A l’occasion de la sortie du livre « Bitter EJB », Slashdot fait le point sur ce qu’il ne faut pas faire avec les EJB. Il est rappelé que « bien qu’outils incroyablement puissants entre les mains d’architectes expérimentés, les EJBs sont le sujet d’un grand nombre de mauvais emploi par les développeurs novices qui en font un usage inapproprié ». C’est souvent la complexité des EJB qui tourne les entreprises vers d’autres plate-formes applicatives. Encore une fois, il est rappelé qu’un fusil à éléphant n’est pas forcément l’armement adéquat pour se débarrasser d’une souris domestique.
Mais les remarques les plus intéressantes viennent, comme souvent, des lecteurs/commentateurs de Slashdot. Ceux-ci, dans leur majorité, sont perplexes devant les EJBs. Ainsi, l’un d’entre eux affirme : « La grande majorité des gens avec qui j’ai parlé semble montrer qu’ils n’ont jamais rencontré de projet de développement pour lesquels l’utilisation d’EJB n’aurait pas été totalement superflue et pour lesquels des solutions plus simples, plus faciles à maintenir et moins coûteuses n’a pas été finalement retenue. » Encore un développeur amer au sujet des EJB : « [Avec les EJBs,] il vous faut construire 10 systèmes qui ne marchent pas avant de pouvoir deviner comment en faire un qui fonctionne. Franchement, les EJBs ne m’ont pas l’air de valoir la peine qu’il faut pour les apprendre. » Un peu plus loin : « Si il y a bien une technologie qui est en risque d’extinction dans le monde Java, c’est bien les EJBs. Pratiquement tous les nouveaux projets J2EE dont j’entend parler se tiennent bien à l’écart des EJBs et adoptent des solutions plus simples du type servlet/JSP avec JDO pour la persistence. Ensuite vous distribuez le système horizontalement avec mod_jk ou un équilibreur de charge matériel… Vue leur complexité et la nature restrictive de leur API, je n’ai vraiment pas besoin de cette technologie. » Un autre s’interroge : « Les EJBs… semblent causer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent… Pour quel type d’usage sont-elles réellement appropriées ? Je n’ai pas été capable de le deviner la dernière fois que j’ai travaillé en environnement J2EE. ».
Heureusement, au moins un développeur Java cite un cas d’utilisation appropriée pour cette technologie : « Je suis un architecte qui travaille sur une application d’entreprise de plusieurs millions de dollars et notre expérience avec les EJB a été jusqu’ici extrêmement positive. Nous nous sommes bien gardés d’adopter les ‘entity beans’ en nous contentant d’une couche JDO… Avec du matériel modeste, nous remplaçons de manière assez rentable l’application mainframe que nous réécrivons ainsi. » Et un autre de conclure : « Si vous n’avez pas besoin d’une isolation transactionnelle dans le cadre d’un système distribué, les EJBs sont superflues. »