Mercredi dernier, j’ai rencontré Reporters d’Espoir, une association d’intérêt général qui a une activité d’agence de presse diffusant des informations et actualités positives au sujet de solutions innovantes pour des problèmes majeurs de société. Reporters d’Espoir emploie quelques permanents et journalistes et dispose d’une dizaine de PC, comme une petite PME ou de nombreuses autres petites associations employeur. Quand on a ce type d’organisation et que l’on n’a aucun informaticien sous la main, on manque cruellement de solutions informatiques basiques telles que, par exemple, un système de sauvegarde fiable.
Idéalement, une telle association aurait pu trouver un geek linuxien qui leur aurait installé un vieux PC sur le réseau local, sous Ubuntu, et qui aurait paramétré BackupPC pour que le problème des sauvegardes soit réglé.
A défaut d’avoir accès à ce type de compétences, je leur ai plutôt recommandé d’avoir recours à un fournisseur de sauvegarde à distance, via Internet. Voici donc quelques indications pour les aider à sélectionner le fournisseur de sauvegarde à distance (« remote backup », « online backup ») le plus adéquat.
Avec ce type de service, le principe est d’installer un logiciel client sur chaque PC à sauvegarder. A intervalles réguliers, ce logiciel se connecte à un serveur du fournisseur de sauvegarde et y copie les nouvelles données repérées sur le disque dur (sauvegarde incrémentale). De temps en temps, il fait aussi une sauvegarde complète. Bien sûr, il faut pour cela paramétrer ce logiciel sur chaque PC. A moins, encore mieux, que le fournisseur ne propose une page Web sécurisée qui permet de piloter de manière centrale le paramétrage de sauvegarde de tous les logiciels clients de sauvegarde installé sur les PC de l’organisation. Une interface Web permet également de déclencher des restaurations de données en cas de crash (avec accès à un historique complet de ces données). Le fournisseur fait payer soit au nombre de PC à sauvegarder soit à la quantité de données à conserver (espace disque) soit une combinaison des deux.
Pour comprendre ce dont il s’agit, avec d’autres mots, lisez ceci. Plus précisément, mais en anglais, voici un article d’introduction. Et une liste de fournisseurs possibles (les fonctionnalités indiquées dans la colonne « commentaire » peuvent avoir leur importance). Un petit sondage pour repérer quelques noms de fournisseurs parmi les plus populaires. Enfin, quelques autres articles peut-être intéressants pour repérer le bon fournisseur :
- http://www.makeuseof.com/tag/4-services-to-backup-important-data-online/
- http://www.makeuseof.com/tag/3-backup-tools/
- http://www.makeuseof.com/tag/how-to-easily-keep-your-backups-current-with-freefilesync-windows/
- http://www.makeuseof.com/tag/idlebackup-%E2%80%93-use-your-idle-time-to-backup-your-data-windows/
- http://en.wikipedia.org/wiki/Jungle_Disk
- http://en.wikipedia.org/wiki/Mozy
- http://en.wikipedia.org/wiki/Dropbox_(storage_provider)
Le mieux à faire est de :
- lire les 1ers articles ci-dessus pour comprendre ce qui fait la différence entre un bon service de sauvegarde et un service inadéquat
- repérer les 3 services les plus populaires
- les essayer pendant quelques temps (y compris essayer les fonctionnalités de restauration)
- après essai, en piocher un et s’y abonner
Bonne chance.
Et vous, avez-vous déjà essayé ce type de service de sauvegarde à distance ? Qu’en avez-vous pensé ?
Très pratique, je trouve. J’utilise JungleDisk
J’ai pensé à un service similaire pour l’Afrique mais les infrastructures pour l’instant ne le permettent pas.
Thierry, merci de ce témoignage. JungleDisk, effectivement, ça a l’air pas mal.
Etum, je comprends. Si j’avais à inventer une solution adaptée à l’Afrique, j’imaginerais une solution de sauvegarde sur disque dur externe mobile via un laptop (wifi + port USB) ou téléphone mobile (wifi ou bluetooth + port mini-USB). L’appareil (laptop ou téléphone) serait probablement dédié à cela et, dans ce cas, configuré à distance via Internet lorsque le laptop ou téléphone en question arrive à se connecter à Internet. Il pourrait s’agir d’un appareil loué comme appliance et qui reste dans les locaux de l’organisation à sauvegarder. Il pourrait également s’agir d’un appareil ambulant porté par un type en mobylette qui est payé pour passer une fois par semaine à proximité du local à sauvegarder puis pour venir brancher l’appareil en question sur une connexion haut débit une fois par mois (mise à jour des configuraitons, sauvegardes de second niveau…). A moins que les sauvegardes via pigeon voyageur ne s’avèrent une solution plus adaptée ? (http://mashable.com/2009/09/10/carrier-pigeons-adsl/) Bref, les contraintes d’infrastructure africaine ne sont effectivement pas faciles à prendre en compte mais ça stimule l’imagination voire les délires ! :)
@Sig,
Tout a fait, je doute qu’il y’ ait assez de pigeons pour cela alors j’opte pour la premiere option.