Howard Rheingold évoque la richesse sociale inexploitée des foules qui nous entourent tous
les jours (lorsque l’on va prendre le train, dans un aéroport, dans la rue, …) et
l’opportunité qu’il y aurait à exploiter ce capital par le biais de réseaux wireless
d’ordinateurs embarqués dans nos vêtements. Vous croisez tous les jours, sans le savoir,
quelqu’un qui pourrait vous raccompagner chez vous, qui pourrait acheter un objet que vous
cherchez à vendre, qui pourrait aimer sortir avec vous. La mise en réseau de ces ressources
permettrait de créer des « alliances provisoires au sein de groupes d’intérêt éphémères » et
permettrait de donner plus de sens à ces voisinages opportuns. Des agents logiciels
fonctionnant sur l’ordinateur porté par chaque individu dans ses vêtements pourraient former
des réseaux et tenter de mener des transactions pour le compte de chacun. Quelques
universités ont mené des projets de recherche dans cette direction. Des bibliothèques de
codes pour agents logiciels de ce type ont été écrites.
Le point critique à résoudre est la confiance : comment décider, pour un agent logiciel, si
il peut ou non faire confiance à un autre agent qu’il croise à portée de réseau ? Plusieurs
solutions ont été explorées. Ces agents pourraient s’appuyer sur des mécanismes de
réputation permettant d’évaluer de manière quantitative le degré de confiance à accorder à
un autre agent lors de l’établissement d’une transaction, en fonction notamment des
transactions réalisées dans le passé par cet autre agent.
Un frein important à la réalisation de ce type de système est le manque de performance et
d’autonomie des matériels informatiques actuellement portables par l’individu (PDA de type
Palm ou Pocket PC notamment).
J’espère que les problématiques logiques telles que l’établissement de relations de
confiance entre agents pourront être résolues par les avancées du Web Sémantique.