Vu que je bosse maintenant dans la recherche, je peux m’intéresser plus étroitement… à l’innovation. Recherche et innovation, même combat ? La mode du moment, dans une certaine partie du monde de la recherche (privée) semble être de dire : « nous faisons de l’innovation », nous sommes une « innovation company ». Sans ce credo, impossible de garder la confiance et l’attention des analystes financiers ?
Dans ma compréhension des choses, cela sous entend mettre le client final au coeur du processus de recherche d’innovation, y mettre aussi un esprit entrepreneurial et une approche stratégique des marchés. Et le saint-père de l’innovation est sans aucun doute, pour moi, Clayton Christensen. Et l’un de ses prophètes étant l’original blogger Dave Pollard. Mais il n’y pas qu’outre atlantique qu’on parle (bien) d’innovation. Cocorico, la FING, après l’indispensable interview de Dominique Cardon sur l’innovation ascendante (encore mieux que l’innovation tout court, si, si, je vous assure), nous propose une nouvelle interview sur le sujet.
Marc Giget rappelle que le moteur de l’innovation, ce n’est pas la technique mais le rêve. Personne ne dirait : « j’aime le 802.11g ». Par contre, nombreux sont les innovateurs qui rêvent à ce que l’on peut faire avec la technique Wifi. De plus, des millions de scientifiques produisent de la connaissance et notamment de la connaissance technique tous les jours, sans que cela ne produise du changement. L’innovation, qui est selon moi changement (ce que la recherche n’est pas forcément), résulterait donc, selon Marc Giget, d’une activité de synthèse créative.
Qu’on l’appelle « innovation ascendante », tendance « ProAm » (Professional amateurs) ou « DIY Innovation » (do-it-yourself innovation), l’idée de base c’est que les utilisateurs eux-mêmes peuvent être autant voire plus innovants que les chercheurs des entreprises vendeuses de solutions (cherchant des problèmes à résoudre, c’est bien connu).
Je vais rajouter mon grain de sel (issu des propos de Norber Alter). L’innovation ne consiste pas seulement à créer un produit ou service ou comportement nouveau, c’est surtout la capacité de le faire passer de l’échelle individuelle à l’échelle collective. L’innovation n’est vraiment réelle que si les gens adoptent la nouveauté.
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Merci Vincent pour ton rappel qui est plus qu’un grain de sel. J’en profite pour ajouter en référence un lien vers un article plus complet que j’avais posté au sujet de « l’innovation : qui, comment ? »
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Une innovation correspond à un changement de paradigme, alors que le progrès s’inscrit dans un même paradigme (Ivan Gavriloff).
Quel rapport entre le management et l’innovation ? Comment favoriser l’emergence de nouvelles idees et d’innovation dans des organisations et notamment des entreprises ? Quelles sont les pratiques existantes ? Les retours d’experience ? L’Innovation participative, une nouvelle forme d’exploitation ou un changement profond du mode de management ?
Voila, seulement quelques une des questions que nous nous posons, sur lesquelles nous voulons reflechir et que nous souhaitons partager ..
Si ces sujets vous interessent, faites un tour sur le site : http://innovation.zumablog.com
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Norbert Alter parle aussi de la rationalité vs normalité. Il explique que les innovateurs sont rationnels. Les décisions prises par les institutions sont définies par la norme.
Je suis en train de monter une association pour la pratique de l’innovation en Alsace, un peu sur le modèle d’Innov’Action. J’insiste sur la nécessité de croiser technologie, entrepreneuriat, social et politique. L’idée étant qu’un processus d’innovation peut être accéléré en agissant sur le social.
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