Dans le cadre d’une rencontre de novembre 2001 du Cercle de Liaison des Informateurs Financiers de France (CLIFF), Florence Triou Teixeira, du Groupe Saint-Gobain, évoquait les différentes étapes qui ont marqué l’émergence du développement durable :
- apparition de cabinets spécialisés
- intégration progressive dans les publications des sociétés
- constitution d’indices boursiers
- critère décisif pour certains fonds d’investissements
François-José Bordonado, du groupe Altran, indiquait que les demandeurs d’information sur le développement durable sont principalement :
- les indices boursiers et agences de notation
- les fonds éthiques
- les fonds d’investissement « classiques », « soucieux de se couvrir »
Pascale Sagnier, d’Axa, notait que le développement durable est une forme de gestion du risque au niveau des Etats et des entreprises, une sorte d’assurance contre un risque qui se traduit souvent par de fortes baisses de valorisation des actions suite à la détérioration de son image et de sa réputation.
L’agence Arese (aujourd’hui Vigeo) parlait alors, au sujet des trois composantes du développement durable (économique, écologique, social), du « triangle des incompatibilités » qui deviendrait à long terme un « triangle des complémentarités ». En comparant l’investissement éthique et le développement durable, l’agence Arese remarquait que la recherche éthique était hétérogène et pauvre et que les modes de reporting autres que financiers étaient inexistants. Au contraire, la notation « développement durable » s’appuierait sur des méthodologies, des outils et des pratiques d’évaluation plus homogènes, riches et objectifs.
Et de conclure sur le développement durable avec une belle phrase de Woody Allen : « l’avenir, c’est quelque chose qui m’intéresse, c’est là où je compte passer du temps dans les 20 prochaines années ».