoire, également quelques milliers de consultants. Le président est très intéressé et souhaite démarrer quelque chose. Il exprime sa préférence pour l’un des projets bénéficiaires. Mais attention, « ne dites pas à mes managers qu’il s’agit d’un petit projet pilote » cela risquerait de les démotiver. Un an plus tard et malgré RDV et échanges par email, la responsable mécénat n’a toujours pas eu le temps d’étudier de près « les aspects administratifs et financiers » du wecena et le projet semble dans les choux. Déception.

Troisième SSII, quelques centaines de consultants, un comité de direction super-dynamique et qui m’accueille dès les jours suivants notre prise de contact. Je leur envoie la liste des projets à soutenir mais ils n’ont pas assez de compétences « nouvelles technologies » actuellement en disponibilité. En effet, il y a peu de demandes pour de compétences AS/400 ou mainframe dans le monde de l’innovation sociale. Qu’à cela ne tienne, je leur trouve un projet ne nécessitant aucune compétence nouvelles technologies. Quand est-ce qu’on démarre ? Je relance une dizaine de fois. Ils ne semblent plus avoir de raisons d’hésiter mais… 3 mois plus tard et c’est toujours le silence radio (ou presque, cf. plus bas).

Alors, on peut se permettre de douter n’est-ce pas ?

Oui, mais… la première qualité de l’entrepreneur serait, paraît-il, la perséverance. En plus, dans l’économie de communion, on n’oublie pas que l’on n’est pas seul aux commandes de sa boîte : il y a beaucoup de soutien, de sympathie et d’amour porté à ce projet. Certains croient même que j’ai un associé invisible qui me porte sur ses épaules ! :)

Plus concrètement, j’ai de bonnes raison de rester optimiste :

La première SSII vient de reprendre contact avec moi et nous envisageons ensemble une nouvelle manière de fonctionner : si ils me donnent un très fort engagement de volume et de durée ne pourrais-je pas minorer mes marges de sécurité (me permettre d’embaucher avec moins de risque par exemple) et, du coup, proposer une offre encore plus attrayante pour les aider à franchir le pas ?

La responsable administrative et financière de la troisième SSII me l’a promis : son directeur général va me rappeler dans la semaine pour me dire si oui ou non ils sont partants.

Et puis, je gardais le meilleur pour la fin, il y a d’autres SSII en course :

  • suite à mon passage dans 01 Informatique et sur BFM Radio, le DG d’une SSII d’envergure mondiale me convoque avec son bras droit, demain après-midi, pour envisager un démarrage prochain,
  • plusieurs SSII de taille moyenne (quelques centaines de consultants) étudient encore mon offre et je dois les relancer,
  • surtout, une quatrième grosse SSII de plusieurs milliers de consultants, avec laquelle je suis en relation depuis un an, arrive au bout de son processus de décision : le comité exécutif a donné son feu vert, les représentants du personnel ont été consultés, le président a annoncé l’ouverture prochaine du wecena pour leurs intercontrats, nous peaufinons les conventions avec les associations bénéficiaires et préparons un joli PDF pour les managers de manière à leur rappeler tous les aspects du processus de gestion du volontariat automatisé via wecena.com ; la directrice communication prévoit une page spécial wecena dans son journal interne de mi-juillet 2009 en espérant pouvoir y mettre les témoignages des premiers volontaires !

Comme dirait ma moitié, tant qu’il n’y a pas un sous qui arrive en banque, on ne peut être sûr de rien. Mon papa, un peu plus optimiste (quoique aussi prudent) me demandait quand il pourrait sortir la bouteille de champagne. Je lui demande d’attendre l’arrivée effective du premier volontaire sur l’un des projets qui bénéficient du wecena. Alors, les paris sont ouverts, qui sera la première société à apparaître dans la catégorie « Mécènes » (à surveiller sur wecena.com!) et quand ? Un volontaire de la 4ème SSII dès mi-juin ? La 3ème SSII dès courant mai ? Une SSII mystère dès juillet-août ? Personne parce que la grippe de porcinet va tous nous tuer cet été ?

Le wecenat c’est sans t: wecena tout court

Si vous lisez ce message, c’est que vous êtes un être humain. Dommage pour vous (grippe mexicano-porcine, etc.). En fait, ce message s’adresse à Google, au cas où des futurs grippés lui demanderaient des infos sur le wecenat avec un t. Grippe, ou pas grippe, cher Google, le wecena, c’est santé. Qu’on se le dise. Désolé pour cette interruption.
Le wecena (et non pas le wecenat), c’est le mécénat de compétences informatiques sur intercontrats.

« SSII: 3 solutions pour réduire les intercontrats » (01 Informatique)

01 Informatique fait sa Une, cette semaine, avec le wecena dans un dossier : « Trois pistes pour réduire les intercontrats dans les SSII« . Les 2 autres pistes sont le chômage partiel et le prêt de salariés à un partenaire qui en aurait besoin au sein d’un même pôle de compétitivité (pour les SSII qui en font partie).

La piste wecena a pour avantage de créer de la valeur en termes de motivation, de fidélisation, de sens donné à son métier et d’image d’entreprise citoyenne au plus fort de la crise. Et, surtout, le wecena contribue à résoudre des problèmes majeurs de notre société : accessibilité et handicap, accès au savoir et éducation, santé, lutte contre la pauvreté, insertion et création d’emplois, … bref, le wecena rajoute une sacré dose d’humain dans les intercontrats.

Notez que je serai également interviewé sur BFM jeudi 23 avril 2009 à 23H (émission 01 Business, téléchargeable en podcasts).

Dans le même numéro 1990 du 16 avril de 01 Informatique, il y a également une enquête intéressante sur les logiciels libres avec un spectre assez large d’interviewés, d’Alexandre Zapolski (Linagora) à Frédéric Couchet (April / FSF France).

Tant que j’y suis, dans le numéro précédent, on pouvait lire un écho du post de Christian Fauré sur « la prolétarisation dans les sociétés informatiques ». Petite anecdote à ce sujet : étant donnée la durée forcément imprévisible et courte des intercontrats mis à disposition du monde associatif via le wecena, certaines de mes associations clientes commencent à parler des volontaires sous le terme d' »ouvriers Bac+5″. En effet, le plus simple pour elles est de commencer par leur confier des tâches pour lesquelles elles seront sûres que les volontaires pourront se rendre utiles dès les premières 48H de présence.

Exemples de travaux de ce type récemment évoqués avec les associations :

  • référencer sur informatique un stock de 100.000 livres destinés à l’envoi en masse à des bibliothèques locales de pays du tiers-monde (Afrique, Haïti…)
  • permettre à des enfants handicapés de rester dans des classes « normales » en rendant accessible sur informatique les centaines de pages des manuels scolaires utilisés par leur enseignant habituel (eh oui, qui dit handicap et « manuel pour handicapé » dit aussi « difficulté pour rester dans la classe où un manuel non spécialisé est utilisé »… pouvoir poursuivre une scolarité normale malgré un handicap tient parfois à peu de choses)
  • initier à l’informatique 1.000 bénévoles qui sont des employés à la retraite et ne sont pas à l’aise avec l’informatique

Bref, avec le wecena aussi les tâches proposées au volontaire sont parfois relativement « ouvrières ». Mais à la différence des tâches plutôt déshumanisantes dans un environnement de génie logiciel industrialisé, il s’agit avec le wecena de permettre à un consultant AS/400 en intercontrat de pouvoir, lui aussi, servir une grande cause alors que son expertise AS/400 ne rencontre pas (ou peu) de besoins réels dans le monde de l’innovation sociale. Il s’agit, pour les associations, de pouvoir profiter de la motivation et de la bonne volonté de tout volontaire en intercontrat quelque soit son expertise. Notez quand-même qu’on a aussi des besoins beaucoup plus « classiques » de conseil en architecture, de développement Web, de conception de base de données, d’administration système & réseau, etc. Les volontaires motivés et qui ont les compétences pointues dont les assos ont justement besoin sont les bienvenus !

Mais le rapprochement entre l’expression « ouvriers Bac+5 » que j’ai entendu de la bouche de responsables associatifs (sans mépris aucun, au contraire) et la tendance à la prolétarisation dans certains environnement de développement m’a amusé.

Que puis-je faire pour vous ?

[Vous pouvez télécharger mon CV 2009 au format PDF en cliquant ici. Pour une version plus complète, lisez la suite…]

Vous envisagez de vous fier à mes compétences, de faire affaire avec moi et j’ai bien envie de vous y encourager. Se vanter, c’est obscène mais se vendre, c’est nécessaire… Alors je vais me permettre de vous faire l’article, de faire ma pub éhontée devant vos yeux que j’espère indulgents et ébahis : mon parcours professionnel, mes domaines de compétences, mes principales réalisations.

L’exercice n’étant pas évident sur un blog (ni ailleurs, d’ailleurs), veuillez pardonner ma maladresse certaine, mon regretté pédantisme et les prétentions forcées qui s’ensuivent.

Mon parcours professionnel

De 1994 à 1998, l’Ecole Centrale de Lille, le Val Fourré, le CEA, la délégation interministérielle à la ville

De 1994 à 1998, j’obtiens le diplôme d’ingénieur à l’Ecole Centrale de Lille et j’y multiplie mes premières expériences : consultant nouvelles technologies auprès de PMEs européennes, chercheur en ingénierie de la connaissance pour EDF, administrateur réseau pour les élèves de l’école. Stagiaire au sein des quartiers sensibles du Val Fourré, j’invente et j’expérimente des technologies hypermédias pour la communication de proximité. Stagiaire puis consultant pour le Commissariat à l’Energie Atomique en France puis pour l’ONU et son Agence Internationale à l’Energie Atomique à Vienne, j’évalue les risques d’usage de l’Internet pour la prolifération nucléaire. En service civil à la délégation interministérielle à la ville et en tant que cofondateur d’une association nationale de soutien à l’insertion des jeunes des banlieues, je déploie de l’informatique et de l’Internet dans 10 quartiers en difficulté et en administration centrale.

1998 jusqu’à 2000 : ma première expérience d’entrepreneur

De 1998 à 2000, je me lance dans l’entreprenariat et je créé Reliance SARL avec un camarade de promotion de Centrale Lille : conseil en informatique et veille sur Internet pour de grands comptes du secteur public, de l’industrie et des télécoms. Mon associé et moi entrons malheureusement en conflit et nous devons nous séparer. Je liquide la société.

De 2000 à 2005 : je « webise » Saint-Gobain

En 2000, je rejoins la direction des systèmes d’information du groupe Saint-Gobain en tant que chef du groupe développements Web. Je transforme cette équipe de 5 développeurs Web en une « usine à projets » nouvelles technologies de 20 ingénieurs, consultants et chefs de projets. Je supervise la réalisation de 100 mini-projets intranet en 5 ans et je dirige le projet identités électroniques du groupe : 10 millions d’euros sur 8 ans pour authentifier, gérer et sécuriser l’identité électronique des 200.000 salariés auprès des 1000 systèmes informatiques du Groupe.

De 2005 à 2007 : vive la recherche dans les Motorola Labs

En 2005, je rejoins les laboratoires de recherche appliquée de Motorolaje dirige l’équipe française de recherche en systèmes de recommendations personnalisées pour applications mobiles et multimédia (Web 3.0 ?) : 7 chercheurs et ingénieurs de recherche spécialisés en apprentissage et raisonnement automatiques (machine learning), architectures distribuées (context-aware et agent-oriented), web sémantique et ingénierie de la connaissance (knowledge engineering).

Depuis 2007 : de l’innovation technologique pour l’innovation sociale, j’invente le wecena

En 2007, je quitte Motorola pour lancer une entreprise à vocation sociale: Wecena. Je conçois et j’implémente un modèle économique très innovant pour permettre au monde associatif d’appuyer leurs innovations sociales sur la créativité et les compétences technologiques des professionnels de l’informatique, sans que cela ne coûte un euro ni aux associations bénéficiaires ni aux SSII mécènes qui les soutiennent.

Mes domaines de compétences professionnelles

Mon parcours m’a permis d’exercer quatre domaines de compétences :

  • l’informatique,
  • le conseil,
  • le management
  • et l’innovation.

J’ai une bonne maîtrise des techniques informatiques depuis l’architecture applicative jusqu’au fonctionnel en intelligence économique et en knowledge management : ingénierie des connaissances pour les télécoms et l’industrie mais aussi intelligence économique et veille pour le tertiaire et le secteur public, travail collaboratif, portail et gestion de contenu Web pour les PME et les multinationales, intelligence artificielle et architectures de mobilité pour les téléphones et appareils multimédias. J’ai également une bonne expertise en gestion des identités électroniques (SSO, provisioning, méta-annuaires) pour sécuriser et faciliter les accès de 200 000 utilisateurs à 1000 systèmes informatiques (voir aussi ceci). Je sais analyser et concevoir des architectures informatiques complexes et durables pouvant nécessiter 20 serveurs répartis en plusieurs datacenters à travers le monde. Je maîtrise l’essentiel du génie logiciel et, en particulier, la conception et le développement Web orienté objet (Java, Python, Perl). Je suis un « champion » de l’open source.

En matière de conseil, je suis capable de mener des missions d’audit, d’analyse de données, d’évaluation de projets et de réorganisation de processus administratifs. Je sais mettre en ½uvre des méthode d’expression et d’analyse de besoins pour formaliser des cahiers des charges fonctionnels. Je sais former mes clients à ces méthodes et leur faire partager par une communication participative ma vision des meilleures options possibles. Ces missions de conseil peuvent m’amener à travailler avec jusqu’à 130 interlocuteurs par projet, représentant tous pays et toutes fonctions dans l’entreprise, depuis le directeur financier français jusqu’au technicien informatique tchèque en passant par le responsable de service RH anglais et les chercheurs américains ou indiens. Mes interlocuteurs peuvent également être des chefs d’entreprise d’insertion, des responsables associatifs ou des dirigeants de fondations d’utilité publique.

En matière de management, je peux diriger des projets informatiques et de conduite du changement complexes, pouvant requérir des investissements jusqu’à 10 millions d’euros et s’étaler sur 8 ans. Je suis capable de diriger des équipes techniques de 20 personnes en charge d’une multiplicité de petits projets, comme par exemple 20 projets menés de front, allant de 20 jours.hommes à 200 jours.hommes. Je mets en place les outils et procédures de contrôle de gestion qui me permettent de piloter ces activités de prestation de service. Je sais recruter et coacher des collaborateurs informaticiens de 20 à 40 ans aux profils variés : de l’ingénieur grande école à l’informaticien autodidacte en passant par le chercheur universitaire. Mais je sais aussi travailler en relation de soutien avec des personnes en situation difficile sur le plan psychologique ou social.

Mon coeur de métier, c’est l’innovation : savoir mener toutes les étapes du lancement d’une nouvelle activité depuis la veille jusqu’à la vente en passant si besoin par la création d’entreprise. Je sais conduire un processus de veille pour détecter l’émergence de techniques, d’usages ou de besoins dans les domaines du traitement de l’information et de la documentation, de la communication en ligne et de l’innovation sociale. Je sais inventer, expérimenter et évaluer des algorithmes, architectures et logiciels informatiques mais aussi des principes de management et des modèles économiques et fiscaux à la pointe de la recherche. Je peux produire des brevets et des publications scientifiques. Je suis capable de travailler mes inventions avec des publics très différents et multiculturels: depuis les grands comptes privés ou du secteur public jusqu’aux habitants de quartiers en difficulté. Je peux ensuite monter des business plan rigoureux et mobiliser des énergies pour trouver associés, financeurs, clients et partenaires. Je sais créer une entreprise ou une association. Enfin, je suis capable de manager et de vendre ces projets innovants ou les prestations associées à des grands comptes de l’industrie, des services ou du secteur public.

En résumé, je prétends être un entrepreneur capable de lancer des activités innovantes en lien avec les nouvelles technologies, de manager des équipes projet et d’accompagner des grandes organisations dans la conduite de changements, y compris lorsqu’il s’agit de relever des défis à forte ambition sociale.

Mes réalisations

Vous retrouverez le résumé de mes principales réalisations dans la rubrique « ma pub » de ce blog !

Donnez, c’est gratuit

Ces derniers temps, je découvre de multiples sites en ligne et hors ligne qui vous proposent de faire don de vos objets d’occasion à qui voudra les adopter. Un peu comme ebay mais sans les enchères et sans la carte bleue. Tour d’horizon :

  • Le pionnier américain, c’est sans doute freecycle : des listes de diffusions organisées géographiquement, vous dites ce que vous voulez donner et les gens intéressés passent chercher vos affaires au lieu de rendez-vous convenu.
  • Donnons.org c’est la même chose mais via le web plutôt que par mail.
  • Le Grand Don, c’est la même chose, mais sur un pont parisien plutôt que sur le Net.
  • Les Zones de Gratuité, c’est encore pareil, dans certains quartiers.
  • Et la Société Générale qui donne 5% de son capital à une ONG (le temps d’un 1er avril) ?

Après ça, pourquoi s’étonner que les entreprises engagées dans le mouvement de l’économie de communion décident de reverser leurs bénéfices aux plus pauvres ?

Logiciels de elearning

Parmi les associations qui bénéficient du wecena, il y en a plusieurs qui travaillent autour de problématiques de formation assistée par ordinateur (à distance ou non). Il est donc plus que temps que je fasse un petit tour des logiciels (libres) du domaine, dont j’entends régulièrement parler. Faisons-le point.

Il y a les plates-formes d’elearning (pour publier les contenus pédagogiques et gérer les parcours d’apprentissage), qu’on appelle également des Learning Management Systems (LMS) :

  • Moodle, anglo-saxon, une énorme communauté, toutes les fonctionnalités imaginables au prix d’une éventuelle complexité pour les nouveaux utilisateurs,
  • Claroline, une forte communauté francophone, un petit peu moins de fonctionnalités que Moodle, mais, prétend être, du coup, plus simple à utiliser,
  • Ganesha, bien moins populaire, ayant des soucis de site web et associé à un prestataire de service (c’est parfois un plus)
  • dans la communauté Plone, on trouve la plate-forme e-LECT et la plate-forme ZSchool (les deux supportent SCORM) mais ce n’est sans doute pas très répandu quoique probablement très pro (comme souvent dans les produits Plone) ; à titre anecdotique, j’aime bien la simplicité PloneQuiz

Ensuite, il y a les logiciels de création de contenus pédagogique (authoring tools) :

  • eXe (quelle idée d’avoir choisi un nom aussi mal référençable !) semble être le leader en terme de popularité
  • xerte, qui a l’avantage de produire des contenus exportables en Flash et offre beaucoup plus de types d’objets de base (images avec légendes, interfaçage avec flickr…) mais a pour énorme inconvénient de ne tourner que sous windows (dommage pour du libre…) !
  • pour les quiz, certains préfèrent utiliser directement le module de quiz de la plate-forme de formation
  • Didapage, le français, n’est pas libre (mais aurait vocation à rester gratuit ?)

Le standard le plus important pour garantir la portabilité des contenus pédagogiques d’un support LMS à l’autre, ça semble bien être SCORM.

Enfin, quand on fait de la formation informatique, on a souvent besoin de faire des videos de capture d’écran (screencast). Pour ce faire, sous linux ubuntu, il y a un logiciel libre super simple à utiliser (qui capture également les commentaires audio), c’est record-my-desktop. Dans une autre vie, j’avais utilisé pyvnc2swf sous Windows mais pyvnc2swf est franchement moins facile à utiliser que record-my-desktop (et je n’avais pas le son).

Conclusion, une bonne panoplie passe-partout, c’est Moodle + eXe + record-my-desktop. Les plus aventureux pourront tenter un e-LECT sur Plone à la place de Moodle. Les adeptes de la simplicité de paramétrage se sont satisferont d’un claroline à la place de Moodle.

Vous qui avez déjà de l’expérience en matière de e-learning, ai-je dit des bêtises ?

Economie de communion : les entrepreneurs témoignent

Tous les 6 mois, je participe à une rencontre d’entrepreneurs d’un mouvement d’inspiration chrétienne qui s’appelle « l’économie de communion« . Ce mouvement vise à introduire, dans la vie des entreprise, une économie et une culture du don désinteressé, du partage et de « l’amour réciproque » (faites à autrui ce que vous voudriez qu’on vous fasse, même si c’est le concurrent ou l’inspecteur des impôts!). En particulier, ces entreprises ont pour vocation de venir en aide aux plus démunis, notamment en partageant avec eux une partie des bénéfices annuels (le reste étant investi dans la croissance de l’entreprise et dans le développement de l’économie de communion). C’est la logique du profit au service des plus pauvres ! Ces rencontres d’entrepreneurs donnent l’occasion à chacun de témoigner de la manière dont s’inscrit l’économie de communion dans la vie de chaque entreprise, des difficultés rencontrées, des leçons apprises. Voici les témoignages que j’ai pris en note ce week-end. Les prénoms cités sont fictifs. Les titres sont de moi. :)

Découvrir l’être véritable… de son débiteur

Tom et son épouse ont prêté une importante somme d’argent à une connaissance. Mais leur débiteur ne les rembourse pas. Tom s’inquiète et craint d’être « roulé ». L’emprunteur n’est plus joignable. C’est la colère qui gagne. Plutôt que de se laisser emporter, Tom et son épouse décident de lui récapituler la situation sans animosité, par écrit, dans une lettre. A leur surprise, celui-ci réagit et leur téléphone. Il leur raconte son divorce et se dévoile dans ses faiblesses et ses difficultés. Il s’engage à rembourser. Tom se réjouit d’avoir pu « découvrir son être véritable ». Il se rappelle que Chiara Lubich, la créatrice de l’économie de communion, disaient que les Autres ont été créés comme un don que Dieu me fait.

Fraterniser avec l’ennemi

José a une activité de conception d’emballages. Il téléphone à un partenaire important, avec qui il entre habituellement en rapport de force et dont il doit exiger certaines ressources. Son interlocuteur, directeur commercial d’un grand groupe lui répond humblement et lui présente ses excuses pour son manque de réactivité, ce qui surprend José. José continue cependant sur le ton de l’exigence et de la négociation. Le directeur commercial l’informe alors qu’il va bientôt quitter son groupe. José réalise qu’il va perdre un interlocuteur de valeur et dont il avait l’habitude. Il essaie de rebondir sur l’occasion pour entrer en relation avec la nouvelle entreprise que son interlocuteur va rejoindre. La conversation quitte peu à peu le cadre professionnel pour devenir un échange inter-personnel. José découvre peu à peu l’être de son interlocuteur. Il fait l’effort de lui dire qu’il apprécie de pouvoir parler malgré leur situation professionnelle habituellement conflictuelle. Il réalise qu’ils coupent à la logique purement commerciale pour entrer dans le champ de la relation de personne à personne. Pendant quelques secondes, il a même l’impression de parler à un frère, au Christ ? Peut-être cette nouvelle dimension de leur échange va-t-elle lui permettre d’obtenir un nouveau client ? Il l’espère.

Passer outre les contrats

Pierre dirige une petite société d’édition. Dans ce secteur, les distributeurs de livres ont l’habitude d’exiger des cautions importantes aux éditeurs, de manière à pouvoir rembourser les invendus que les libraires pourraient leur retourner. Ainsi, la caution actuelle de Pierre auprès de son diffuseur s’élève actuellement à 130 k¤. Cette année, l’un des livres de Pierre se vend exceptionnellement bien. En conséquence, le contrat avec son diffuseur stipule qu’il va devoir porter sa caution à 214 k¤, pour couvrir les plus gros volumes distribués. L’interlocuteur de Pierre chez son diffuseur est un « gars réglo » mais qui reste habituellement dans une logique purement commerciale, contractuelle et « capitaliste ». Pierre ose cependant lui demander de faire un effort et d’accepter de lui rétrocéder 50k¤ de sa caution. A sa grande surprise, le distributeur accepte, alors que rien ne l’y forçait.

Découvrir son bailleur

Henri-Louis est locataire d’une maison. Habituellement, ses relations avec son propriétaire restent distante et il commence à s’énerver des fréquents travaux que celui-ci effectue dans la maison, dernièrement dans sa cave. Alors qu’il vient continuer ces travaux, Henri-Louis fait l’effort de lui proposer un café. Ils discutent alors de leurs vies personnelles pour la première fois. Le propriétaire évoque les relations humaines dans son entreprise. Henri-Louis lui parle alors de l’économie de communion et l’informe qu’il allait justement, dans quelques heures, se rendre au week-end semestriel de rencontre des entrepreneurs de l’économie de communion. Son propriétaire s’y intéresse. L’économie de communion permet à Henri-Louis de partager avec son propriétaire et d’étendre le champ de leur relation, ce dont il se réjouit.

Embaucher en aveugle ?

Mireille dirige une activité de paysagiste. Depuis deux ans, elle travaille avec un bureau d’études qui lui apporte quelque fois des affaires. Ce matin-là, elle passe la demi-journée avec ce sous-traitant pour aller chercher des plantes ensemble dans une pépinière. Dans la voiture, il lui avoue avoir actuellement des difficultés économiques. Or Mireille cherche justement un architecte/paysagiste pour renforcer son équipe. Au cours de la conversation, elle se sent en « communion d’âme » avec lui et a l’intuition qu’elle devrait l’embaucher sans même avoir eu recours à une étude de rentabilité. Trois mois plus tard, ils tentent le pari. Son embauche lui permet de pérenniser et de réguler ses revenus. Or c’est justement la crise qui s’annonce à ce moment-là. Mireille perçoit alors comme « un clin d’oeil » que le paysagiste nouvellement embauché réussit rapidement à apporter de nouvelles grosses affaires à l’entreprise, ce qui atténue significativement l’effet du début de crise.

Céder à l’incompétence ?

Fred est éleveur et songe à céder son exploitation. Il cherche un repreneur depuis quelques temps et a choisi un couple de candidats cet hiver. Ce couple manque cependant d’expérience pratique et Fred leur demande de travailler avec lui pour « se faire la main ». Cependant, le premier mois de travail en commun sur l’exploitation se révèle très difficile. En effet, le candidat repreneur fait preuve d’une très grande arrogance dans ses relations et ne cesse de « taquiner » Fred à toute occasion. Fred n’en peut déjà plus. Plusieurs fois par jour, il recourt à la prière. Il est pris d’un doute : ce couple a-t-il vraiment l’envergure nécessaire à la reprise de l’exploitation ? « Elle » ne s’en sort pas trop mal. Mais « lui », et son arrogance permanente ? Que faire ? Comment supporter cette expérience relationnelle douloureuse au quotidien ? N’est-il pas trop tôt pour porter un jugement sur leur compétence ? Au contraire, l’expérience professionnelle de Fred ne lui permet-elle pas de se forger une intuition déjà assez fiable ? Et la saison qui s’annonce n’est-elle pas déjà mise en danger par les mauvaises conditions de leur travail en commun ?

Décloisonner, déhiérarchiser les relations

Catherine dirige un cabinet de conseil. Elle apprend brusquement que son fils a un grave cancer mais qui pourrait être traité. Va-t-elle le dire à la famille ? ou leur épargner l’inquiétude ? Elle décide finalement d’en parler non seulement à la famille mais aussi aux amis, dans les associations où elle est présente. L’intervention chirurgicale se passe bien. La radiothérapie semble efficace mais la situation reste difficile. Doit-elle le dire à ses consultants ? Elle décide de leur en parler, un par un. En effet, la tension personnelle qu’elle ressent forcément risque de rejaillir sur le boulot. Et les membres de son cabinet se sont justement engagés à mieux exprimer leurs émotions et leurs ressentis pour améliorer leur performance. Alors elle en parle. Par exemple, avec cette consultante habituellement très distante et avec qui la relation a toujours été difficile. A sa surprise, cette conversation permet à la consultante de se livrer à son tour et de partager ses propres tensions personnelles et familiales. Catherine se sent en communion avec elle. Leur parole a été libérée malgré leur relation hiérarchique.

Exploser son client ou son devis

Thierry est artisan. Il a pris du retard dans l’établissement d’un devis pour un client « qu’il ne sent pas ». En effet, ce potentiel client se montre très directif dans ses demandes. Sur le lieu du chantier, au lieu d’exposer simplement le problème et de laisser Thierry proposer et argumenter, le prospect entre trop dans les détails et Thierry a l’impression qu’il veut lui apprendre son métier. Thierry en a franchement assez. Il se dit en son fors intérieur : « Seigneur, si il dit encore une seule phrase, j’explose ! ». Le client se tait. Thierry repart avec de la rancoeur. Il prépare cependant son devis et envisage d’y ajouter une petite phrase « … mais je n’ai pas le désir de travailler avec vous. » Sa fierté a été blessée et il a une intuition négative quant au déroulement de ce chantier. Il se demande : que ferait Jésus ? Dois-je ajouter cette phrase à mon devis ?

Le salarié dans toute sa faiblesse

Thierry est artisan. Il est inquiet pour l’un de ses hommes qui est un peu plus âgé que les autres et commence à montrer une mauvaise forme physique : il enchaîne les bourdes et a quelques problèmes d’audition. Les autres membres de l’équipe s’en plaignent. Alors Thierry « le prend entre quatre zyeux » pour lui faire part de ses inquiétudes. Puis il dit aux autres : « Dieu l’a mis ici pour nous ». Il leur explique : « C’est à nous de l’accompagner. » Il le compare a Jésus dans sa faiblesse. Ses gars sont athées mais ils savent à qui ils ont à faire !

Prier oui, mais insister aussi

Laurent se lance d’une activité agricole et dans l’exploitation d’une maison d’hôte. Il arrive en fin de travaux mais n’a presque plus de fonds. En effet, il vient de faire une erreur financière qui va bloquer ses fonds restant pour de nombreuses années alors qu’il en a justement besoin pour terminer son chantier. Il adresse une prière à Saint-Joseph (c’est justement le jour de la Saint-Joseph…). Il appelle le financier qui gère ses fonds et insiste pour essayer de faire corriger son erreur. Son financier refuse et lui dit qu’on ne peut plus rien faire, c’est trop tard. Il demande des conseils à Thierry, qui n’est pas loin de là. Laurent rappelle encore plusieurs fois son financier et insiste : ne peut-on vraiment pas trouver une solution ? Finalement, le financier trouve une solution et les fonds sont débloqués. Laurent est soulagé.

Se libérer à l’autre bout du monde

Sabine est consultante indépendante en gestion des ressources humaines. Son mari a rompu tout lien avec sa famille et son pays d’origine depuis plus de 38 ans. Mais il apprend que sa soeur est gravement malade. Sabine se prépare à argumenter pour le convaincre d’aller la voir. A sa surprise, il accepte sans hésiter et les voila partis, en 48H seulement, à l’autre bout du monde. Elle vit, avec son mari, la redécouverte, la rencontre, le pardon et une nouvelle paix intérieure. Stressée par son départ précipité, elle a emporté du boulot et s’apprête à travailler dans sa chambre d’hôtel. De l’autre côté du globe, elle réalise que son stress professionnel lui montre qu’elle veut prouver quelque chose, qu’elle n’est pas intérieurement libre par rapport à son travail. Elle retrouve alors une paix intérieure également sur le plan professionnel, qu’elle pense devoir à son « associé invisible » (Dieu) qui la libère des enjeux personnels par lesquels elle avait laissé son activité professionnelle être contaminée. Elle se réjouit que son associé invitisble soit venu avec elle en voyage, même au bout du monde.

Rétablir la justice

Véronique siège au conseil municipal de son village. Actuellement, l’un des adjoints est en train de se faire violemment exclure par tous les autres. On lui demande de ne pas assister à une réunion au cours de laquelle tous sont invités à énumérer les griefs à son encontre. Véronique vit cela comme une séance de « lynchage collectif ». Elle est choquée de la mauvaise foi de certains, se sent mal à l’aise et se demande comment vivre son engagement d’élue dans ces conditions. Comment rester calme ? Comment défendre l’adjoint victime de l’opprobe. Comment apaiser ? rétablir la vérité et la justice ?

Affronter la tempête sans boussole

Florian dirige une PME dans l’industrie mécanique. Actuellement, ça ne va pas fort. Il y a quelques mois, il a embauché une jeune contrôleuse de gestion, major de sa promotion, qui lui a été chaudement recommandée et semblait très prometteuse. Elle assure seul la comptabilité et la tenue des tableaux de bord de gestion alors que la responsable du service part en congés maternité. Pour limiter les risques de ces nouvelles responsabilités, il lui stipule clairement : « ne prenez surtout aucune initiative et tenez-moi au courant de toutes vos difficultés et de vos activités ». Les résultats de son travail semblent très « pro ». Les tableaux de bord sont clairs… mais leur contenu est totalement faux. Sa chef revient de congés et découvre l’ampleur du désastre. Incompétente, la jeune femme maintenait avec rigueur toutes les apparences du professionnalisme. Mais les ratios sont erronés, la trésorerie est dans un état catastrophique, les factures non comptabilisées sont retrouvées au fin d’un tiroir où elle les avait glissées ne sachant comment les traiter. C’est à ce moment que la crise mondiale frappe et que le carnet de commande entame une chute vertigineuse. Or l’activité de Florian est très sensible aux sous-charges. La jeune contrôle de gestion ne s’excuse pas. Son CDD n’est pas renouvelé. Les comptes ont plusieurs mois de retard, maintenant et il faut réparer les dégâts. Florian a l’impression d’arriver au coeur d’une tempête économique sans aucune boussole. Les clients reportent toutes leurs commandes et la catastrophe s’annonce parmi toutes les PME locales du secteur. Et dire qu’il était encore confiant il y a 6 mois de cela. Avec ses confrères dirigeants des entreprises du secteur, il fait circuler un mail d’invitation à dîner ensemble pour essayer de se remonter le moral les uns les autres…

Comptabiliser la communion ?

Gérard est consultant achats. Il n’entretient avec son comptable que des relations limitées aux besoins professionnels. Pour mieux comprendre l’activité et la gestion de Gérard, son comptable se renseigne : « C’est quoi cette histoire d’économie de communion ? » Gérard répond et apprécie de constater que la conversation et les échanges prennent peu à peu une tournure plus personnelle et moins déconnectée.

Gratte-moi le don !

José est agriculteur. Il a des copains qui n’ont plus les moyens de payer leur chauffage. Il aimerait bien les aides. Avec un pote, il achète régulièrement des tickets de loterie à gratter et ils se disent, à moitié pour rigoler, que, si jamais ils gagnent, ils partageront leurs gains avec des personnes démunies. Ce jour-là, il raconte la situation de ses copains et ils décident ensemble qu’ils leur donneront leurs gains. Ils achètent un ticket et commencent à gratter. Et ils gagnent justement la somme que José se disait qu’il voudrait donner à ses copains dans le besoin ! Ils leur font ce cadeau. Ce soir-là, José a senti « comme une présence » avec eux…

Croire au respect de la diversité

Christophe dirige une PME industrielle. Il y a trois ans, il a embauché une personne handicapée pour se charger de l’établissement des devis. Tous s’entendent bien avec elle et elle apprécie les horaires aménagés pour son handicap. Fort de cette expérience positive, et alors que la croissance est au rendez-vous, il embauche une jeune femme responsable logistique et qualité. Pourtant, le secteur est traditionnellement plutôt machiste et les relations hommes-femmes restent difficiles. Qui plus est, la jeune femme est d’origine maghrébine et elle doit s’imposer face à un collègue raciste. Elle y arrive. Plus tard, elle remercie Christophe « pour son respect ». Et elle lui confie « c’est la seule entreprise que j’ai faite où on respecte vraiment les gens. » Christophe a chaud au coeur.

Prévoir et apprécier le pain quotidien

Gérard dirige depuis peu une entreprise du bâtiment, spécialisée dans les bâtiments passifs, meilleurs pour l’environnement. Il a repris cette entreprise qui était en difficulté, grâce à des aides personnelles, publiques et bancaires. Ces aides lui ont donné de l’espérance. Il emploie 15 personnes, une trentaine avec les sous-traitants et interimaires. Il s’inquiète cependant du manque de visibilité sur l’activité à venir. Il regrette de ne pas déjà avoir les commandes jusqu’à la fin de l’année. Mais il s’en remet à Dieu. Dans la prière du Notre Père, ne demande-t-on pas « notre pain quotidien » ? On ne demande pas celui de demain mais celui d’aujourd’hui. Alors il s’efforce de rester patient et confiant.

Faire confiance à la famille

Gérard a repris une entreprise de bâtiment. Peu avant le bouclage financier pour assurer la reprise de l’entreprise, la crise financière mondiale se dévoile dans toute son ampleur. Un oncle de Gérard avait promis 50 k¤ mais il refuse maintenant de les débourser car ses actifs financiers perdent de la valeur et ils préfèrent les conserver sur le long terme. Le bouclage de Gérard est mis en péril. Va-t-il réussir à devenir majoritaire au capital de  l’entreprise qu’il s’apprête à reprendre ? Il appelle son ancien employeur d’il y a 10 ans. Celui-ci lui fournit 25 k¤. Il s’adresse aussi à un nouvel ami avec qui il partage quelques liens spirituels forts : celui-ci demande l’aide de sa mère qui accepte d’investir 30 k¤ dans l’affaire de Gérard. Gérard perçoit ces nouveaux apports comme des signes d’espérance malgré la tourmente économique qui s’annonce.

Couler à pic

La nouvelle crise économique mondiale fait penser Marc à l’évangile sur la tempête. Nous avons tant de raison de craindre de couler à pic. Comment faire pour marcher sur l’eau ? Nous sommes invités à garder le regard sur Dieu et à rester confiants. Véronique dit que la crise, c’est un peu une « opération-vérité », une période où tout « le faux », « le pipeau » et les châteaux de carte s’écroulent. Le problème, c’est que l’effondrement entraîne aussi le reste, nous compris, car nous nous sommes laissés « prendre dedans ».

Prendre le temps d’écouter

Henri-Louis fait le point sur les premières années qui viennent de suivre sa reprise d’une entreprise centenaire. Il compare la situation des entrepreneurs à celle des cyclistes du Tour de France, surtout lorsqu’ils en sont au troisième col à franchir dans la même journée. Ils sont encouragés par les gens au bord de la route mais restent « le nez dans le guidon », à « en baver toute la journée ». Il est important de s’entourer de proches capables de voir et de dire la vérité, de nous conforter et de nous encourager sans flatterie. Il y a six mois, il se demandait: « comment partager l’économie de communion avec mes salariés ? ». Certainement pas par le discours. Qu’est-ce que pourrait bien être une « pédagogie de l’économie de communion » ? Deux dimensions lui semblent essentielles : l’écoute et l’ouverture au pauvre. En matière d’écoute, l’essentiel réside dans le comportement et l’attitude. Par exemple, plutôt que de se contenter du quotidien « bonjour, comment ça va? » lancé en passant, il a un jour tenté l’expérience de s’arrêter et de prendre le temps de poser la question « comment ça va ? » dans l’attente d’une réponse. Et il a non seulement obtenu une réponse, mais, à sa surprise, s’est vu également demandé par un salarié habituellement distant « et vous, comment ça va ? » Il a réussi à faire sentir qu’il allait écouter la réponse et qu’il en prenait le temps. Habituellement, lorsqu’il allait voir son assistante, c’était avec une liste de choses à faire. Cette fois-là, il s’est assis à côté d’elle sans sa liste et lui a demandé « Ghislaine, comment est-ce que je peux vous aider ? ». Il est venu sans papier et ouvert à l’échange. Sa relation avec cette assistante a changé du tout au tout et celle-ci est, depuis, plus organisé et établit elle-même ses plans d’action. Pour Henri-Louis, la pression du quotidien nuit à la relation. Et les réflexes négatifs reviennent vite. Il ressent un véritable « appel à la conversion du coeur » et aimerait savoir y répondre. Comment résister à l’érosion du coeur ? Comment mettre en place, structurellement, dans la vie de l’entreprise, des moments de relation ? Quelles sont les structures d’entreprise pour vivre l’économie de communion ? Il aimerait faire preuve de créativité pour institutionnaliser des moments de relation. L’autre dimension essentielle pour une pédagogie de l’économie de communion, c’est l’ouverture au pauvre.

Etre plutôt que faire

Jean-Louis dirige un cabinet d’assurance. « Comment faire pour vivre l’économie de communion ? » se demande-t-il. « pour vivre l’évangile dans l’entreprise ? » Avec ses deux associés, ils prennent le temps de s’interroger et conviennent d’essayer « d’être plutôt que de faire ». Plutôt que de s’efforcer encore davantage de faire appliquer certaines procédures de gestion mal suivies, ils décident d’institutionnaliser un temps de rencontre hebdomadaire pour laisser s’exprimer le besoin de gestion tel que perçu par chacun, laisser chacun s’approprier les procédures et même laisser chacun les améliorer. Quatre salariés du cabinet ont spontanément exprimé leur satisfaction de cette nouvelle manière de faire.

Se laisser guider

Jean-Guy dirige une PME familiale dans l’industrie textile. En octobre 2008, l’entreprise traverse un « trou d’air » très violent dû à la crise mondiale. Mais, justement, ils viennent d’obtenir un très gros marché qui le sfait tenir jusque mi-février. Puis les commandes baissent car le client préfère recourir à l’importation pour l’un des volets de ce marché. Jean-Guy sait qu’il doit alors soit réduire les coûts et licencier, soit trouver un nouveau marché. Il repart avec ce défi est une prière : « Guide-moi car c’est important non seulement pour moi mais pour les gens qui m’entourent. »

Donner sans attendre

Fabrice dirige une petite entreprise d’insertion dans les travaux forestiers et la scierie. Pour lui, ce n’est pas évident de « s’en remettre à Dieu ». Il est touché par les témoignages qu’il entend mais il a peur. Il est OK pour en baver au quotidien et son entreprise s’en sort bien malgré la crise. Mais, au quotidien, ce n’est pas facile à vivre. Il a avec lui 3 ouvriers en insertions et 3 encadrants. Ils croyaient que les encadrants allaient le remercier de ses efforts mais ce n’est pas le cas. Ils sont peu reconnaissants. Il vit sa situation comme problématique sur le plan existentiel et spirituel. Comme diriger son entreprise dans la paix et non pas déchiré et stressé. Son objectif personnel dans ce choix de l’entrepreneuriat, c’est la joie de vivre. Pour lui, son mal-être vient du stress et du manque de reconnaissance par ses salariés. Jean-Guy réagit : ce que l’économie de communion a changé dans sa vie, c’est qu’il est devenu beaucoup plus « zen » qu’avant. Il a réalisé qu’il n’est pas vraiment le propriétaire de son entreprise, même si il en détient le capital. Il en est seulement le gérant et il n’est pas seul. Dieu est l’actionnaire principal. Florian réagit également : il n’attend pas de reconnaissance de la part de ses ouvriers. Son attente n’est ni la richesse, ni de devenir un notable local mais d’aider le plus grand nombre possible de pauvres et de vivre humblement. Gérard rappelle aussi qu’on est très mauvais juge de soi-même et qu’on fait souvent mieux que ce que l’on croit. Jean-Louis rapporte un épisode de la vie du pape Jean 23, qui ne se sentait pas du tout à l’aise après avoir été élu pape et n’arrivait plus à dormir. Il aurait alors perçu que Dieu lui demandait : « Jean, c’est toi le patron ou bien c’est moi ? … Alors pourquoi tu ne dors pas ? » Sabine nous invite à écouter et à nous laisser guider. L’entreprise d’Alfred est en grande difficulté. Pour lui, maintenant, « que l’entreprise capote ou non, ce n’est pas mon problème, c’est celui de Dieu ; je ne demande que mon pain quotidien et je rend grâce à Dieu car c’est la mauvaise santé financière de mon entreprise qui m’a permis de réaliser tout cela. » Roméo est à la retraite et raconte que, pendant 20 ans, lui aussi a dirigé une scierie et il a vécu tout son parcours comme une « quête de réciprocité ». Véronique souligne l’importance de la gratuité des actes : il faut donner sans attendre. Et attendre un « merci », ce n’est pas donner gratuitement. Plus on donne (gratuitement), plus on reçoit. Et on ne reçoit que quand on n’est pas en demande. Dans sa savonnerie plus que centenaire, Henri-Louis a versé une prime à ses salariés, la première versée depuis 100 ans. Et sa femme l’a bien prévenu : « surtout, n’attend rien en retour ». Pierre raconte que son petit dernier est né « par surprise » lorsque sa femme et lui avaient acceptés leur infertilité. Bénédicte, qui se prépare à lancer une activité de restauration, témoigne de son expérience de salariée. Elle avait fait 400 heures supplémentaires pour faire gagner un contrat de 2 millions d’euros à son employeur. Plutôt que de l’en remercier, celui-ci ne lui a témoigné aucune reconnaissance et lui a presque reproché d’en avoir fait autant. Alors son envie de devenir entrepreneur est aussi une envie de vengeance : se venger des patrons ingrats en devenant soi-même un patron reconnaissant !

Recréditer la confiance

Nous regardons une vidéo sur l’économie de communion et je note ceci : la gouvernance d’une entreprise de l’économie de communion ne repose ni sur la hiérarchie (entreprises classiques) ni sur l’égalitarisme (coopératives). Tous les salariés sont vus comme des entrepreneurs, ayant chacun des rôles et des responsabilités divers. Le rôle de l’entrepreneur est de créer les conditions du succès, et notamment, pour cela, de veiller à recréditer la réputation et la confiance de chaque employé qui commet une erreur, en lui confiant un nouveau travail où il a de bonnes chances de réussir. Faire de chacun des entrepreneurs permet d’accroître la créativité et l’innovation.

Voila pour les témoignages de ce week-end. Notre prochain week-end d’unité, en octobre, se déroulera sur 3 jours à Bruxelles, avec nos collègues entrepreneurs de l’économie de communion dans les pays d’Europe du Nord. Mais je ne suis pas sûr que je pourrai y participer : c’est toujours compliqué de s’organiser pour s’occuper de nos quatre enfants et je n’aime pas laisser ma moitié à devoir se débrouiller à la maison avec eux alors que je profite de ces super moments d’échange et de rencontre. Et mon entreprise sera-t-elle encore là à la rentrée scolaire ?

Que pensez-vous de tous ces témoignages ?

1 million de salles d’attentes… pour la recherche scientifique

Hier soir, je tchattais avec mon pote Yann. Comme à notre habitude, on échange nos idées farfelues du moment. Cette fois-ci, c’est mon tour. Qu’en pensez-vous ?

(22:37:13) Sig: si les 1 million de salle d’attente qui existent dans le monde accueillaient chacune un vieux PC à bout de souffle pour faire des calculs pour la recherche scientifique
(22:37:35) Sig: alors on pourrait accélérer la découverte de remèdes contre les maladies type Alzheimer et une trentaine d’autres maladies.
(22:37:45) Yann: ok
(22:37:50) Sig: Rien qu’en France, il y a environ 100.000 salles d’attente
(22:38:15) Yann: et j’ai deja 1 PC a bout de souffle, pu ke 99 999 a trouver ;)
(22:38:21) Sig: Or j’ai 40 vieux PC stockés chez moi et chez ma grand-mère ainsi qu’un système logiciel pour les contrôler à distance via le Net
(22:38:33) Yann: Ok je capitule !
(22:38:34) Sig: j’ai pas d’écran mais yen a pas besoin pour la recherche scientifique
(22:38:42) Sig: :)
(22:38:49) Sig: et l’idée de salle d’attente, c’est de dire :
(22:39:06) Sig: vous voyez ce PC et la pile de tracts posée dessus, prenez-en un :
(22:39:36) Yann: de tract ?
(22:39:38) Sig:  » Emmenez moi (le tract) chez un autre médecin/dentiste/salle d’attente pour qu’il puisse demander, lui aussi, son PC de recherche médical en allant sur http://… »
(22:39:50) Yann: ok
(22:39:51) Sig: l’idée est d’utiliser la salle d’attente comme lieu de viralité
(22:40:02) Yann: ca marche bien ca deja !!!!!!
(22:40:08) Sig: oui (rhumes…)
(22:40:10) Sig: :)
(22:40:13) Yann: oui ;)
(22:40:28) Yann: (on n’a deja notre theme publicitaire ;o)  )
(22:40:41) Sig: ensuite, les tracts peuvent inviter les gens à donner des vieux PC au projet ou à participer à la distribution
(22:40:52) Sig: de vieux PC récupérés vers les nouvelles salels d’attente en demande.
(22:40:59) Yann: ok
(22:41:29) Sig: Enfin, dernier point, lorsque on peut récupérer des écrans, j’ajoute un logiciel sur le PC :
(22:41:50) Sig: pour que les gens qui passent en moyenne 35 minutes dans la salle d’attente mettent leur cerveau au service de la recherche scientifique
(22:42:03) Yann: ???
(22:42:18) Yann: je ne suis plus la !
(22:42:19) Sig: sur des projets sur le principe de galaxyzoo.org, clickworkers, foldit, stardust@home (tu iras voir galaxyzoo.org c’est super joli)
(22:42:27) Sig: le principe de galaxyzoo :
(22:42:48) Sig: on te montre une photo d’une galaxie jamais vue par l’être humain (tu es le premier car elle a été prise en photo par un téléscope robotisé)
(22:42:52) Sig: et tu as 2 boutons :
(22:43:02) Sig: bouton 1 : « elle tourne dans le sens des agiuilles d’une montre »
(22:43:08) Sig: bouton 2 : « elle tourne dans l’autre sens »
(22:43:30) Sig: des millions de clics permettent au labo d’astronomie d’Oxford de mieux connaître la création de l’univers
(22:43:38) Yann: comment ?
(22:43:42) Sig: ya pas mal d’autres projets qui fleurissent actuellement dans d’autres domaines scientifiques sur ce principe
(22:43:44) Sig: comment :
(22:43:54) Sig: certaines théories sur l’expansion de l’univers disent :
(22:44:08) Sig: « il devrait y avoir 50% de galaxies qui tournent comme-ci et 50% comme ça »
(22:44:20) Sig: et d’autres disent « non, 51% dans ce sens, et 49% dans l’autre sens »
(22:44:43) Sig: ce projet permet d’invalider les théories fausses et d’avancer dans notre compréhension du passé et de l’avenir du cosmos… c bo. :)
(22:44:52) Sig: il suffisait de compter :)
(22:45:05) Yann: oui, bien vu :)
(22:45:10) Yann: Mes comments :
(22:45:14) Sig: oui
(22:45:22) Yann: l’idee me plait !
(22:45:26) Sig: ok
(22:45:33) Yann: les pb ke j’anticipe :
(22:45:53) Yann: PC en reseau ds cabinet medical = pb deontologie potentiel
(22:46:03) Yann: du moins y aura des gens a penser ca
(22:46:29) Yann: ensuite, l’installation  = tres time consuming !!!!!!
(22:46:32) Sig: ok j’y avais pas pensé mais c’est une bonne remarque
(22:46:36) Sig: (pour le pb de sécurité/déontologie)
(22:46:45) Yann: et la maintenance aussi !
(22:47:00) Sig: pour l’install et la maintenance, non aucun pb :
(22:47:04) Sig: 100% automatisé !
(22:47:13) Yann: j’te sens ds l’exces d’optimisme la non ?
(22:47:24) Sig: et si le pb est trop grave pour être traité en automatique, il faut que quelqu’un (bénévole) vienne remplacer le PC par un autre
(22:47:47) Sig: non non j’utilise un logiciel fait pour gérer de manière automatique des milliers de PC dans des centres de recherche.
(22:47:56) Yann: tu ne va pas automatiser le pc qu’il faut physiquement deposer au sol ds 100 000 salles d’attente !!!!
(22:48:14) Sig: non le transport et le branchement restent à la charge des bénévoles
(22:48:26) Yann: ne néglige pas cette contrainte, elle estr forte….mais….
(22:48:29) Sig: oui
(22:48:39) Yann: C ds les obstacvle qu’on trouves d’autres idees
(22:49:07) Yann: Ca me parait hyper lourd a gerer (rien que l’aspect physique et maintenance sur place qd necessaire)
(22:49:14) Yann: par contre ca me donne 1 idee
(22:49:23) Yann: C tellement lourd comme contrainte
(22:49:33) Yann: qu’il faut 1 partenaire serieux !
(22:49:38) Yann: style la secu !!!!
(22:49:52) Yann: t’imagine en terme d’image !!!!!
(22:49:57) Sig: mmm… la sécu… pkoi pa
(22:50:12) Yann: ou autre organisme, type mutuelles…
(22:50:21) Yann: ou pfizer ou Rhone poulenc….
(22:50:28) Yann: le privé du cabinet medical koi !
(22:50:38) Sig: oui je pensais aux labos pharmaceutiques
(22:50:46) Yann: bingo
(22:50:54) Sig: dans le cadre d’un mécénat alors ?
(22:51:02) Yann: sauf que eux vont vouloir mettre le nez ds le soft
(22:51:05) Yann: (oui)
(22:51:12) Yann: afficher de la pub etc
(22:51:21) Yann: et la on a un pb de deontologie potentiel !
(22:51:30) Sig: ils ne peuvent pas afficher de la pub pour des produits c’est interdit dans les salles d’attente
(22:51:31) Yann: mais ca me parait faisable
(22:51:39) Yann: pffffff
(22:51:55) Sig: mais ils peuvent afficher de la communication sur leur entreprise (pas commercial mais « communication institutionnelle »)
(22:51:55) Yann: les pub de cigarettes aussi C interdit ds les kfé !
(22:52:10) Yann: C pareil !
(22:52:25) Sig: pas du point de vue du conseil de l’ordre, je pense.
(22:52:29) Yann: C juste le credit d’impot qui change ;)
(22:52:34) Sig: oui
(22:52:55) Yann: je suis ok avec toi : C moralement acceptable pr des mecs ds des bureaux
(22:53:25) Yann: mais C pareil, ds le meme but : vendre a la prolo de la salle d’attente du doliprane plutot que du generique paracetamol !
(22:53:32) Sig: yes
(22:53:46) Yann: je n’aime pas ca, mais j’suis lucide !
(22:54:03) Yann: bref : l’idee me parait bonne des le depart ;)
(22:54:12) Sig: ok :)
(22:54:31) Yann: autre « pb » : il faut travailler au moins 1 an a tps plein pr lancer un truc pareil !
(22:54:39) Yann: t’as 1 an devant toi toi ?
(22:54:49) Sig: je vois pas le besoin  de travailler un an dessus
(22:55:00) Sig: « yaka » trouver un médecin prêt à expérimenter
(22:55:07) Yann: les contacts, ajuster les idées etc ???
(22:55:36) Yann: C un projet a part entiere ton truc la !
(22:55:48) Yann: limite faut monter 1 asso
(22:55:57) Yann: dc statut a rediger etc
(22:56:07) Yann: j’arrive meme pas a faire mes cpte !!!
(22:56:08) Sig: fo voir comment ça se goupille mais, à la limite, ça pourrait se faire « à la mode open source », avec peu de moyens et sans structure juridique
(22:56:20) Yann: la le pro C toi !
(22:56:24) Yann: je te fais confiance !
(22:56:31) Sig: en pratique, la question qui compte, c’est :
(22:57:02) Sig: est-ce que tu connais un heureux propriétaire de salle d’attente que tu pourrais convaincre d’accueillir un PC connecté à son ADSL pour la recherche scientifique ?
(22:57:19) Yann: reponse immediate : non !
(22:57:32) Yann: mais suis optimiste : j’peux trouver oui ;)
(22:57:38) Sig: :)
(22:57:59) Sig: de mon côté, je vais en causer avec notre pédiatre qui est très impliqué dans des assos
(22:58:16) Yann: j’vois mon doc fin mars (en pcipe si j’y pense)
(22:58:17) Sig: et sinon, j’essaierai avec une copine orthophoniste
(22:58:38) Yann: et moi je garde ca en tete, on connais tous forcement des docs !
(22:58:51) Sig: en attendant, fo que je te laisse pour aller contrôler la fin d’installation automatique de 2 PC qui tournent depuis tout à l’heure dans ma cuisine
(22:59:03) Yann: j’crois que la maman du copain de ma soeur est pediatre
(22:59:11) Sig: eh eh :)
(22:59:19) Sig: nous vivons dans un monde de salles d’attente !
(22:59:53) Yann: « si la maison du bonheur existait, la plus grande piece serait la salle d’attente »
(22:59:58) Yann: de PasDeMoi
(23:00:02) Sig: ok
(23:01:05) Yann: allé a +
(23:01:13) Sig: a+

Qu’en pensez-vous ? Vous connaissez une salle d’attente accueillante pour un de mes vieux PC ?

Le code du wecena est libre

« Vive le wecena libre ! » comme qui dirait l’autre. Ce petit message pour signaler à ceux que cela intèresse que j’ai libéré le code qui me permet de faire tourner wecena.com. En d’autres termes, ce logiciel libre est désormais distribué (publiquement) sous licence GNU Affero General Public License v.3.

Le code en question constitue une suite de produits d’extension pour le système de gestion de contenu Web Plone. Certains de ces produits sont spécifiques au fonctionnement du wecena (les produits wecena_core et wecena_integration). Certains autres sont plus génériques et peuvent avoir leur utilité hors wecena. Je pense notamment à wecena_dynamicroles pour améliorer la flexibilité du système de sécurité de Plone et à wecena_ldapuser pour synchroniser de manière bidirectionnelle les utilisateurs Plone avec les entrées d’un annuaire LDAP.

Votre expertise python/Zope/Plone est plus que bienvenue si vous voulez vous amuser avec ces produits et filer un coup de main au passage !

Une charte pour les volontaires en wecena

L’une des SSII mécènes avec lesquelles je travaille a souhaité que ses responsables de business units/responsables d’agence soient rassurés quant à l’absence de risques liés au wecena : les consultants en mission « classique » (hors wecena) ne vont pas se mettre à faire l’école buissonnière pour faire du wecena sauvage auprès d’associations, les managers directs des ingénieurs en intercontrats gardent la main sur l’affectation des collaborateurs sur telle ou telle mission, les missions sont bien réalisées en respect des accords « temps de travail » de l’entreprise, etc.

J »ai donc rédigé une « charte du volontaire » que nous sommes en train de relire avec la déléguée aux affaires juridiques de Syntec Informatique. Il s’agit d’une charte entre le collaborateur qui souhaite consacrer son prochain intercontrat à une mission de wecena et son employeur, la SSII mécène. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires pour améliorer/compléter/corriger cette charte.

Pourquoi une SARL pour le wecena ?

Une personne qui découvre le wecena et m’envoie le mail suivant :

Je trouve votre projet et votre actions extrêmement intéressantes… Mais, il y a un mais. Le choix d’un statut capitalistique pour ce projet à forte tendance « utilité sociale » me semble brouiller un peu les choses… …et c’est cela qui me retient pour le moment de m’engager à vos côtés. On pourra en discuter, un jour, peut-être ? J’en profite pour vous préciser que je n’ai pas d’opposition de principe au statut de SARL en soi… mais qu’en allant prendre les renseignements sur qui pilotait ce projet, je m’attendais plutôt à voir soit une association, soit au minimum un statut de l’économie sociale (une SCOP, par exemple). D’où ma surprise. Et deuxième précision : le point positif c’est la transparence dont vous faites preuve à ce sujet, qui m’eincite à vous contacter ;)

Alors, pourquoi une SARL pour le wecena ? Je vais essayer de donner mes raisons mais cela peut mériter de continuer la discussion via les commentaires de cet article.

A l’origine, une initiative individuelle (et non collective).

Le wecena est un projet personnel de création : c’est une idée que j’ai eu grâce à mes discussions et mes échanges avec certains et que je ne peux réaliser qu’avec l’aide et le soutien de beaucoup mais c’est une idée que j’ai la possibilité de concrétiser sans associé. L’investissement essentiel est en temps (mon temps plein depuis fin 2007) et très peu en argent jusqu’ici (quelques milliers d’euros) si je mets de côté le besoin de vivre et de nourrir sa famille au quotidien (les ASSEDIC aident pour cela). J’ai besoin de clients (les associations), de partenaires et, surtout, de mécènes pour mes clients. Qui dit association ou coopérative dit associés. Mais je n’ai pour l’instant pas besoin d’associés ni d’employés.

Dans cette mesure, ce n’est pas un projet issu d’un collectif mais d’un individu. Par conséquent, le seul statut juridique qui me semble approprié est l’entreprise (individuelle ou en société). Pour des raisons fiscales et économiques, le statut de SARL m’a paru plus approprié que celui d’entrepreneur individuel.

Attirer la confiance des entreprises mécènes

Pour mobiliser des bénéficiaires et des mécènes, le plus coûteux (en temps) est de convaincre les mécènes (SSII et cabinets de conseil). Les associations sont les plus rapides à se décider. Par conséquent, et malgré le phénomène de professionnalisation des associations, adopter un statut commercial me donne un (petit) atout supplémentaire qui est bienvenu pour dialoguer avec les mécènes : nous échangeons de professionnel à professionnel, d’entreprise commerciale à entreprise commerciale. Cela facilite la mise en relation, la prise de contact et l’établissement de la confiance.

Et l’argent ? Et le pouvoir ? Et la gloire ?

Bien sûr, l’inconvénient d’un statut de SARL, c’est qu’il suscite parfois, en dehors du monde des entreprises privées, une certaine méfiance quant à mes intentions personnelles. Suis-je avant tout motivé par l’argent (faire fortune) ? le pouvoir (diriger un empire) ? la gloire (passer à la télé) ? ou l’utilité sociale (servir l’intérêt général) ? Certaines de ces motivations sont-elles contraires à l’éthique ? Quelles sont mes priorités ?

J’accepte cette méfiance car elle est naturelle et plutôt saine. La meilleure manière que je trouve d’y répondre, c’est d’inviter les prudents à faire un bout de chemin avec moi pour voir comment les choses se passent, et à dire ce qu’ils en pensent. J’ai aussi tendance à penser que l’important n’est pas tant la nature de mes motivations que les résultats auxquels on aboutira :

  • va-t-on réussir à atteindre les objectifs de changement social que l’on poursuit ?
  • Wecena SARL sera-t-elle une entreprise viable et capable de se développer durablement ?
  • ce projet peut-il, par la manière dont il est mené, servir de source d’inspiration à d’autres ?

Mes priorités, à l’heure actuelle sont :

  1. maintenir le niveau de vie de ma famille à celui que je lui assurais lorsque j’étais salarié (de multinationales) et donc faire signer les premiers mécènes avant cet été ; sinon, je retournerai probablement au salariat d’ici septembre !
  2. obtenir un impact social suffisant dans un délai de un à deux ans ; si je n’arrive pas d’ici là à satisfaire mon besoin personnel de me sentir utile aux autres, le projet prendra alors fin pour moi
  3. pérenniser l’activité et la développer à très grande échelle de manière durable et exemplaire, jusqu’à ce que le projet m’échappe de manière satisfaisante
  4. ne jamais m’ennuyer !

Pour réussir, je trouve notamment de l’inspiration dans :

  • mon expérience en entreprise et dans le bénévolat, sur laquelle je m’appuie
  • l’héritage culturel de l’économie sociale traditionnelle, que je continue à découvrir petit à petit
  • le concept anglo-saxon d’entrepreneur social, dans lequel je me reconnais à 100%
  • le mouvement spirituel de l’économie de communion, qui me fournit un associé invisible ;-)
  • les communautés du logiciel libre et de l’open source, où je vis tous les jours
  • les initiatives telles que le Capital Altruiste, les SAGP, … qui me donnent envie de les expérimenter

Qu’en pensez-vous ?

Le wecena vu par… vous

Grâce au mini-sondage que j’ai mis sur wecena.com, vous avez été une trentaine à venir dire ce que vous pensez du wecena. Voici les résultats collectés à ce jour (continuez à répondre !) :

Pour vous, le wecena, c’est …

  • pour 12 répondants : … un moyen concret pour faire avancer de bonnes causes et une manière utile d’occuper son temps quand on est ingénieur en inter-contrat.
  • pour 11 répondants : … un moyen important pour rendre solidaire le secteur de l’informatique et une idée astucieuse voire géniale
  • pour 9 répondants : … un concept qui pourrait faire bouger les entreprises informatiques.

Il y a quand-même un ou une parmi vous qui dit que c’est aussi :

  • … de la communication et du marketing, sans réelle utilité sociale.

Celui-là ou celle-là, j’aimerais qu’il revienne dans un an, lorsque les associations qui bénéficient du wecena auront pu lancer leur projets informatiques avec moi ! On pourra alors parler sur du concret et lui faire changer d’avis. Mais la partie la plus sympa, c’est dans les commentaires et réponses libres que certains ont laissés en plus pour cette question. Le wecena, c’est …

combler en manque car la solidarité au niveau de l’informatique n’existe pas beaucoup, surtout quand on parle de développement de logiciels !

un véritable engagement social et humain

Pourquoi pas une bonne idée, toutefois ma SSII nie totalement jusqu’à la notion d’intercontrat et gère les ressources en flux tendu sur plusieurs projets à la fois. Il est donc totalement illusoire de penser leur proposer ce projet ; je suppose que ce n’est pas la seule. Bonne continuation et on courage !

Bonjour consultante en organisation pendant plus de 10 ans dans des SSII et cabinets conseil, […] je suis enchantée de voir une si belle initiative, car la dimension humaine fait tant défaut dans les SSII (cf le livre « l’OPEN SPACE M’A TUER ») Je serai ravie de pouvoir participer au développement de votre concept. […]

L’histoire incroyable d’un mec incroyable qui a une idée en tête depuis de nombreuses années (depuis toujours peut-être) et qui, a force de persévérance et au nom de convictions « vraies » est enfin sur le point de trouver la bonne formule. Keep on Jean ! [Merci PE , ça fait plaisir !]

Des commentaires aussi sympas, ça donne envie de se défoncer pour la suite du proejt ! Même si vous pouvez considérer que le dernier « compte pour du beurre » puisque c’est un super pote à moi qui est venu le laisser.  :-)

Continuons avec les réponses aux questions suivantes :

13 répondants sont dans une société de conseil ou de services en informatique et 15 ne le sont pas (ça fait 28 répondants à ce jour, pour ceux qui suivent). Pour vous 13 qui êtes en SSII/cabinet de conseil, voici ce dont votre entreprise a le plus besoin actuellement:

3 répondants :

  • Un passage du discours à l’action, en matière de développement durable.
  • Prouver qu’elle n’est pas un « vendeur de viande ».
  • Une âme.

2 répondants :

  • Des réponses concrètes à apporter aux questionnaires « développement durable » des appels d’offres des grands comptes.

1 répondant :

  • Une meilleure réputation pour fidéliser les consultants/ingénieurs.
  • Une occupation solidaire et utile pour les intercontrats.
  • Garder la tête froide en temps de crise

Bref, vous voulez du changement, du concret et pas qu’un peu !

Merci à celui qui m’a signalé que le formulaire était mal fait. Il manquait en effet une réponse possible « autre choix »/ »besoin d’absolument rien de tout ça », je l’ai rajoutée.

Ensuite, comme j’ai besoin de mieux comprendre comment convaincre les dirigeants d’un grand nombre de SSII de faire du wecena, je vous avais demandé si votre société avait un responsable RH bien désigné, un responsable communication, etc. Ce qui intéressant, c’est que vos réponses m’ont indiqué qu’il n’y a que très rarement un responsable développement durable / RSE / mécénat (11% des répondants), aussi rarement qu’il y a un responsable marketing (également 11%). En fait, la répartition des responsabilités dépend pour une grande part de la taille de la boîte (ce genre de fonctions se retrouve surtout dans les grosses boîtes). Ce que vous m’indiquez surtout, c’est que parmi les 2 fonctions liées au mécénat et que l’on retrouve le plus souvent sont le responsable RH et le responsable communication. D’ailleurs, c’est avec ce type d’interlocuteurs que je dialogue le plus souvent.

Pour essayer de trouver les meilleurs arguments pour convaincre, je vous pose la question suivante :

Quels sont les principaux avantages du wecena pour votre entreprise ?

6 répondants :

  • Le wecena ne coûte rien puisque l’on ne donne que ses intercontrats et son économie d’impôts.

5 répondants :

  • Le wecena nous distingue de la concurrence.
  • Le wecena améliore la réputation de l’entreprise.

4 répondants :

  • Le wecena donne de la matière à notre communication institutionnelle ou « développement durable ».

3 répondants :

  • Le wecena donne des réponses concrètes pour les questionnaires « développement durable » des appels d’offres de nos grands comptes.
  • Le wecena renforce notre culture d’entreprise.
  • Le wecena favorise l’ouverture d’esprit de nos consultants en les mettant au contact du monde de la solidarité.

2 répondants :

  • Le wecena motive nos intercontrats et évite qu’ils ne doutent d’eux mêmes ou de l’entreprise.
  • Le wecena est un élément de réponse à la crise.
  • Le wecena est « dans le vent », « à la mode », « tendance », à l’heure du développement durable et du mécénat.

1 répondant :

  • Le wecena attire les jeunes diplômés de plus en plus sensibles au développement durable.
  • Faire du wecena, c’est remplir son devoir d’entreprise responsable et citoyenne.

Ce que j’en conclus :

  • ce qui peut intéresser une SSII, dans le wecena, c’est clairement dans le portefeuille qu’il faut le chercher (coût zéro) plutôt que dans une notion de devoir moral à accomplir (responsabilité, citoyenneté).
  • ce qui vous semble le plus attirant à l’échelle de l’entreprise, c’est de « faire la différence », de se doter grâce au wecena d’un avantage concurrentiel qui se manifeste par une meilleure réputation.
  • vous n’êtes pas très sensibles à l’argument « attirer les jeunes diplômés » mais ça m’étonne un peu car lors de mes discussions via Syntec Informatique (le syndicat patronal des SSII), notamment, j’ai beaucoup d’interlocuteurs intéressés par cet aspect des choses ; mais je comprends que l’attirance des jeunes diplômés pour une SSII qui ferait du wecena reste quelque chose à prouver et c’est un peu pour ça que j’avais compilé les résultats de 20 enquêtes professionnelles et études scientifiques sur l’influence de la réputation « développement durable » dans la capacité à attirer de meilleurs talents.

Merci à celles et ceux qui ont transmis ce mini-sondage à des collègues et à celles et ceux qui m’ont mis en relation avec des dirigeants de SSII, même de taille modeste ! Je m’attelle à les contacter et à essayer de les convaincre. Je vous tiendrai au courant par email.

Pour finir, j’ai récemment ajouté à ce sondage une question clef. Etes-vous d’accord/pas d’accord avec l’affirmation suivante : Je souhaiterais qu’une ou plusieurs autres personnes (de ma société) découvrent ce qu’est le wecena. Et la réponse est … vous êtes tous d’accord (100% des répondants) !

Je compte donc sur vous pour passer le mot et, pour ceux qui n’ont pas encore répondu, à prendre cinq minutes pour le faire ! Je publierai une mise à jour de ces résultats quand il y aura quelques dizaines de réponses de plus.