Valdis Krebs est un consultant spécialisé en analyse de réseaux humains grâce à des logiciels.
Selon lui, pour animer un réseau de personnes de manière à en tirer le meilleur, il faudrait :
1/ cartographier les relations « qui échange avec qui » qui constituent un réseau de workflow,
2/ cartographier les relations « qui apprend de qui » ou « qui explique à qui » qui constituent un réseau de savoir,
3/ identifier les groupes de personnes les plus connectées entre elles au sein du réseau de savoir, ce sont des communautés de savoir,
4/ développer les liens du réseau de workflow qui permettraient de connecter entre elles des communautés de savoir distinctes et qui n’existent pas encore fortement.
Ce type de liens permettraient de combler des « trous structurels » dans des réseaux de relations. C’est en comblant ces trous structurels qu’un acteur obtiendrait un avantage compétitif sur ses pairs, notamment pour créer des produits et des services innovants.
La cartographie de réseaux relationnels permettraient de distinguer des opportunités de gains de productivité par exemple en distinguant des groupes de collaborateurs distincts qui gagneraient à échanger entre eux de manière à constituer des communautés de pratiques. Toujours selon Valdis Krebs, les individus et les groupes les plus efficaces dans une organisation seraient ceux qui, par leurs relations avec d’autres groupes et individus, auraient une portée relationnelle la plus large possible dans le réseau pour un nombre minimum de relations directes.
Construire des communautés émergentes et des réseaux informels serait une activité proche de celle du jardinage : mettre des ressources à disposition, éliminer des obstacles et « attendre que ça pousse ». Les actions trop directives auraient peu d’effets ou des effets contre-productifs. Enfin, une représentation réticulaire du monde serait nécessaire pour pouvoir s’adapter au chaos et à la complexité de changements continuels. Valdis Krebs recommande donc aux professionnels des ressources humaines de se concentrer non plus sur l’individu (ou même le collectif) mais sur les réseaux relationnels entre individus et groupes.